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Turro, turras "motte de terre"

Turro, turras « motte de terre ».  Dans quelques endroits c’est aussi la « souche d’un arbrisseau ». Alibert distingue la turra « motte » et turras « grande motte ».

turras "grosses mottes de terreé

de vrais turras

Raymond Jourdan de Montagnac, viticulteur, écrit:

Après avoir brisé les mottes « turras« , on passe la herse « rascle » et derrière une planche pour niveler le sol pour pouvoir tracer le rayonnage….

Le mot turra, turro  est tellement ancien que les étymologistes ne sont pas d’accord sur son origine. Meyer-Lübke a  proposé une racine *turra « éminence, talus » ,  d’origine gauloise, qu’on retrouve dans d’autres langues celtiques comme le cymrique1 twrr « tas », l’irlandais torrain  « j’entasse » et le breton tur « taupinée ».

Paul Aebischer 2 propose une racine pré-indo-européenne *taur,  en rapport avec le languedocien tourel  « monticule » et le nom de  la chaîne de montagnes turques Taurus,  Dans la bouche des Gaulois cette racine serait devenue *teur, *taur  ou *tur. Voir l’article de  Julio C. Suarez   qui cite de nombreux toponymes  Turón  en Espagne.   Von Wartburg (FEW XIII/2, 434b)  y oppose que le latin torus « toute espèce d’objet qui fait saillie; éminence »  convient parfaitement pour les nombreuses formes et significations qui existent dans les parlers issus du latin.

Dans beaucoup d’endroits, les mots issus de la racine *turra  et ceux issus de torus vivent en cohabitation.  La difficulté de l’étymologie est surtout d’ordre phonétique. Le -u- , prononcé ü,  ne provient régulièrement que d’un – ū –, prononcé -ou- long, latin.  Nous avons donc affaire à deux familles différentes, même si les significations et les localisations sont très proches.

Turro « motte de terre » et ses dérivés  se trouvent  en languedocien et en gascon. Esturrassà  « émotter, assommer; herser ». Dans le Val d’Aran et à Arrens (Htes-Pyr) une motte de terre s’appelle  turrok.

  1. la langue celtique du pays de Galles
  2. Aebischer, Paul. (1948) « Le catalán turó et les dérivés du mot prélatin *taurus ». Bulletí de Dialectología Catalana.17 Gener-març (pp. 193-216). Barcelona. que je n’ai pas pu consulter

Uganaud "huguenot" et deganau "niga...

Uganaud « huguenot » vient de l’allemand Eidgenosse « confédéré ».  L’histoire ou l’étymologie de ce mot n’a de sens que quand on raconte toute l’histoire.

La première attestation en occitan iganauds  « huguenots, calviniste » date de 1581.   A la même époque on trouve d’autres formes iganau à Nîmes, eganaou, higounaud  dans l’Aveyron, etc. La première attestation en français date, pour le moment, de 1483 et vient d’une lettre du duc René II de Lorraine  à son cousin:  dans laquelle il écrit :

En somme les Esguenotz n’ont delibéré laisser passer en manière quelconques gens de cheval ne de pied qui viennnent par deça; et de ce lesdictz Esguenotz escripvent à la Seigneurie et à nous, nous priant que nous desportons de ceste emprise.

Escript à Padue le XIII jour d aoust 1483

Vostre cousin RENE

Esguenotz-Huguenot DMF2012  (texte complet)

René II de Lorraine

Au XVe siècle les  Eidgenossenles Confédérés suisses,  avaient déjà instauré le service militaire obligatoire à partir de l’âge de 16 ans. (Cf. le NZZ online). Les  Esguenotz qui ne laissaient passer personne d’après  la lettre du duc René II,  sont donc des soldats.  Plus tard, le  même mot écrit  aguynos désigne les  « partisans du parti politique qui défendait la liberté de la ville de Genève contre les tentatives d’annexion du duc de Savoie » comme en témoigne  un document  de 1519 provenant de la ville de Genève .  La graphie du mot varie beaucoup dans les textes, ce qui se comprend facilement parce qu’il s’agit d’un mot allemand prononcé par des francophones.  Il y a même une variante avec la nasalisation de la  première syllabe: hangenots.  Dans la seconde moitié du XVIe siècle apparaît la forme huguenots toujours avec le sens « partisans… etc. ».  Entretemps   la ville de Genève  avait réussi à faire reconnaître son indépendance en 1530.

