Magreb
Magreb « Maroc, Algérie, Tunésie, ainsi que l’ancien Espagne des Maures » voir l’article garbi et Magreb
Magreb « Maroc, Algérie, Tunésie, ainsi que l’ancien Espagne des Maures » voir l’article garbi et Magreb
Condamine , condamina en ancien occitan (XIIe siècle) avec le sens « terre affranchie de charges » est un terme créé sous la féodalité à partir du latin cum + dominium « propriété commune ». On le trouve dans les textes en latin médiéval dans la forme condamina, condemina , etc. probablement issue du pluriel condiminia.
Le mot est resté vivant dans le sud de la France, surtout le sud-est jusqu’au département de l’Aude. Dans la toponymie on le trouve jusqu’en Territoire de Belfort. (Voir dans le paragraphe Toponymie le lien vers le Pégorier).
A la base des significations dialectales actuelles est le sens « terre non soumise aux charges féodales ». 1
Dans les parlers franco-provençaux condemine signifie « prairie appartenant au seigneur », en dauphinois « terre arable » et en languedocien « bonne terre réservée dans un domaine ».
En catalan coromina , conomina a pris le sens « péninsule dans un cours d’eau ».
Il y a la rivière et la réserve naturelle Condamine en Asutralie.
The Condamine is located at the headwaters of the Murray-Darling Basin in southern Queensland and is home to approximately 162,000 people. The Condamine River is a tributary of the Darling River, the longest river in Australia. The region encompasses all or part of 13 local governments and has an extensive network of Landcare organisations and sub-catchment groups.
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Rapièta, rapièto « lézard gris ». L’étymon gotique et burgonde rapôn « saisir, enlever » a pris le sens « grimper, ramper » en occitan et en franco-provençal ». A Marseille et en languedocien un rapaion est « un sentier à pic ». En Aveyron un arraput est « habile à grimper ». En Bigorre un « grimpereau » est appelé rapinayre ou rapinau.
Le « lézard gris » est un habile grimpeur et appelé rapièto dans le région de la Corrèze, Dordogne, la Haute-Vienne et le Lot (Thesoc). Son nom fait partie de la même famille rapôn. D’après les données du FEW il s’appelle rapiette en poitevin et dans la Saintonge, ce qui est un élément occitan et nous rappelle que le domaine occitan allait autrefois jusqu’à la Loire.
Voir aussi les articles rapar et desrabar
Un visiteur m’écrit:
Bonjour, j’ai moi-même entendu les gens de Brive-la-Gaillarde appeler les lézards des murailles : rapiète, je me souviens aussi qu’ils appelaient les Rumex dans les prés : padarelles ou paradelles. Quand j’ai demandé si c’était l’un ou l’autre, on m’a répondu : » c’est pareil… »
Baumarenque « variété d’anguille ». Mistral propose comme étymologie bauma > baumello , dérivés du celtique balma « grotte ».
Mais sa définition est celle de la pounchuroto.
J’ai plus confiance en le Baron de Rivière 1 , qui est d’ailleurs probablement la source de Mistral. Il écrit en 1840, p.185 à propos de la bomarenque:
L’étymologie proposée par Mistral ne me convainc pas à 100%. Il s’agit en tout cas d’un dérive en – enco. Bomar- = ? Pourtant il a été suivi par le FEW qui explique que ce nom pourrait provenir du fait que l’anguille est capable de s’avancer dans les plus petites grottes, conduits etc. La description du baron de Rivière confirme cette habilité.
L’ensemble des noms de l’anguille en Camargue
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Pounchuroto « anguille » est dérivé de ponchu, « pointu », vient du latin puncta » estocade », féminin de punctum « piqure, pointe ». La première attestation (1841) vient des Considérations du baron de Rivière sur les anguilles en Camargue. (Voir mon article Bouirons).
Mistral fournit deux formes dérivées de pounchu pour des noms de poissons : pounchudo « poisson de mer, espèce de muge; poisson d’eau douce, dard, vaudoise » et pounchuroto « variété d’anguille ». Il a dû trouver ce dernier dans le texte du baron de Rivière qui les définit comme des « petites anguilles pointues » qu’on nomme aussi lufru.
L’origine de l’élément -roto reste encore obscure. J’ai pensé à rot « brisé, cassé » > « aplati » participe passé de rompre, mais il faudrait d’abord savoir de quelle variété d’anguilles il s’agit exactement.
La recherche de l’étymologie des noms des anguilles et de rasal « épervier pour la pêche » m’a permis de découvrir le travail inestimable fait par Henri Louis Duhamel du Monceau . Un exemple et des extraits dans l’article rasal.
