artelhar, artela
Artelhar, artela v.intr. « marcher vivement »voir arteguer
Artelhar, artela v.intr. « marcher vivement »voir arteguer
Artiga « terre défrichée »est un mot fossile, plutôt gascon, probablement d’origine préromane1 et qui n’a survécu que dans des noms de lieux. Il est rare dans le Var, mais devient de plus en plus fréquent en allant vers l’Ouest.
Le Pégorier mentionne Arteaga « lieu défriché » pour le basque, artiga, artigou « parcelle de terrain défrichée sur les hauteurs » pour la Gascogne et le Languedoc, artigue dans le Var.
Le village d’Artigue correspond à 100% à la définition donne:
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Artigal « terre défrichée », « novale, terre située entre deux rivières » (Alibert). L’étymologie de ce groupe de mots a donné lieu à beaucoup de discussions, mais les étymologistes ne sont pas arrivés à une solution satisfaisante pour tous les cas. Le plus difficile à expliquer est le fait qu’on retrouve un type semblable en wallon : artiu « champ labouré ».
Le substantif artiga « terre défrichée » ne se trouve qu’en ancien gascon, et dans le Val d’Aran. En languedocien et gascon il est assez fréquent fossilisé comme toponyme. Voir par exemple Longon, p.24 (lien direct) ou le Pegorier s.v.artiga.
Le dérivé artigal toujours avec le sens « terre défrichée » , et les verbes artigalar, artigar « défricher » semblent être vivants, même s’il y a des doutes sur certaines données considérées comme des reconstructions artificielles à partir des toponymes, notamment artig (Gers) et artigau (Périgord); etc.
Comme artiga est aussi catalan et aragonais plusieurs étymologistes ont supposé comme étymon un *artika repris à un substrat ibère ou basque. En effet en basque existe arteaga « bois de chênes verts, défrichement ».
En gascon il y a un composé eishartigar , eixartigar en catalan, qui pourrait s’expliquer comme une forme hybride, composé de eissartar ( de issart « friche ») et artigar.
La répartition géographique,sud-ouest de l’occitan, le catalan et le wallon exclut une origine commune gauloise ou ibère/basque pour toutes les données. Beaucoup de données pour celui ou celle qui veut approfondir dans le FEW XXV,387b-390b.*artika.
Un dernier lien bibliographique : Sommaires détaillés des Actes publiés par la S.F.O. L’Onomastique, témoin de l’activité humaine. Colloque du Creusot (30 mai-2 juin 1984) , éd. G. Taverdet, Dijon, Association Bourguignonne de Dialectologie et d’Onomastique, 1985, II-328p. spécialement aux pp. 19-29 : Billy, Pierre-Henri, “Noms de défrichement d’origine préromane : *ARTICA, *BODICA, *CARRICA, *MARRICA”.
asagadouiro « pelle à arroser, arrosoir » est un dérivé du verbe adagar devenu asagar « arroser » qui vient du participe passé adaquatus du verbe latin adaquare « arroser », Dans les attestations en ancien occitan du XIVe siècle le verbe a aussi le sens « ajouter de l’eau au vin » et la « piquette » s’appelle adagat.
Le mot est commun au languedocien et le gascon. En languedocien c’est la forme asaga- , en béarnais la forme adaga qui est conservée. Voir le Thesoc asagar ARDECHE, AUDE, AVEYRON, GARD, HERAULT, LOZERE, PYRENEES ORIENTALES. et surtout le FEW XXIV,134a-b
Ma fille m’a procuré une photo d’un modèle utilisé à Taleyrac (Valleraugue), avec le mode d’emploi : « On puise l’eau et on l’envoie à droite et à gauche. »
A ma demande un visiteur m’a procuré une autre photo de l’utilisation de l’asagadouiro. J’ai l’impression qu’il s’en sert plutôt comme d’une vanne. Photo prise à La Coste, hameau de St-Abdré de Majencoules (Gard)
Description de cet outil tel qu’il est utilisé encore de nos jours selon un témoignage personnel, se trouve dans Maison rustique du XIXe siècle. Vol.1, page 254. :
A la page 255 de la Maison rustique vous trouverez plus d’informations sur l’arrosage dans les Cévennes.. Suivez le lien ci-dessus.
