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Peissala, peissaladiéra

Peissala, peissaladiéra.  Voir l’extrait de Mistral. L’étymologie de peissalà  est bien sûr piscis, piscem « poisson »+ salatum « salé ». Prêté au français  depuis 1938 dans la forme niçoise pissala TLF.

peissala Mistral                   

la tourtedu site Au Fourneau
Recette de la peissaladiera en format PDF.


Pel, pelses

Pel, pelses « cheveu(x) + poil(s) » Capilus, pilus, et crinis.
Les Romains voyaient la pilosité de l’homme autrement que les Français d’oïl. Le capili étaient les pili sur le caput, ce que nous appelons « cheveux » ou « poils (de la barbe) ». Quand ils allaient chez le capilliculteur, et voulaient uniquement se faire couper les cheveux ils utilisaient le mot crinis « chevelure ». Le pilus était plutôt l’objet vu à l’unité : « un cheveu, un poil » souvent au figuré.
La distinction entre pili et capili « poils » et « cheveux  » n’existe pas en occitan, ni dans les langues germaniques ( par exemple anglais hair « cheveux + poils » et pas non plus en roumain, ni  en sarde. Je n’ai pas trouvé d’explication de cette répartition géographique, mais il est certain que l’occitan pel n’a pas les même connotations que le « poil » français. Les poils sont à enlever ou à épiler, les pelses doivent être peignés et/ou brossés.

En occitan le crinh est le «crin », un poil dur et épais des animaux.

Pelardon

Pelardon s..m.  « un petit fromage au lait de chèvre produit à l’origine dans la garrigue en Cévennes ». Le  pelardon aurait peut-être disparu si sa fabrication n’avait été reprise par les néo-ruraux qui se sont installés dans les années 50-60. D’après l’abbé de Sauvages, le goût poivré des pelardons vient de la viorne à feuilles étroites. Voir l’article vige

Etymologie : dérivé de pilare « presser » ou pilu « pilon ». FEW 8, 487a, note 21 pélardon.

Pelejar

Pelejar « maltraiter, quereller, discuter » (Alibert s.v. pèl « peau »)

Dans les Coutumes de Seix-en-Couserans1

Mistral  nous donne l’article suivant:

Le verbe est attesté en ancien occitan  avec le sens «  »déshonorer, violer une femme » (Raynouard). Dans les parlers modernes les sens sont moins durs, « maltraiter, battre, injurier; gronder, quereller ».  Les attestations fournies par le FEW viennent du domaine gascon, à une exception près, pelexa « battre,maltraiter » et  le dérivé pelexal « coups, punition » à Castres. L’abréviation « b » de Mistal signifie « béarnais ».  Il n’y a que la pelejado  qui est languedocienne !

L’étymologie d’après le FEW est  le latin pīlus « poil, cheveu ».  Le lien sémantique n’est pas évident, peut-être à partir d’un emploi dans le genre « tirer par les cheveux »? Voir ci-dessus  pelejado « prise aux cheveux »


 

  1. Source: Bulletin de la Société Ariégoise…p.253 ss  Coutumes municipales de Seix-en-Couserans. datée de 1280 (?)

Pelha

Peio (M) pelha (A) « haillons; feu volage; croûte de lait; gribouillette (en cévénol jeu d’enfants consistant à jeter un objet au milieu d’enfants qui cherchent à s’en saisir : Jeter des noix à la gribouillette.); rougeole (en rouergat) ». Ce dernier sens peut-être par allusion à l’aspect de la peau quand on a la rougeole. Alibert donne beaucoup de dérivés qui se rattachent au sens « haillons ».

Un visiteur m’écrit: « Quand j’étais enfant, à Capestang, (fin des années 50 et début des années 60) la peila(chiffons) était le « ballon de rugby » avec lequel nous jouions, ce qui semble indiquer qu’avant l’arrivée des ballons en cuir ils étaient fait de chiffons.

