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Robert Geuljans le 24 Juil 2011 dans
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Buscalhar « ramasser du menu bois » , buscailler en français régional. Alibert donne deux formes : boscalhar et buscalhar tous les deux avec le sens « ramasser du menu bois ».
Le type buscalha « ramasser du petit bois, des copeaux » se trouve en Normandie, en poitevin, en franc-comtois, en franco-provençal et en occitan des vallées provençales italiennes jusqu’en Béarn. En languedocien buscalh a pris le sens de « tison ». Le dérivé buscalhar « ramasser du petit bois » est attesté en ancien occitan depuis 1240, dans les patois buscalhar se trouve en provençal et en languedocien jusqu’en Rouergue.(FEW XV/2, 25b-26a s.v. *busk-)
Le type boscalhar se trouve dans des textes en ancien franco-provençal avec le sens » couper du bois pour son usage dans une forêt seigneuriale ou communale » qui était un droit à l’époque, et de nos jours (??) je crois. Mistral donne les formes bouscaiage, bouscaiatge pour ce droit et bouscaiá, bouscalha pour le verbe.(FEW XV/1, 104b s.v. *bosk-)
L’étymologie n’est pas évidente. Boscalhar viendrait du mot germanique *bosc- « bois » et la forme avec –u-, buscalhar du germanique *busk- « baguette, tige ». Mais il y a un lien étroit entre ces deux étyma, d’après Braune il s’agit du même mot avec un changement de la voyelle (apophonie) du radical (Voir Zeitschrift, 36 p.713 et p 584 pour les formes italiennes). Je peux ajouter qu’en néerlandais le mot bos signifie aussi bien « bois, forêt », que « faisceau, botte » et nous retrouvons l’apophonie dans le diminutif bussel « botte; faisceau ». L‘EWN pense qu’il s’agit d’un emprunt à un substrat pré-indoeuropéen, et dit que les rapports entre les mots germaniques et romans ne sont pas encore très clairs.