Ase s.m. « âne » du latin asinus. Les deux fomes latines asinus ou asilus se retrouvent dans presque toutes les langues européennes. Voir à ce propos par exemple le dictionnaire allemand des frères Grimm.
L’anglais ass « bête de somme », probablement par l’ancien celte *as(s)in « âne », dans les composés asshead « tête d’âne » = « personne stupide; jackass « personne stupide » vient également du latin asinus.. Ne pas confondre avec ass « cul » qui vient d’un prononciation régionale de arse. !! A propos de l’élément jack- qui vient du français Jacques, cf.l’article Jacouti . Allemand Esel et néerlandais ezel « âne; chevalet » (> anglais easel « chevalet).
Un âne à la recherche d’ amourous d’ase ou de pam blan d’ase pour se farci l’ase ?
La forme ase s’est maintenue dans le languedocien et le catalan. En provençal il y a eu une évolution ase > ay attestée depuis 1530.Voir pèbre d’aï. Dans les patois de la langue d’oïl, le franco-provençal et le nord-occitan on ne trouve que la forme asne devenu âne.
L’âne jouait un rôle très important dans la vie de tous les jours. De nombreux sens se sont développés par métaphore ou métonymie. Pour ceux qui s’y intéressent je ne peux que renvoyer au FEW vol.25, pp.437-457 (en français !). Je me contente de donner ici quelques expressions et métaphores languedociennes puisées dans la documentation extrêmement riche du FEW.
Lhomme pense qu’un âne est stupide : bèstio coumoun ase ; Alès ase « sot, ignorant, imbécile, butor » asnas « grosse tête (au fig.) » ; en Lozère asená » faire l’âne » ( voir aussi mon article vié d’ase ) et obstiné : Gard testo dase » tête dure ».
Un visiteur m’envoie les renseignements suivants sur l‘ase de Basacle;
le Basacle, lieu situé sur la Garonne à Toulouse. (Wikipedia) et fameux par son moulin mû par les eaux du fleuve. Alasan de Basacle, alezan du moulin, un âne (Jean DOUJAT, Dictiounari moundi, 1638, réimp. Toulouse, 1895, 242 pages ; p. 298). Rossin del Basacle, âne (G. VISNER, Dictiounari moundi, 1638, réimp. Toulouse, 1895, 242 pages ; p. 212). Es un ase del Basacle, c’est un crétin qui ne comprend rien. Es estudiant al Basacle, c’est un garçon meunier, un âne, un ouvrier posant pour l’écolier, etc. Enfin, mòl pas tant qu’al Basacle, il n’y a pas tant de travail que ça – on n’y moud pas autant qu’au B. (G. VISNER, Id., p. 36). Que s’enane al Basacle, qu’il s’en aille paître 119.I.238. Trimar coma l’ase dal Basacle, travailler dur comme l’âne du B. (A. MIR, Glossaire des comparaisons populaires du Narbonnais et du Carcassez, 1882, rééd. Carcassonne, GARAE, 1984, XV + 133 pages ; p. 18). Aquò sembla lo Basacle, c’est une cohue, un bruit étourdissant. Veja aquí tot son basacle, voilà tout son mobilier. N’i a un basacle, il y en a une grande quantité. (Abbé VAYSSIER, Dictionnaire Patois-Français du département de l’Aveyron, Rodez, Société des Lettres, Sciences et Arts de l’Aveyron, 1879, 656 + XLIII pages ; p. 44). Ce moulin disparut dans un incendie en 1814.
Mounta sus l’ase « chevaucher l’âne » par contre est ridicule : « cérmonie infamante qui consiste à monter une personne sur un âne, la figure tournée vers la croupe et tenant la queue dans les mains en guise de bride ce qui se faisait surtout pour des maris battus par leur femme! Cette cérmonie s’appelait asenado.
