Posté par
Robert Geuljans le 28 Sep 2011 dans
g |
1 comment
Ganchou. Dans les parlers occitans on trouve un autre mot qui vient du grec gampsos « courbé, recourbé,torsadé » FEW IV,50 à savoir ganchou attesté à Palavas et au Grau du Roi avec le sens « gaffe » (pas au fig.!) et à Marseille « croc », et un composé agancha « gagner, avancer » à Puisserguier. L’étymon est le même que du mot ganso « noeud », mais son histoire est différente. Ganchou est un mot maritime qui a été emprunté à l’italien gancio, qui l’a < du turc kanga < du grec gampsos.
Jérôme un visiteur de la région, me signale: Ganchou, peut également signifier la « prison », enfin par chez moi à Béziers. Je pense que ce sens s’est développé à partir du sens « crochet ». Voir le FEW IV,40 collne b
Voir aussi mon ‘article gansa, ganso dont l’étymon est le même, mais pas l’histoire.
Un lecteur me signale : gánchou : à Capestang c’est la longue perche composée d’un long manche terminé par un crochet qui permet de propulser les nego-fols sur l’étang.
(Un nego-fol, nègafòl est un « batelet, nacelle » ou une « renoncule aquatique » dans le Centre ou une « grenouillette » à Toulouse.
A ma demande, M.Philippe Ibars me fournit les précisions suivantes :
« La partègueque je connais est une perche de bois simple qui sert à pousser les négachins du côté de Gallician, dans les étangs du Charnier ou du Scamandre. Mon beau-père, grand chasseur devant l’éternel, en commandait de temps en temps à un de ses amis forestier dans les Cévennes, elles étaient faites en bois de châtaignier.
J’ai souvent utilisé la partègue pour pousser les négachins dans les marais, pour le plaisir, simplement. On glisse sur l’eau sans bruit, il faut simplement faire attention à ne pas trop la planter dans la vase car elle risque de s’y coller et de nous faire perdre l’équilibre.
Les pêcheurs ou les chasseurs l’appelaient indifféremment partègue (du latin pertica ‘perche’) ou barre. Ils disaient aussi bien partéguer que pousser car il est vrai qu’on « pousse » sur la partègue pour faire avancer le bateau.
Par contre je n’ai jamais vu de partègues terminées par un crochet. Certaines étaient terminées par une petite fourche bifide métallique. Elles étaient utiles dans les marais très herbeux, la partègue se plantait dans les herbes et s’envasait moins, l’appui était ainsi plus assuré et l’on allait un peu plus vite. Mais elles étaient un peu plus lourdes, à cause de ce manchon de fer, c’est peut-être pour cela qu’elles étaient moins utilisée »
Cliquez sur l’image pour l’agrandir.