Voici le titre complet:
Traité général des pesches : et histoire des poissons qu’elles fournissent tant pour la subsistance des hommes que pour plusieurs autres usages qui ont rapport aux arts et au commerce (Part 1) – Duhamel du Monceau, M., 1700-1782 ; La Marre, L. H. de, b. ca. 1730
Early illustrated book about fish, fishing and fisheries by one of the preeminent scientific investigators of the French enlightenment. This work deals extensively with the species of fish found in Europe and beyond, their habits and habitats, techniques and equipment used in fishing and fish processing, and many other aspects of these endeavours. Roughly 185 engraved plates illustrate the text. The scans for this version come from 3 volumes bound in two parts in folio.
Traité général des pesches : et histoire des poissons qu’elles fournissent tant pour la subsistance des hommes que pour plusieurs autres usages qui ont rapport aux arts et au commerce (Part 2) – Duhamel du Monceau, M., 1700-1782 ; La Marre, L. H. de, b. ca. 1730
Early illustrated book about fish, fishing and fisheries by one of the preeminent scientific investigators of the French enlightenment. This work deals extensively with the species of fish found in Europe and beyond, their habits and habitats, techniques and equipment used in fishing and fish processing, and many other aspects of these endeavours. Roughly 185 engraved plates illustrate the text. The scans for this version come from 3 volumes bound in two parts in folio…
Keywords: Fisheries — Early works to 1800; Fishing — Early works to 1800; Fishes — Early works to 1800
Si vous lisez l’allemand vous trouverez la traduction:
Allgemeine Abhandlung von den Fischereyen, und Geschichte der Fische, die dadurch verschaffet werden, und die sowohl zum Unterhalte der Menschen, als zu vielen andern Arten von Gebrauche dienen, die sich auf die Künste und den Handel beziehen – Duhamel du Monceau, M., 1700-1782
J’ai trouvé aussi le Dictionnaire de toutes les espèces de pêches … – Duhamel du Monceau (M.)’Encyclopédie méthodique ou par ordre de matières Dictionnaire de toutes les espèces de pêches. Padoue 1747. qui d’après une note sur la page de titre de l’exemplaire numérisé et consultable sur internet-archive est l’oeuvre de Duhamel du Monceau. Un extrait dans l’article aven « sorte de pêche »
Risseau « épervier pour la pêche ». Etymolgie latin retiaculum qui avait le même sens. La recherche de l’étymologie de risseau, forme francisé d’un mot d’Agde, m’a fait découvrir le travail inestimable de Henri Louis Duhamel du Monceau intitulé Traité général des pesches et histoire des poissons qu’elles fournissent, tant pour la substance des hommes que pour plusieurs autres usages qui ont apport aux arts et au commerce. Paris 1769-1782. 4 volumes1 de 1770 environ,
Rezol est une forme de l’ancien occitan, qui m’a fait découvrir la forme française rissole
cf. TLF rissole : PÊCHE. Filet à petites mailles utilisé en Méditerranée pour pêcher les sardines et les anchois. (Dict. xixe et xxes.).
Prononc.: [ʀisɔl]. Étymol. et Hist. 1803 (Boiste). Empr. au prov. risolo « filet à mailles serrées qu’on emploie à la pêche des anchois, etc. », dér. de l’a. prov. rezol « réseau de dentelle, ouvrage de fil, de soie fait par petites mailles » (xive s. ds Levy Prov.), lequel est issu du lat. retiolum « petit filet » (d’où aussi l’a. fr. surtout de l’Ouest et du Sud-Ouest reiseul, de même sens, 1299, Ordonnances des rois de France de la troisième race, éd. De Laurière, t. 1, p. 336, roiseul (1328, Lettre de Ph. de Valois ds Gdf., s.v. reseuil) qui a été supplanté par réseau*), dimin. de rete (rets*).
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Sardon, sardoun s.m. « Lisière de mailles fortes qui borde le haut d’un filet de pêche ». L’étymon est le grec σαρδων (sardon) « lisière d’un filet ». La concordance entre la forme occitane et catalane sardó et le sens est parfaite. On ne peut douter de son origine grecque.
Je l’ai rencontré dans Henri Louis Duhamel du Monceau, Traité général des pesches et histoire des poissons qu’elles fournissent, tant pour la substance des hommes que pour plusieurs autres usages qui ont apport aux arts et au commerce. Paris 1769-1782. 4 volumes.1
L’auteur donne des descriptions détaillées de toutes formes de pêche, notamment de la pêche en Méditerranée. Par exemple:
Et voici la planche XXXV, fig. 3