Le mot semble très vivant en français régional, écrit peille, peilhe, pelhe etc. avec le sens de « serpillière ». Et Christan Camps dans son livre « Expressions familières du Languedoc et des Cévennes », donne une expression amusante: avoir une langue de peille « avoir la langue bien pendue ». (Midi Libre Juillet 2005).
Pelha vient du latin pilleum en latin classique pileus « un bonnet de feutre ou de laine qu’on donnait à l’esclave le jour de son affranchissement ».

Le pileus devient ainsi le symbole de la liberté, affranchissement, indépendance ».

     

pileus symbole de la liberté , et la pelha de nos jours?

L’image « pileus » fait comprendre l’évolution sémantique » bonnet » > » bogue de la châtaigne »; d’ailleurs le latin pileus désignait déjà l’enveloppe de l’embryon.

peillotte

Le mot pelha est maintenant limité au sud de la France, mais il a dû exister dans le nord, parce qu’on y trouve des dérivés comme le verbe pillier, espeillier etc. et le dérivé lyonnais : peillotte s. f., français rég. « enveloppe épineuse de la châtaigne ou bogue ». Pour aller chercher des châtaignes, il faut mettre des gants à cause des peillottes. Patois peillotta, latin Pilleum « feutre ».

Il est peut-être intéressant de noter que la prononciation a à peine changé depuis l’époque de l’occupation de la Gaule par Jules César: en latin parlé le -i- court accentué était déjà passé à -é-, et le -a final vient du pluriel pilea. La prononciation était donc pélha, ce qui en français régional donne peille.

Jour de peille à Cournonterral Phot Gazette de Nîmes, fevrier 2007
Clic sur photo pour agrandir

Pour tout savoir sur cette tradition voir le site: http://georges.borg.free.fr/cadrenouv000.htm

Un visiteur m’écrit :

l’article « pehla » me suggère le dérivé « pelharòt » qui me rappelle ma jeunesse. Un pelharòt, c’est, initialement, un chiffonnier, mais dans la langue courante c’est quelqu’un de mal habillé, de négligé « il est habillé comme un pelharòt » « c’est un pelharòt« ; mot qu’on utilisait souvent, il faut bien le reconnaître, pour désigner les « caraques ».

Pelous "bogue de la châtaigne"

Pelous « bogue de la châtaigne » est un dérivé de pèl « peau ».     L’étymologie est le  latin pĕllis « peau » devenu pel en languedocien, pèu en provençal, pet en gascon.  La forme pelous  est limitée à la l’ouest du département du Gard (Ales, Valleraugue, St-Jean du Gard), et une attestation dans l’Aveyron et une dans  la Lozère.  Ailleurs c’est la forme pelou, peloun  qui domine.  L’aspect poilu  de la bogue a dû attirer  peloun dans la sphère de pilosus « poilu », ce qui explique le -s final. L’abbé de Sauvages  écrit qu’il faut dire pelous et non pas pelon qui est un barbarisme ni hérisson. (S1). Pourtant le type pelon est très répandu ; jusqu’en angevin, poitevin et saintongeais FEW.

La Fare d’AlaisLas Castagnados,  nous fournit d’autres dérivés :

Je pense que La Fare-Alais a inventé le dernier pour des besoins poétiques1. Mistral mentionne le mot peloufassié « chataignier » pour le languedocien, dérivé de pelofo  « pelure, écorce, peau de raisin, cosse ».

Il y a eu beaucoup de rapprochements entre les  dérivés de pellis « peau »  et les dérivés de pilus  » poil ».   Peler peut signifier « arracher les poils » et « enlever la peau ». Le TLF parle même d’ étymologie secondaire.

La Pelegrino est mentionnée dans la liste des variétés de châtaignes qui existaient, dans les Cévennes, au début du XIXe siècle. Voir mon article Castagnes et marrons.