Sagit-il dune vieille tradition romaine ? Ci-dessus une mosaïque de Meknes au Maroc (de quel siècle?.)
Pour « remettre à sa place » les membres d’un couple, les villageois n’hésitaient pas promener le mari sur un âne, placé à l’envers, comme le rappelle R.M. Lacuve ou Jol Thezard, le tout avec force bruit et commentaires. Un autre site
Corre l’ase. Un visiteur m’envoie ses notes très documentées sur une tradition du Lauraguais, corre l’ase: « A Castelnaudary nous constaterons, depuis le XVIe siècle, la fête du Corre-l’ase qui s’est perpétuée presque sans interruption jusqu’en 1870. Le Corre-l’ase avait lieu le jour du Mardi gras. On promenait sur un âne un mannequin de paille que l’on brûlait, le lendemain… Jusqu’en 1870, les organisateurs de la fête du Corre-l’ase formaient une confrérie parfaitement organisée… L’usage des Corre-l’ase était très répandu dans le Lauraguais ». 99.10. « …divertissement en usage le jour du mardi gras appelé corre l’ase, quand un mari se laisse maltraiter par sa femme » Revue Folklore, Carcassonne,1971.2. n° 142, p. 12, René NELLI, L’essai historique de Castelnaudary de Jacques de Gauzy (1780) ; Cf. idem, 1949.4. n° 57, p. 77, André AZAÏS, Société asinienne à Castelnaudary en 1867 ; Ibid., 1950.1. n° 57, pp. 13-17, H. AJAC, Courses de l’âne en Lauragais, Exemples pour 1680 et 1775 au quartier de la Baffe, à Castelnaudary.
« A TOULOUSE les Corre-l’ase firent fureur ; Vestrepain, dans la première moitié de ce siècle [le XIXe], écrivit souvent des chansons de Corre-l’ase« . (JOURDANNE Gaston, Contribution au Folk-Lore de l’Aude, deux tomes 1899 et 1900, rééd., Paris, Maisonneuve et Larose, 1973, 243 pages ; p. 10, note 2. Cf. Cansou al suchet d’un courri d’azi, in-8°, Toulouse, 1828).
LECTOURE (Gers).
Lo carnaval es pròche. (Le carnaval est proche.)
Lo jorn de dimarts gras, (Le jour du mardi gras, )
Julherac, Julheraca, (Jullierac, femme Jullierac,)
L’ase que correrà… (L’âne courra… )
(Jean-François BLADÉ, Poésies populaires de la Gascogne, Paris, Maisonneuve, 1881-1882, II.288-294. Cançon de Brenada.)
OS-MARSILLON (Pyrénées-Atlantiques). L’asoada d’Òs, Il était d’usage de faire monter sur un âne, la tête tournée vers la queue et de promener ainsi, par les rues, un mari qui s’était laissé battre par sa femme. Affaire en 1704, ceux qui avaient fait córrer l’ase ont été condamnés.(Vastin LESPY, Dictons du pays de Béarn, rééd. par la lib. Limarc André Cadier, Bayonne, s.d. – la première éd., est de 1875 -, XVI + 285 pp. ; p. 121).
L’âne a une grosse tête: languedocien ase très petit poisson de rivière à la tête large et plate du genre des malacopterigiens ; chabot (abbé de Sauvages) Il semble ne plus exister . Une attestation pour le Gard ase » lotte ».
têtard cap d’ase pe d’ase
Ase signifie galement » têtard « (S). Le sabot de l’âne ressemble aux feuilles du : cap dase « centaure noire ou jace »
L’âne est une bête de somme : Alès ase de ressare « un banc trois pieds sur lequel les scieurs de long lèvent et placent horizontalement leur bogue ».
L’âne doit travailler dur : pati coumo lous ases de la jhipieiro « souffrir comme les ânes des mines de gypse » (S).