La Réforme protestante,  une volonté d’un retour aux sources du christianisme, est amorcée au XVe siècle et culimine au XVIe siècle. (Wikipedia) L’adoption de la Réforme a aussi un caractère politique. C’est un moyen pour les princes d’affirmer leur indépendance face à une papauté revendiquant une théocratie universelle ou pour les populations de pouvoir se révolter face un souverain mal accepté comme en Écosse et aux Pays-Bas espagnols. La Réforme se traduit donc au XVIe siècle par de nombreux conflits, entre l’empereur Habsbourg et les princes allemands mais aussi des guerres civiles en France, en Angleterre et en Écosse.

Mur de la Réformation à Genève

Monument international de la Réformation à Genève 1

A Genève la Réforme commence en 1532.  Calvin le co-fondateur de la doctrine des Eglises Réformées, appelée le calvinisme, s’installe à Genève en 1540.  Le  calvinisme  s’est répandu en Europe à partir de cette ville.  Le nom ou surnom  des indépendantistes genevois Eidgenossen,  prononcé  à la française  aignos,   ou  iganau  en languedocien, higounaud  dans l’Aveyron, passa aux « protestants de langue française » dans la deuxième moitié du XVIe siècle.  Dans la région de Béziers, Pézenas et dans l’Aveyron  naît une forme avec un  d-  agluttiné deganàu  à partir d’une expression dans le genre diable d’egenau.  Il est aussi possible que  le type egenau a fusionné avec le mot duganau « imbécile » dérivé de dugon « grand duc ». Voir l’article duc, dugou.

Nous sommes bien arrivés dans la période des guerres de religion.   Dans certains milieux le mot  huguenot  est lourdement chargé de haine.  En provençal un duganèu est un « nigaud », à Béziers ou à Puisserguier  un  deganau est  un « impie, un débauché »,  à Cahors c’est un  iganaou,   dans l’Aveyron un igounaou  « un mécréant, quelqu’un qui ne vas pas à la messe »! comme en Lozère, en Ardèche et dans la Hte-Loire. Ces sens péjoratifs se trouvent un peu partout en France, mais il y a une forte concentration des  attestations  en languedocien.

Le mot était encore vivant au début du XXe  siècle à Montagnac (Hérault). Voici le témoignage d’un de mes  visiteurs qui   est  entrain de retranscrire les mémoires de son père2. Ces mémoires  rapportent ses souvenirs de jeunesse entre 1914 et 1944.  Il m’écrit  à propos du mot deganouaous:

Au long de ces cahiers, je rencontre des termes occitans (il parle plutôt de patois) qu’il écrit phonétiquement. Dans le cahier n°8, je rencontre un terme pour lequel je ne trouve pas d’explication précise.
Le contexte est celui de ma grand-mère disant à mon père, amoureux d’une fille cévenole et protestante habitant le Pont-de-Montvert (48), « tu n’as qu’à te faire protestant pour pouvoir être accepté par les parents » (mes grands-parents et mon père étaient athées).
Mon père écrit donc cette phrase :  » …et puis ton père (mon grand-père) préférera te voir « deganouaous » que catholique, car ils étaient (les protestants) sectaires en religion, mais sincères, farouches laïques et républicains ».
Ce terme de « Deganouaous » s’applique aux protestants de Montagnac (34) et je pense qu’il s’agit là d’une expression péjorative critiquant le comportement des protestants.

La rivalité entre catholiques et protestants existait aussi à Valdrôme et les villages voisins où les cathos aimaient dire  Las campanas de Vaudroma fan dançar los uganauds, los fan far de sauts coma de crapauds. (Communication de Han Schook)

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  1. : Guillaume Farel (14891565), l’un des instigateurs de la Réforme à Genève, Jean Calvin (15091564), le personnage central du mouvement, Théodore de Bèze (15131605), recteur de l’Académie de Genève, et John Knox (1513-1572), fondateur du culte presbytérien en Écosse.
  2. Voir Sources s.v. Montagnac

Usclar

Usclar v.tr et intr. « flamber, brûler, griller, roussir, hâler » et les dérivés usclada « partie de forêt ou de lande brûlée », uscle « odeur de brûlé, brûlure, hâle » du latin ústulare « brûler un peu, consumer; brûler en parlant du froid, attaquer » .