PELEGRINO la meilleure moyenne partout moyenne très productive. Bonne qualité de bois, feuilles d’un vert foncé pliées en goutière
  1. D’après les données du FEW cette attestation est unique

Penche

Penche s.f. « peigne » du latin pecten, pectinis comme en français  peigne, vit et jouit d’une belle santé dans toutes les langues romanes.

Le latin pecten comprenait dans son champ de signification diverses figures du peigne, librement déclinées au regard de l’analogie de forme :

  • 1. carde; râteau; plectre de lyre (conservé en italien pettine).
  • 2. peigne de mer (mollusque bivalve comme la coquille St-Jacques).
  • 3. poils du pubis, l’os du pubis ;
  • 4.veines du bois;
  • 5. peigne de Vénus (plante);
  • 6. disposition en forme de peigne , les doigts entrecroisés,   danse où les danseurs s’entrecroisent. (Gaffiot).

Vers  l’an 700  apparaît un mot nouveau, dérivé de pecten : pectinalis « os du pubis », ou « mons Veneris » qui est conservé dans les parlers du sud de l’Italie, par exemple à Naples pettenale.
Plus tard apparaît un autre diminutif  dérivé de  pecten :   pectiniculum, qui a donné en ancien français pénil, poinil, pignil, espanil : « éminence située au-devant du pubis et se couvrant de poils à la puberté »(TLF s.v. pénil), en ancien occitan penchenil, conservé en marseillais moderne penieou (FEW).
De pectinulum sont issues deux lignées, l’une populaire et l’autre savante. Dans la lignée populaire on trouve l’espagnol pendejo ( avec influence de pender), qui signifie 1. m. Pelo que nace en el pubis y en las ingles. 2. m. coloq. Hombre cobarde y pusilánime.3. m. coloq. Hombre tonto, estúpido »  et autres joyeusetés plus ou moins péjoratives. Voir le Dictionnaire de la Real Academia Espanola . Le penchenilh, « pauvre hère » attesté à Béziers (FEW), témoigne de la même évolution indépendante en languedocien, mais les attestations sont rares.  Il n’est pas impossible, comme me suggère un visiteur, que le sens péjoratif de penchenilh  est né directement de l’expression mau penchina « mal coiffé, ou plus généralement de mauvaise allure ».

C’est dans l’histoire de l’art que le pecten latin a connu son évolution savante. Les hommes cultivés de la Renaissance connaissent très bien leur latin, langue internationale et idiome de la culture ; ils ont lu Ovide et Pline. Quand un Sandro Botticelli veut peindre la naissance d’Aphrodite/Vénus avec la pudeur requise, il est obligé de cacher son pecten, mais, même si la nature aime à se cacher, le naturel, ici comme ailleurs, saute aux yeux :

Suis-je visionnaire quand je trouve des pecten dans la Primavera de Botticelli ?

Il n’y a pas de coquille Saint-Jacques. Mais…En regardant de plus près les trois Grâces, on voit un pecten… figuré par les doigts entrecroisés en forme de peigne (Gaffiot 6) .

   

Comme j’aime beaucoup RE-découvrir le symbolisme qui se cache dans l’art ancien, j’ai plaisir de  noter aussi la présence des perles dans la chevelure de l’une des trois Grâces. Née dans une coquille un pecten, la perle représente le principe Yin : elle est le symbole essentiel de la féminité créatrice. En grec, en latin et  en occitan, on la nommait jadis margarita, c’est pourquoi, conformément à ce qui se dit aujourd’hui encore, on se gardera de « jeter des marguerites aux pourceaux ».(Cf. margot).  Blason de la féminité oblige, il n’est pas étonnant de trouver des marguerites dans la chevelure de la Primavera :

Penchenilh « pauvre hère » du latin *pectiniculum « petit peigne ».