Farci l’ase. Enfin à Toulouse, à Foix et dans le Béarn il y avait l’expression farci l’ase » remplir la panse, manger copieusement », sémantiquement à partir de la notion « charger ». De là , notamment dans le Gard et l’Hérault ase « gros boyau farci, estomac du porc, caecum du porc » à partir de la notion « sac à charger ».
Pour des raisons phonétiques et de répartition géographique il me semble peu probable que le verbe aïsiná » préparer » du latin adjacens soit à l’origine de ce mot, même si par-ci par-là aïsiná devient asiná notamment dans le pays de Foix, Vicdesssos. Mais partout ailleurs c’est la forme ai- ou ey- qui domine. Dans la région de Foix on pourrait rattacher le mot ase dans l’expression farci l’ase à azinat « mets fait de choux et de pommes de terre’ soupe » qui provient de l’étymon adjacens, contrairement à FEW 25,448b, mais certainement pas dans tout le domaine occitan.
Un visiteur m’a fait parvenir des témoignages du mot ase « gros boyau farci » à ROQUEBRUN (Hérault). Los manja ases, les mangeurs d’ânes. « On les accusait de tuer et de manger un âne pour la fête du village ». Cette accusation vient de Cessenon (M. Roger Delher). Le suivant donne l’explication: SAINT-JEAN-de-CORNIÈS (Hérault). Les habitants ont pour sobriquet Los manja l’ase, les mangeurs d’âne. L’ase, « l’âne » étant le foie du porc boucané ou un gros boyau farci. Et : SAINT-JEAN-de-MARUÉJOLS (Gard). Manja ase blanc, amateurs de boudin blanc. Rien à voir avec un âne albinos comme le croit André BERNARDY (Les sobriquets collectifs. Gard et pays de langue d’Oc. Anecdotes, dictons, légendes, Uzès, Ateliers Henri Péladan, 1962, 273 pages ; p.100).
Labbé de Sauvages qui en 1756 a noté le dicton suivant : l’ase de la coumuno fough toujhour mou embast. l’âne de la commune est toujours le plus mal bâti , ce qui donne à Valleraugue (30570) : Un asé omédjiorat es toudjour mal bostat. (omédjiorat est écrit amejairat par Alibert, et veut dire « qui est possédé par moitié »).
Un emploi très local: MARGERIDE (Lozère). FORTUNIO. « Uèi matin « Fortuniò » a cargat l’ase… tranarà davant miègjorn (ce matin, Fortunio (point le plus élevé de la Margeride, 1552 m.) a mis son bonnet de nuages… il fera orage avant midi ).
Asirar, s’asirar « se mettre en colère, haïr; abandonner le nid » < *adirare « mettre en colère ».(FEW XXIV, 142b en français).
L’étymologie doit être le dérivé *adirare « courroucer, irriter » qui a été formé à partir du substantif ira « colère ». Nous en trouvons des représentants dans presque toutes les langues romanes : l’italien du 14e s. adirare « irriter », l’espagnol et le portugais airar « courroucer », l’ancien français (s’)airer « (se) mettre en colère » et l’ancien occitan azirar « haïr, se courroucer ». Le dictionnaire Panoccitan fournit les données suivantes : asir nom m. 1. haine nom f.; 2. aversion nom f.; asirable adj., asiradís, asiradís, asiradissa adj. haïssable; asirança nom f. haine; asirar verbe tr. 1. haïr; 2. prendre en aversion loc.
Toutes les significations qu’on trouve dans les parlers occitans et français » haïne, aversion, violence, ardeur, dégoût » etc. s’expliquent facilement à partir du sens « colère ».
D’après le Thesoc, le verbe aver asir dans les parlers des départements de la Hte-Vienne, de la Corrèze, Creuse et asir dans le Puy de-Dôme ou prendre asir dans la Creuse ont sauvegardé dans leur langue le sens « abandonner le nid en parlant des oiseaux » qui témoigne d’une sagesse ancestrale.