Rusclar  se trouve dans le Périgard,  et dans le Gard Rhodanien  ailleurs la forme usclar   et surtout brülar est prépondérant

Voir le texte d’Aramon !

L’abbé de Sauvages (vol.2,p.349) cite le dicton A lou mâou d’un cat uscla, vâou mâi që noun parei : Il en est de lui comme d’un chat qui a le poil brûlé, il vaut mieux qu’il n’a d’apparence ».

Uscla, Usclada, Usclat  sont aussi des toponymes , avec le sens « terrain brulé (par écobuage)  d’après le Pégorier.

Voir l’article  ruscle

Ussa,ussos "sourcil, sourcils"

Ussa,ussos « sourcil, sourcils », d’après le Thesoc le mot est courant  dans ALLIER, ARDECHE, AVEYRON, GARD, GIRONDE, HERAULT, INDRE, LOT-ET-GARONNE, LOZERE.  L’étymologie est inconnue 1. Une première attestation de 1611 vient du dictionnaire français/anglais de Cotgrave, l’excellent connaisseur de l’occitan.

D’après Alibert ussa  signifie aussi « visière ». Ussar « froncer les sourcils », ussejar « sourciller ». Il cite en plus un autre mot ussa  « luette » également d’origine inconnue.

En dehors de l’occitan, le type usse  se trouve en Saintonge, Poitou, le centre, disons au sud de la Loire. La remarque du FEW à propos de la carte de l’ALF, qu’il y a beaucoup de confusion entre le nom des « cils » et des « sourcils », n’est pas confirmée par les résultats donnés par le Thesoc, qui ne mentionne le type ussa « cils » que pour un village de l’Aveyron.

ussa perfacha

ussa du Moyen Age      ussa moderne

        ussa médiévale                                                          ussa moderne

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  1. FEW XXI, 298b

V = B, B = V

Latin v devient b dans une grande partie de l’occitan de l’ouest.

Scaliger, je crois le fils Joseph Juste, a écrit à propos des habitants du Périgord et des régions voisines : quibus vivere est bibere ‘pour qui vivre est boire‘, mais cela reste à vérifier.

Boire est bien dans le Thesoc, mais vivre n’y est pas. A la place vous pouvez vérifier avec les formes pour vin.

 

Vabor, babou

Vabor, babou « chaleur humide et étouffante, temps orageux ». La forme vabor donnée par Alibert ne se retrouve dans aucun autre dictionnaire occitan. Toutes les autres sources donnent une forme avec b- initial: Cahors bobour « chaleur excessive », Cévennes babou « vapeur » (M).

L’abbé de Sauvages explique qu’une boubourado est une vapeur chaude et étouffante qui sort d’un endroit renfermé .. qui est occasionnée par un temps couvert et orageux. La boubourado ou touffo est mortelle pour les vers-à-soie. Français touffe1. Ci-dessous une description de l‘aoûra-roussa et de la touffo tirée du livre du médecin  Rouger F.A. Topographie statistique du canton du Vigan. Montpellier 1819 :

Etymologie: latin vapor, vaporem bien sûr comme français vapeur (qui est un emprunt au latin), mais avec cette différence qu’une partie de l’occitan et le catalan (bubó) sont les seules langues romanes où le mot n’a pas subi de transformations sous l’influence d’autres mots.
Dans une partie de l’occitan le b- initial a été remplacé par un g-, gabou ou gabour « air étouffant » (Toulouse; Montauban) et à Castres une forme avec insertion d’un -m- : gamboul.

Toutes les formes  avec un -p- comme languedocien vapour, sont des emprunts au latin plus ou moins anciens.Cf. fr. vapeur.

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  1. Du prov. toufo, mêmes sens (v. Mistral), a. prov. estofar « étouffer, suffoquer » (xves. ds Levy Prov.), empr. à l’a. fr. estoffer (v. étouffer). TLF s.v. touffe²

Vache sétoise!

Vache « Dans le quartier de Cette (=Sète) nom d’un filet traînant pour la pêche. Statistique des pêches maritimes. 1874, p.115 » (Littré) vient du latin vacca. Un autre attestation de 1868 dans BHL Blanchere. (1821, La Flèche – 1880, Le Havre). J’ai quelques doutes sur l’existence  de ce mot.

une vache sétoise (???)

