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Cade

Cade  « genevrier, juniperus oxycedrus ». Dans l’Aveyron, l’Ardèche et la Haute Loire (et ailleurs?) on trouve aussi la forme cadre.


cade ou cadre et cadenelo

Le fruit s’appelle cadenelo > français cadenelle (empruntée depuis 1815). L’huile de cade était principalement produit dans le Midi et en Hongrie. C’est à Claret, en plein coeur du vignoble du Pic Saint-Loup que fonctionne encore la dernière usine fabricant l’huile de cade. Dans son site  j’ai trouvé:

« Le cade: le genevrier de nos garrigues méditerranéennes.
L’huile: il s’agit d’un « goudron » extrait du bois de cette plante par pyrolisation. C’est un liquide sombre, à l’odeur âcre, riche en molécules aromatiques, et aux vertus connues depuis la nuit des temps (ou presque). Cette « huile » jadis utilisée par les bergers pour ses vertus cicatrisantes, trouve aujourd’hui ses débouchés au sein des laboratoires pharmaceutiques qui l’introduisent, en quantités infimes dans des shampooings, pommades, savons, etc.

Dans le département du Tarn-et-Garonne,   une sorte d’ aigarden  s’appelle la cadenelà  le « genièvre » local.  Je ne sais si ce boisson est produit de la même manière que le jenever néerlandais ou le gin  anglais. Par conséquent la traduction est peut-être mauvaise.

Etymologie: Il semble que le mot cade est autochtone dans l’est du domaine occitan où nous le trouvons aussi comme nom de lieu : Cadenet (Vaucluse), Cadenet-Perriers, lieu-dit à Sernhac (Gard), Cadenet lieux dits à Lussan, Le Cailar, Castries etc. (Cf. le site de l’IGN), dont l’origine Catanetum est bien attestée. Pour le Gard (M.E.Germer-Durand) il y a plusieurs toponymes:


Le mot catanus « cade » n’est attesté qu’une seule fois dans un glossaire du VIIe siècle et la première attestation en occitan date du XIIIe s. (Deudes de Prades, cf. le TLF). Il pourrait être d’origine celtique mais jusqu’ici on ne l’a retrouvé dans aucune langue celte, de sorte qu’une origine pré-celtique est probable.
L’espagnol cada et le catalan cadec ont été empruntés à l’occitan. Le mot cade a été introduit tel quel en français au début du XVIe siècle.

Cada

Cada « chaque ». En ancien occitan existaient les expressions us cada us  » un à la fois » et an cad’an « annuellement ». D’un grec kata « chaque » qui a été emprunté par le latin au IIIe-IVe s. Comme les mots cata et unus / una sont souvent ensemble, on les prend pour un seul: occitan cadun, -o « chaque » ou ils restent séparés comme en espagnol cada uno   et en raccourci, puisque la signification est claire tout simplement cada.

Escachoun

escachoun « reste de quelque chose »; voir cachar

Cachaduro

cachaduro « meurtrissure » voir cachar

Cachar

Cachar, cachá « serrer ; casser en serrant, broyer ». Du latin coactare « presser », en passant par la même évolution sémantique que tous les mots provenant d’une base *coact- Cachá signifie « meurtrir » (Pézenas), de là languedocien cachaduro « meurtrissure ».

Autres dérivés: Pézenas recachar « attraper au vol un objet lancé », languedocien escachoun « petite partie non vendue d’une marchandise », ancien lang. escach « morceau de terre » et Alès escat «petit reste de tissu » (S). En galloroman ces mots sont limités au provençal et au languedocien., mais ils se retrouvent en Italie et en Espagne, esp. cacho « morceau, bout »

Un visiteur, traducteur de profession, m’écrit: « cachos » pour dire « morceaux » est assez fréquent. Les « Cachas » sont les côtés du manche d’un couteau (donc ce que l’on serre, et qui serre la lame), un « cachete » est, disons, une chiquenaude ou une quichenotte (pas loin de cachaduro), et « cachear » signifie fouiller au corps (genre gendarme ou flic méfiant). Et une « recacha » est un petit recoin, un endroit abrité ou protégé.
Voir encore acata qui vient aussi d’un base *coact-.

Gag, gatch, gay

Gag, gatch, gay,etc. « geai » vient probablement du prénom latin Gaius. Le geai est un oiseau qu’on peut apprendre à « parler », comme le perroquet. A la campagne, il était souvent tenu en cage. Comme nous, les Romains donnaient un nom propre à leurs animaux domestiques. Gaius était un prénom très commun chez eux. Dans les parlers français le geai porte d’autres prénoms, comme Richard, Jacques ou Colas. Le type Gaius se retrouve dans les parlers nord-italiens, en catalan gaig, anglais jay et en néerlandais gaai.

Horrupa

Horrupa forme gasconne pour fourrupa.

Boscalhar

Boscalhar « couper du bois » voir buscalhar