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Bomarenque "anguille "

Baumarenque « variété d’anguille ». Mistral propose comme étymologie bauma > baumello ,  dérivés du celtique balma « grotte ».

Mais sa définition est celle de la pounchuroto.

J’ai plus confiance en le Baron de Rivière 1  , qui est d’ailleurs probablement la source de Mistral. Il  écrit en 1840,  p.185  à propos de la bomarenque:

L’étymologie proposée par Mistral ne me convainc pas à 100%. Il  s’agit en tout cas d’un dérive en – enco.   Bomar- = ?  Pourtant il a été suivi par le FEW qui explique que ce nom pourrait provenir du fait que l’anguille est capable de s’avancer dans  les plus petites grottes, conduits etc. La description du baron de Rivière confirme cette habilité.

L’ensemble des noms de l’anguille en Camargue

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  1. cf. la note dans l’article bouirons

Bòrda

Bòrda « bergerie, bergerie de montagne, chaumière, étable à cochons, remise agricole, ferme, métairien domaine agricole » (Alibert) est un mot d’origine germanique : bord « planche ». Ce sens existait encore en moyen français bort « planche d’une certaine grosseur ». (cf. DMF sous l’étymon bord). Bord est courant en néerlandais bord  « planche pour jouer, échiquier, damier, etc; assiette, panneau; tableau noir ». D’après l’EWN il s’agit d’un mot pré-germanique. Il est neutre dans toutes les langues germaniques et a été romanisé en bordus (> afr. bort) et en bordum pluriel borda.

Un bord aux Pays Bas

C’est surtout cette dernière forme, prise pour un féminin qui a survécu, comme francais borde « petite ferme ».  Voir le TLF qui ajoute cette remarque « Terme usité surtout dans la France du Sud-Ouest… » Depuis Clément Marot borde a pris le sens « maison de campagne ».

En languedocien le sens est plutôt « ferme, métairie », mais quand on va vers l’ouest la bordo devient « une bergerie, un étable à cochons, une grange, un parc à brebis ». Dans la même région c’est le dérivé bourdil, bourdiu qui désigne la métairie et le bourdiley le « métayer ». D’après le Thesoc il y les types: bordalièr, bordassièr, bordier, bordilhièr pour « métayer ».

  

bordas

borda

Le dérivé de bord le plus connu est le mot bordel « maison close », connu en galloroman de Liège jusqu’en Béarn et il a joyeusement passé toutes les frontières : allemand, anglais (par l’intermédiaire de l’italien bordello) espagnol, etc.

D’après Wikipedia  existe une étymologie populaire amusante : « mot venu dit-on du Moyen Âge lorsque Saint Louis cachait des « femmes de petite vertu » (surnommées les bordelières) au bord de la Seine dans des maisons appelées bordeaux (bord d’eau). »

Mais attention à Nancy un bordel est « un lavoir public avec un petit abri », en Lozère un bourdel « un petit tas de fumier sur le champ », et à Ytrac dans le Cantal « un petit tas de foin »;  le verbe debourdelà y signifie  « défaire les tas de foin ».

A Vauvert d’après Google maps, Le Bordel, 30600 Vauvert, Gard, Languedoc-Roussillon,  se trouve en plein champ.

 Bourdic  est un village et  une bonne cave dans le Gard.

Borio

Boria borio s.f. « métairie »  en fr. rég.borie « francisation du terme provençal bóri (masculin).

Ceci n’est pas un bóri   mais une  capitelle.

 

Christian Lasure écrit à propos de ce mot :

« employé au 19e siècle uniquement dans le sens péjoratif de « masure », de « cahute » (comme l’indique Frederic Mistral dans son Tresor doû Felibrige) après avoir désigné une « ferme » aux 17e et 18e siècles (ainsi que l’attestent la toponymie et les documents d’archives), le mot borie, pris dans l’acception nouvelle de « cabane en pierre sèche », a été popularisé par certains archéomanes provençaux de la 2e moitié du 19e et du début du 20e, pour habiller archéologiquement un objet d’étude purement ethnologique et par trop contemporain; ce contresens, qui réserve aux vestiges de l’habitat rural saisonnier ou temporaire une appellation qui ne s’appliquait qu’à l’habitation permanente, a été repris par Pierre Desaulle dans les années 1960 avec son livre « Les bories de Vaucluse » (3), par Pierre Viala dans les années 1970 avec son musée de plein air « Le village des bories » (4) et enfin par le Parc du Luberon dans les années 1990 avec son livre touristique « Bories » (5); la vogue du terme a même gagné le Périgord dans les années 1970, non sans y entrer en conflit avec l’acception d’ « exploitation rurale », de « ferme isolée » auquel ce mot était cantonné jusque là dans cette région; »