Pour l’explication de ce sens voir l’article bouletchou.

Vaciwo, basiwo

Vaciwo, basiwo « ovin de deux ans » (Thesoc, dans le Sd-Ouest) vient du latin vaciva « vide inoccupée, libre (au propre et au fig.) ». En parlant des animaux cela veut dire « une femelle qui n’est pas pleine ». Voir aussi l’article anoublo.

Le mot a été emprunté par le français. (TLFvacive « ovin d’un an »). 

Vallat, valat

Vallat, valat s.m.  « ravin, fossé; tranchée pour défricher un champ (S); vallée ».  Ce dernier sens est dû à l’influence du français. Grâce au moteur de recherches interne je peux savoir ce que les visiteurs ont cherché dans mon site : 9 fois le mot vallat cette semaine. Alors je m’y mets.

La latin avait deux mots  vallis  s.f. « vallée » et vallum s.n. « palissade, parapet, rempart ». Ce dernier existe toujours en italien et espagnol vallo ‘rempart’.  En Gaule ces deux mots sont assez tôt devenus identiques dans la langue parlée. Vallis et vallum ont  abouti à val en galloroman, et cette forme s’est maintenue surtout dans les noms de lieu.  Il faudra pour chaque toponyme vérifier s’il s’agit d’un rempart ou d’une vallée.

Dans le sens « vallée » il est remplacé par vall- + ata > vallée en français , valada en occitan. Cf. anglais wall « rempart », cf. Wall street,  (< vallum),  et  vale  « vallée »  de l’ancien français val  « vallée » et valley, néerlandais wal « rempart », et  vallei « vallée »; le quartier rouge d’Amsterdam s’appelle « de Walletjes » littéralement « les petits remparts », allemand der Wall « rempart ».

   Walletjes Amsterdam

Des remparts  à New York et à Amsterdam

Vallat est un autre dérivé, avec le suffixe –attu  de vallum qui signifie « fossé » depuis les plus anciens textes en occitan  comme dans les parlers modernes : ‘fossé, ruisseau, rigole, ravine’ . La forme gasconne barat ‘fossé’ a même servi de modèle au français baradine « fossé établi sur une colline pour donner de l’écoulement aux eaux », mais ce mot a disparu du français actuel d’après le TLF.

Pour l’abbé de Sauvages un valat est un ‘ruisseau’ ou un ‘ravin’ lorsque c’est une ravine qui l’a creusé. Un valà-ratié est « une pierrée , une longue tranchée qu’on remplit de blocaille de cailloutage & qu’on recouvre de terre … pour les conduire à une fontaine: dans ce dernier cas les pierrées doivent être sur un lit de glaise ou de tuf ou de rocher ». Vous voyez que l’abbé essaie d’instruire ses lecteurs, comme j’ai expliqué dans le paragraphe que je lui ai consacré!

Raymond Jourdan, le père d’un fidèle visiteur, a fait une description détaillée la culture de la vigne en Languedoc dans la période entre les deux guerres.  Il utilise le vocabulaire occitan, tel qu’on le parlait à l’époque à Montagnac (Hérault).  Son fils a eu la gentillesse de me faire parvenir ce texte illustré de dessins à main levée.  J’en ai appris énormément de choses sur la viticulture.  La description commence avec le défoncement lo rompre  et se termine  avec l’entonnaire qui s’occupait de la retiraison  pour le négociant. Son lexique  avec une orthographe « normalisé » est consultable ici MontagnacViitiiculture. Ci-dessous je copie la graphie de l’auteur Raymond Jourdan de Montagnac.

Dans le deuxième chapitre  « La préparation à la plantation » il écrit:

Lors du défoncement les hommes suivent la charrue et retirent racines et cailloux qu’ils entassent. Après les racines sont brûlées et les cailloux utilisés pour faire des drainages : ballat ratier (fossé à rats) dont l’ouverture donne sur un fossé ou un ruisseau et qui comporte parfois plusieurs branches pour mieux drainer la parcelle.

En bout de branche est installé un biradou,  endroit où le ballat-ratier débute et où l’animal qui s’y refuge, lapin, counil, rat, serpent (ser), martre, putois (peudis), belette, (moustellepeut se retourner pour ressortir et dans le cas du lapin échapper au furet (foude )  et venir en sortant s’emmêler dans la bourse (panténo) que le chasseur a placée.