Il m’a fait penser à l’époque où mes enfants étaient ados. « L’adolescence est une période d’éloignement et la colère ou l’ « ira », est un des éléments nécessaires pour provoquer cet écartement, cet éloignement. (d’après un des nombreux sites consacrés à la psychologie de l’adolescence, p.ex. celui-ci).
Sur le point d’asirar
ALF : Atlas linguistique de la France publié par J.Gilliéron et E.Edmont; Paris 1903-1910.abrégé : ALF.
ALF est numérisé, consultable et téléchargeable sur Cartodialect. Il y a une version bêta pour Chrome
Cet ouvrage monumental qui n’a qu’une maigre description dans Wikipedia, comprend 1920 cartes dont chacune est dédiée à une notion. Les localités dont le parler a été exploré sont au nombre de 639 (dont 637 galloromanes) et sont réparties avec une densité presque égale sur presque tout le territoire galloroman, c’est-à-dire la partie galloromane de la France (les points situés dans le dép. des Pyrénées Orientales sont de langue catalane), la Belgique romane, la Suisse romande, la Vallée d’Aoste, les vallées vaudoises en Italie et les Iles Normandes. Pour une description plus détaillée vous pouvez également consulter et télécharger Atlas linguistique de la France. La notice servant à l’intelligence des cartes, Paris 1902, qui contient e.a. une explication de la notation phonétique, les noms des villages visités, des indications sur la personne interrogée, etc..Par exemple, E .Edmont a interrogé les secrétaires des mairies à Agde et à Frontignan,(points 778, 779 de l’ALF) tous les deux avaient 40 ans et étaient originaires de la ville; à Alès son informateur était un cordonnier de 57 ans qui n’avait jamais quitté sa ville. Ici vous trouverez les notices de quelques villages de l’Hérault en format PDF: ALF758a794 .
Vous pouvez consulter et éventuellement télécharger le Supplément de l’ALF . Une photo de la carte avec les localités visitées se trouve également dans la page FEW
Ci-dessous la moitié d’une carte aveugle de l’ALF. Les numéros désignent les villages visités par Edmont, les petits ronds les autres localités ou régions cités par le FEW. Il faut cliquer sur le « thumbnail » pour la voir en très, très grand! En suite pour fermer l’image allez en bas à droite et clic sur « close ».
Le détail de la carte des noms de lieux en patois de villages du Gard visités par Edmond:
Rudolf Hallig, Atlas linguistique de la Lozère et des cantons limitrophes du Gard et de l’Ardèche. Manuscrit. 2485 cartes manuscrites faites de 1932 à 1934 dans 35 villages de la Lozère le Gard et l’Ardèche.
Les enquêtes dans le Gard sont faites par R.Böhne, celles de l’Ardèche par H. Brendel.
Liste des localités de l’ ALLo classées dans l’ordre de citation dans le FEW.
Gard : Genolhac, Saint-Jean-du-Gard, Saint-André-de-Valborgne, Lasalle, Valleraugue, Trèves, Alzon.
Lozère : Saint-Germain-du-Teil, Nasbinals, Fournels, Le Malzieu-Ville, Saint-Alban-sur-Limagnole, Aumont-Aubrac, Rieutort-de-Randon, Mende (ville et arrondissement), Le Massegros, La Canourgue, La Parade, Meyrueis, Sainte-Enimie, Prades (Ste-Enimie),
Les données, y compris celles des fiches supplémentaires, sont incorporées dans le FEW, qui est en possession d’une copie.
Aubarda s.f. »sorte de bât allongé » voir bardotades.
Aubarda « sorte de bât allongé », qu’on trouve dans l’Ouest-occitan fait partie de la même famille que bardot et bardotades, mais a été emprunté à l’espagnol albarda qui avait gardé l’article arabe comme dans beaucoup d’autres mots d’origine arabe.
Aubardo signifie à dans le Val d’Aran et à Bagnères « la laine laissée sur la peau de la brebis à l’occasion de la tonte ». Une spécialisation remarquable.
En béarnais aubardà « ôter le bât; se débarasser d’un vêtement lourd ». Voir l’article bardotades.