Pepsi- et repapiar, ‘radoter’

Dans la rubrique Lenga d’Oc de Joanda publiée dans la Gazette de Nîmes du 27/9/2018, l’auteur fait un lien entre repapiar « radoter » et le mot pépi « sot, radoteur ».  Pour en savoir plus j’ai consulté le FEW bien sûr. Fastoche vous me direz. Voici le résultat dans l’article pappare du volume 7, pp.585-586

repapia 1repapia 2

Vous voyez d’abord que repapiar « radoter » est bien un mot occitan ( = provençal, languedocien et gascon) et ensuite que les formes avec –papi- se trouvent plutôt dans l’ouest languedocien et les formes avec –pépi-  dans l’ est.

L’étymologie est une racine pappare « manger » rarement attesté parce qu’il s’agit d’un mot du langage enfantin dont le sens est « manger sans mâcher », et nous le retrouvons dans plusieurs langues romanes avec cette nuance, comme par exemple en catalan, espagnol et portugais papar  et en marseillais papar « manger gloutonnement ».

Le dérivé la papa signifie la « bouillie » faite avec du lait et de la farine. Nous le retrouvons en néerlandais pap « bouillie ». A partir du sens « bouillie » s’est développé un verbe papar « nourrir » et ensuite particulièrement en wallon repapouillerr qui a pris le sens ‘bien nourrir un malade » > « revigorer ».

 

Pepsi

Je croyais avoir trouver l’étymologie du pepsi-, le concurrent de coca-,  mais les dictionnaires anglais, français et néerlandais disent que PEP-  est un mot récent, du début 20e siècle  et ils donnent le latin piper « poivre » comme origine.

Pourtant en allemand existe depuis au moins le XVe siècle le verbe  päppen, ou  aufpäppen   Son  évolution est exactement la même que celle du pap- « bouillie ». Le DWDS päppen écrit qu’il s’agit d’un mot du langage enfantin, dérivé de pap « bouillie ». Le verbe päppen « manger » > nourrir > nourrir soigneusement >  soigner > revigorer.

Le disctionnaire allemand suppose que le même évolution s’est produite indépendamment dans d’autres langues, notamment en anglais et néerlandais.

Anglais pep, pep up, pep talk 

 

DWDS aufpäppeln. Papp m. Pappe1 f. ‘Kinderbrei, Kleister’, frühnhd. papp(e), pepp(e) (Ende 15. Jh., doch wohl älter). Elementares Lallwort der Kindersprache, das mit seinen Lippenlauten den Eßvorgang nachahmt. Vergleichbare Formen in anderen Sprachen dürften voneinander unabhängig entstanden sein; vgl. lat. pappa, mnd. mnl. pap(pe), engl. nl. pap ‘Kinderbrei’. pappen Vb. ‘Brei essen, zu essen geben, kleistern, kleben’ (15. Jh.); vgl. lat. pappāre ‘essen’. Dazu das Intensivum päppeln Vb. ‘sorgsam füttern, ernähren, hätscheln’, mhd. pepelen ‘füttern, zärtlich umgehen, pflegen’; meist in Zusammensetzungen aufpäppeln, hochpäppeln, verpäppeln (19. Jh.). pappig Adj. ‘breiartig, klebrig’ (belegt seit Anfang 19. Jh., doch wohl älter).

 

perus(ses) ‘poires’

Perusses « poires sauvages »dans un livre  d’Adrienne Durand-Tullou ,    perussiers « poiriers sauvages ». Etymologie *pĭrūceus dérivé de pĭrum « poire » devenu p ĭ ra à partir du pluriel collectif.

Perü, perus est attesté dans les parlers franco-provençaux,   provençaux et est-languedociens.  Voir les attestations dans le FEW VIII, pp.575a-b. D’après le Thesoc  le type perus « poire sauvages » est rare, ( Alpes Maritimes et Charente),
Perus est masculin dans la plupart des parlers1.
L’explication de W. von Wartburg est   que le suffixe –uceus donnait le sens « ressemble à une poire » au mot *pĭrūceus,  donc un fruit de moindre valeur,  et de là « poire sauvage ».   FEW VIII, 577 note 19 . Pourtant ce sens est plutôt rare dans les parlers modernes.