En plus il y a un dessin:

Valat est aussi devenu nom propre. Un visiteur m’écrit : « ma grand mère maternelle de mon père était née Valat, mariée à un M. Nicolas, on l’appelait Marie de Valado (féminin de Valat).

Il y a aussi le nom propre Val.

Valleraugue Boloraubo

ShareBoloraubo  le nom de Valleraugue en prononciation locale.

Dictons sur le mois d’avril.

O lo fi d’obriel, lo blaquo mouonto ol ciel     A la fin d’avril la végétation monte au ciel (en haut de la montagne)

O lo fi d’obriel touto bestio tchandjo dé pel    A la fin d’avril toutes les bêtes changent de poil;

O lo fi d’obriel , lous bolatch o fiel   A la fin d’avril les ruisseaux coulent à flots. (Source Atger, Charles)

Paysbassol, je suis devenu *Boloraubois en 1979. Quand j’ai commencé ce site, il y a plus de 10 ans, j’ai d’abord écrit  des articles  comme traversier  que j’avais entendu là-haut.  Ensuite j’ai trouvé le Compoix de Valleraugue qui m’en a inspiré pas mal.  Ma fille qui y habite toujours  m’a aussi fourni des mots du terroir. Son beau-père m’a aidé en lisant à haute voix le proverbes et dictons en patois, que j’ai enregistrés. Mon petit-fils m’a fourni la photo de la pansieire. Il y a aussi le mas du Valdeyron où j’ai habité depuis 1979.  Tous ces liens  m’y attachent. En bas de cette page j’ai réuni quelques documents sur le patois de Valleraugue que vous pouvez consulter.AtgerD1

Voici la liste (et c’est pas fini) :

Acabaïre https://www.etymologie-occitane.fr/2011/06/acabaire-ocobaire/
Acabar https://www.etymologie-occitane.fr/2011/06/acabar/
Acantonar https://www.etymologie-occitane.fr/2011/06/acantonar/
Afenassar https://www.etymologie-occitane.fr/2011/06/afenassar/
Aigavers https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/aigavers/
Aire, airiel https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/aireairiel/
Aissou, aissada https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/aissou-aissada/; aissada https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/aissada/
Amarinier https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/amarinier-amarino/
Androune https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/androune-andronne/
Anglada https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/anglada/
Apilar https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/apilar/
Arrapoman https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/arrapar-arapar/

Arseilhera https://www.etymologie-occitane.fr/2011/09/arseilhera-2/

Asagadouiro https://www.etymologie-occitane.fr/2014/06/asagadouiro-pelle-a-arroser/
Ase https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/ase-ay/
Bartas https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/bartas/
Borio https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/borio/
Calendas https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/calendas/
Cana https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/cana-canne/

Canton, cantou https://www.etymologie-occitane.fr/2011/06/canton-cantou/

Cloca, cloussi https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/cloca-cloucho/
Clueg https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/clueg/
Compoix, coumpés https://www.etymologie-occitane.fr/2013/01/compoix-coumpes/
Croto https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/croto/
Degra https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/degra/
Destre https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/destre/
Dralha https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/dralha/
Enregistrements de proverbes par un patoisant de Taleyrac
Espérou, esperar https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/esperar/
Esquichar, kitšá « exprimer le suc » https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/esquichar-esquicher-quicha-anglais-to-squeeze/
Euze, elze https://www.etymologie-occitane.fr/2015/01/euze/
Faï https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/fai-faisses/
Fataire https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/fataire/
Fau https://www.etymologie-occitane.fr/2011/09/fau-fag/
Foganha https://www.etymologie-occitane.fr/2011/11/foganha/
Foguier, cap foguier https://www.etymologie-occitane.fr/2011/11/foguier-cap-foguier/
Issartiel https://www.etymologie-occitane.fr/2011/06/issart/
Jas https://www.etymologie-occitane.fr/2011/06/jas/
Laier https://www.etymologie-occitane.fr/2015/04/laier-laguiar/
Lampourda-bardane https://www.etymologie-occitane.fr/2013/03/lampourda-bardane/
Marron https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/marron/
Mascarà https://www.etymologie-occitane.fr/2011/09/mascara/

