Aclapar
Aclapa(r), « couvrir de pierraille » cf. clap, clapas.
Aclapa(r), « couvrir de pierraille » cf. clap, clapas.
Acoquelar, acouquli 1.v.tr. « mettre en grumeaux »(Mathon), 2.s’acoquelir « se grumeler, se rapetisser »(Alibert) a été créé à partir du substantif coquèl, du latin coccum. Latin coccum signifie « cochenille, excroissance d’un arbre ».
Coccum a pris les sens » baie, noix, oeuf, coquille de la noix », par analogie avec la forme de ces excroissances et sous l’influence du mot câouquïo « coquille » issu du latin conchylium. En languedocien a été créé un diminutif couquel « flocon, grumeau; petit enfant; femme mal mise ». Ensuite coquel désigne tout ce qui ressemble à une coquille, comme languedocien coucou « bouton de rose » ou « oronge en boule, non encore développé » ou « cocon du ver à soie »; coquo « châtaigne »; le verbe couquelá « mettre en grumeaux » et s’acouqueli « se mettre en grumeaux ».
Acucha « charger (le foin) » vient probablement du gaulois *kūkka que nous retrouvons dans les parlers du sud-est, en franco-provençal avec le sens « cime » et en provençal avec le sens « tas ». Certains parlers du Nord de l’Italie le connaissent également. Voir FEW II, 1491
En ancien provençal est attesté cucho « tas de paille », en provençal moderne au Queyras cucho « tas, tas de bois qu’on met dans le four ». Le verbe acuchar « entasser, amonceler » se trouve dans les parlers de l’Est du franc-comtois jusque dans le Var. A Die on dit acucha lo ben! en offrant du vin (Han Schook). Claudette Germi, Les mots de Gap écrit « entasser; charger au maximum (un véhicule) ». Le verbe acucher est encore très vivant à la campagne:
Étymologie:*kukka (gaulois) « cime » FEW II, 1491
Article doublon!
Acuchar « charger (le foin) » vient probablement du gaulois *kūkka que nous retrouvons dans les parlers du sud-est, en franco-provençal avec le sens « cime » et en provençal avec le sens « tas ». Voir FEW II, 1491. Il n’est pas clair si les deux significations existaient déjà en gaulois?
En ancien provençal est attesté cucho « tas de paille », en provençal moderne au Queyras cucho « tas, tas de bois qu’on met dans le four ».
Le verbe acuchar « entasser, amonceler » se trouve dans les parlers de l’Est, du francontois jusque dans le Var.
A Die on dit acucha lo ben! en offrant du vin (Han Schook). Claudette Germi, Les mots de Gap écrit « entasser; charger au maximum (un véhicule) ». Le verbe acucher est encore très vivant à la campagne.
Étymologie:*kukka (gaulois) « cime » FEW II, 1491
A(z)ermar, adermar signifie « rendre désert, dévaster, négliger » voir Herme
Adobar v.tr. »accomoder, préparer, arranger, apprêter » a la même étymologie que le français adouber « armer chevalier » : le germanique *dubben « frapper ». L’évolution sémantique est bien expliquée dans le TLF s.v. adouber qui fait la remarque générale suivante: « Malgré la diversité des domaines dialectaux où il est fait usage de adouber, on y trouve toujours le sens de accommoder, raccommoder, mettre en état. »
La dormeuse de Mirepoix me signale le mot adoubairie, adouvairie dans le Compoix de Mirepoix de 1766. Il s’agit toujours d’ habitations de tanneurs. Les nombreux exemples donnés par le DOM s.v. adobar ss. confirment que cette famille de mots est très usuelle pour les tanneurs.
Le verbe adobar, adoubar est un exemple parfait de la flexibilité sémantique des mots. Le sens s’adapte aux besoins de ceux qui parlent. Adobar a pris les significations suivantes en occitan :
Pour l’abbe de Sauvages (S1) un adoubairé de boutos est un « relieur de tonneaux », un adoubairé de souliés un « saveteur ambulant » et un adoubairé de pels un « peaucier, mégissier ». D’après le Dictionnaire de l’Occitan Médiéval, l’adobaria est le nom de l’atelier des tanneurs.
Daube. Pour les Catalans adobar signifie aussi « cuire la viande à l’étouffée dans une marinade richement aromatisée » et ils parlaient d’une viande en adop ou a la doba. La cuisine catalane a eu une grande influence en Italie où est adoptée la dobba « à l’étouffée ». Au 17e siècle la daube a été introduite en France, dobo « étuvée » à Marseille, douogo « daube » en Aveyron. (Voir TLF daube).
Afachados « châtaignes rôties » est le participe passé du verbe afachar « préparer, accommoder », transformé en substantif. Du point de vue sémantique il s’agit d’une spécialisation limitée aux parlers cévenols.
Le verbe *affactare « préparer »1 a abouti à afachar ou afaitar en ancien occitan (vers 1200) avec les sens » tanner » et « apprivoiser, dresser, en parlant des animaux, surtout des faucons », un terme de chasse donc. (DOM s.v. afachar) Suivant les localités afachar a le sens général « préparer » ou spécifique comme « égorger un animal », « éplucher les châtaignes rôties » (languedocien, S), « orner, parer » (béarnais) « tanner », « vanner » (franco-provençal). Cf. le verbe français affaiter « préparer » qui a pris les différentes significations suivant le milieu où il est utilisé.
padelo de las afachados (S) voir l’article sartan
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Afanar (s’), afaná (s’), afanamar (s’), v.tr. et intr. « se fatiguer, se hâter » (s’afana sens jamais entancha lou trabalRouquier2 p.9), comme fr. ahan.
On suppose que l’origine est un latin *af(f)anare « se fatiguer », mais ce sens n’existe ni en italien affanno ni en espagnol où le mot a le sens de « douleur, souffrance ». Il n’est donc pas impossible que ce dernier est le sens d’origine, étant donné que l’évolution sémantique « douleur, souffrance » > « travail » est assez courante. Latin labor (> labeur) signifie d’abord « peine », et secondairement « travail ». Labor est de la même famille que le grec loobè « mauvais traitement, outrage ». Français travail vient de tripalium « torture, souffrance » , le néerlandais arbeid et l’allemand Arbeit « travail », mais aussi « peine, douleurs de l’enfantement ».
Ancien occitan afan s.m. « effort, tâche pénible, peine, fatigue »; afanador n. m. « homme de peine, manœuvre »; afanamen s. m. ‘effort, travail’.
Le verbe afanar signifie en ancien occitan
Allez voir le site du Dictionnaire de l’Occitan Médiéval. Pour chaque signification moult exemples!