Il y a plusieurs autres dérivés avec ce sens, peron, perot, perassa. Le nom de la poire est en général pera.

Un complément d’information m’est parvenu du Piemonte italien par Franco Bronzat:

Gent Prof. Geuljan
Ai vist vòstre article sus lo mot perus, que es l’unic conoissut dins las Valadas per « pera ». La paraula es tamben en usatge dins una bona partiá dal Piemont e a tamben donat la forma perussier < *PIRUCIARIU per l’albre abó totas las variantas dals derivats de -ARIUS.
Fauc un pichita remarca sus la grafiá; aicèsta chausa es istaa lonjament tractaa dins de reünions dal Conselh de la Lenga Occitana. Alibert, e arribo pas de comprener sa chausiá, a desidat que ç duviá pas esser empleiat dins los diminutius dal temps que la lenga anciana, e per nosautri, tot lo corpus dals doments conoissut com valdés escrivia regularamnt cz&gt; ç. En de mai de l’etimologiá en nòstras valadas avem gardat la prononciacion fricativa interdentala  sie sorda que sonòra. Per aiquò fazem distincion entre çò que ven de s latin o de C+E/I  ç/z ( ai pas lo meian per esciure lo signe grafic just). Se la vos enteressa  agachat mon trabalh publiat dins los Actes dal IV Congrès Internacional de l’AIEO dal 1993. Aicí avem chausit de zo escriure en estend que prononciem en maniera diferenta ( maniera anciana). Confrontar las Nòrmas  Ortografica…de l’Occitan Alpin Oriental. Arribarei jamai de comprener la chausiá de Alibert, totalament incoerentas !
Bon trabalh

C’est moi qui a mis la dernière phrase en gras.

  1. Je pense que la graphie perusses due à Joan Guers qui a « normalisé » la graphie d’Adrienne Durand-Tullou, sert à indiquer qu’il faut prononcer le -s final

Pessugà "pincer"

Pessuguer  « pincer, attraper ». en français régional. L’étymologie est une racine *pints-  « saisir, pincer » répandue dans les langues romanes ; une variante sans nasale *pits-  se trouve dans les langues romanes et germaniques, comme dans mon parler natif (Roermond, NL) pitsen « pincer », en wallon pici et en italien pizzicare. 

Un fidèle visiteur nîmois m’a  signalé  cette  expression qui d’après lui se dit souvent chez les paysans de la région: pessuguer qui veut dire « attraper ».  Je retrouve le mot sur internet, le plus souvent avec un  sens proche de « pincer ».  Selon Alibert la forme langedocienne est pecigar  « pincer, attraper ».  A La Seine-sur-mer Pessuguer (Prov. pessuga) Pincer. Signifie également au fig. : prendre sur le fait, arrêter. Vairolatto (le Garde), lui, s’il en pessugue un, il lui fera passer un mauvais quart d’heure. Voir aussi l’expression : les mounines doivent le pessuguer !

En occitan nous ne trouvons que des dérivés de *pits. La première attestation date du XIIe siècle.  Dans le Lexique de Fr.Raynouard  1

Le verbe pessuga(r)  et les dérivés comme  pessugado  « pincée, petite quantité », pessuc « pinçon; pincée » se trouvent en provençal,  languedocien  et gascon. Nous le retrouvons en catalan pecigar  « pincer » et légèrement déformé sous l’influence de pellis « peau » en espagnol pecilgar, ainsi que dans les parlers nord-italiens, piemontais pessiè « pincer » et gênois  pessigà « piquer ».

Comme composé il y a surtout le verbe  espessugà  « pincer » qui a pris dans l’Aveyron le sens « éplucher quelque chose qu’on mange sans appétit » et  l’adjectif  espessugaire.

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  1. la traduction « déchiré » est erronée. Plutôt « l’avare ne veut pas qu’on lui saisit de l’argent ».