Matusolen https://www.etymologie-occitane.fr/2011/09/mateusalem/

Mauro https://www.etymologie-occitane.fr/2011/09/mauro/
Mazet, mas https://www.etymologie-occitane.fr/2011/09/mazet-maset-mas/
Migon https://www.etymologie-occitane.fr/2011/09/migon/
Nadal https://www.etymologie-occitane.fr/2011/11/nouve-nau-nadau-nadal/
Onça https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/onca-douzieme-partie/
Osca, osque https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/osca-osque/
Pan https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/pan/
Paoumoulo, poumelo https://www.etymologie-occitane.fr/2015/03/paoumoulo-poumelo/
Parran, parragine https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/parran-parragine/
Passièra https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/passiera-pansieire/
Pelous bogie https://www.etymologie-occitane.fr/2013/09/pelous-bogue-chataigne/

Petas https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/petas-ou-pedas-une-histoire-de-grecs-et-de-romains/

Pétoule https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/petoule/
Peyremale https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/peyremale-peire/
Plan https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/plan/
Plantolier https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/plantolier-plantoliera/
Podar https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/podar/

Poleja https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/poleja/

Pradet de Ganges https://www.etymologie-occitane.fr/2014/10/pradet-ganges-reboussier/
Rapar https://www.etymologie-occitane.fr/2011/05/rapar/
Rascar https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/rascar/
Reboussier https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/reboussier/
Rove https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/rove-rouve/
Toponyme -acum https://www.etymologie-occitane.fr/2015/08/acum-anum-ascum-uscum/
Tosela https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/tosela/
Traversier https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/traversier/
Visette https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/visetta/

Documents sur le patois de Valleraugue.

Le plus ancien est le Compoix de Valleraugue de 1625. Des extraits avec des explications et des photos se trouvent dans le Lexique publié par l’AGAC-Valleraugue.

L’étude la  plus ancienne  est Le patois de Valleraugue (Gard) par Henri Bel publié en 1895. 12 p. in-8o. (Dijon, 1895; extrait de la Revue Bourguignonne de l’Enseignement supérieur, V (1895), p. 175-186. La suite n’a jamais vu le jour.Bel_tout  en PDF

Henri Bel était bon connaisseur de son patois. Il a transcrit le chant V, le 22e groupe de vers commençant par: Un vèspre dounc dins la Crau vasto jusqu’au vers: Coume un lebrié tanco un bestiàri de Mistral en patois local en créant une graphie qui rend la prononciation locale. Bel H.Mireio en PDF  (scrollez vers la page 3 et 4) et le texte de Mistral pour comparaison. MistralMireioV-22 ss

Un Allemand , Rudolf Hallig, a fait une enquête sur le patois de Valleraugue en 1932 ou 1934. Les résultats sont conservés à ATILF à Nancy, et publiés dans le FEW, la source principale de mon site. Il faudra attendre la numérisation complète du FEW ou habiter aux États-Unis,  pour pouvoir retrouver toutes les attestations du patois de Valleraugue qui s’y trouvent.

Dans le vol. XXIV du FEW sont cités les mots vallerauguois : dåbåntal« tablier », gláno , « noisette », ágre « aigre », ågrinás « houx », azügá « aiguiser », åzågá « arroser », malolayze « malaise », alos « versoir », alos « oreilles d’un écrou », laυzétto « alouette », amáre « amer’, åmpυléto « mache », åméllo « amande », nazdŵèl « orvet », låndyé « landier, chenet »

Plus récent est le petit livre de  Charles Atger, Valleraugue. Petites Histoires et Anciennes Coutumes » Le Vigan, 1972. Il contient un petit lexique et quelques histoires en patois de Valleraugue. J’ai repris quelques-uns de ses proverbes et dictons lus à haute voix. Il est disponible au Centre de documentation et d’archives du Parc national des Cévennes à Génolhac. Permalink Cliquer sur le « thumbnail »

Ici une liste des toponymes de Valleraugue Valleraugue Toponymes que j’ai copiés du  Dictionnaire topographique du département du Gard, comprenant les noms de lieu anciens et modernes.. par M.E.Germer-Durand. Paris, Imprimerie Impériale, 1886. . Une excellente version dans le site de Georges Mathon, http://www.nimausensis.com/Germer_Durand/TopographiqueGD.pdf