Etymologie : latin bovaria  un mot qui a a été créé au Moyen Age avec le sens « étable pour les bœufs » dans la langue de l’administration et des abbayes. FEW I, 476. Sens adapté et conservé à Valleraugue (Gard), où il n’y a pas de bœufs : borio « bergerie en haut des montagnes » Atger,p.10.
En ancien occitan boaria  signifie « métairie », borio en languedocien. Ni le sens « masure », ni le sens « cabane »  sont  attestés dans les dictionnaires dialectaux.  C’est un sujet à approfondir…

Un visiteur me  confirme: « Dans le carron de Sigean (11130) je trouve pour 1538 2 bories qui sont bien des métairies – et en aucun cas des capitelles !!! »

La dormeuse a consacré un article aux vestiges de  La Bouriette à Pamiers (Ariège).  Une illustration parfaite de ma devise « Parcourir le temps c’est comprendre le présent ».

   

Avenue de la Bouriette  (Pamiers)                     Photos de la Dormeuse.

Pour plus de renseignements sur les différents noms et les histoires des constructions en pierre sèche visitez le site exceptionnel de Christian Lasure

Boscalhar

Boscalhar « couper du bois » voir buscalhar

Botanique et occitan

La valeur des noms vernaculaires et patois  des plantes.

Un article de Jacques Rousseau, Le champ de l’ethnobotanique dans le Journal d’agriculture tropicale et de botanique appliquée Année 1961 Volume 8 Numéro 4 pp. 93-101, a attiré mon attention parce qu’il y a un grand nombre de noms de plantes dans ce site. Dans Plantnet vous trouverez une liste de noms de plantes en français suivis des noms occitans liés aux articles dans mon site. Ensuite les mêmes à partir des noms scientifiques.  Voici le paragraphe concernant les noms:

RousseauEthnobotaniqueUn bon exemple dans l’article  de R.A.A .Oldeman « Sur la valeur des noms vernaculaires des plantes en Guyane française« de 1968 qui ouvre un large horizon sur la valeur des noms patois et la compréhension des variations.  En patois les plantes ont des noms qui correspondent à des critères qui n’ont aucun rapport avec le concept scientifique de species. Oldeman écrit :

Oldeman-Oldeman-2

La classification des arbres en Guyane est basée entre autres sur le critère   « l’écorce  se détache en larges bandes textiles« . Ces arbres sont classés dans la catégorie  mahot.

L’ethnobotanique ne se limite pas à l’ethnopharmacologie ! Un exemple intéressant Les noms des plantes des femmes

1. Intéressé par la botanique et l’occitan ?

Il y a dans le même site une Introduction  au Flore Populairee ou histoire naturelle des plantes dans leurs rapports avec la linguistique et le folklore. Paris 1896-1914  d’Eugène Rolland avec des liens vers 11 tomes de ce travail de géant.

A vos téléphones mobiles !telephone

Dans le site de Plantnet vous trouverez aussi une application d’aide à l’identification des plantes  pour téléphones mobiles. Ajoutez-y le nom en occitan de votre région ainsi que des informations complémentaires comme utilisations, traditions, jeux, médicaments,  etc. Par exemple lafatou (origine inconnue  FEW 21, 299) ou prunier de Briançon sert à faire  Huile de marmotte .  Wikipedia : En patois on dit l’arbre l’Afatoulier et le fruit l’Afatous ou « abrignons ». Le fruit, proche de l’abricot, est comestible. Ils sont de petite taille, 2,5 cm , arrondis, à peau jaune, à chair verdâtre, consistante et acide et arrivent à maturité en septembre-octobre.

Boudéflà, bodiflar

Boudéflá, bodiflar « s’enfler ». L’abbé de Sauvages écrit que boudëfla signifie aussi « tourner = mûrir en parlant des figues uniquement ». Un emploi du verbe tourner qui doit être du français régional de l’époque.
Il connaît toute une série de mots qui font partie de la même famille *bod « gonflé, renflé, lippu »,  (voir boudego « cornemuse ») comme boudëna « crever d’embonpoint », Boudiflo, boudouflo « vessie urinaire d’un animal ».

Au pluriel boudouflos   sont « les cloches ou ampoules qui s’élèves sur l’eau par la chute des grosses gouttes de pluies ».  Avez-vous un nom pour ça? J’ai cherché des images sur internet des boudiflos ,  mais je n’en ai pas trouvé!  Peut-être parce que je n’en connais pas le nom.

Un boudoli « un nabot; un outre ou un bouc à huile »; boudougno « une loupe = une excroissance sur le bois; une bosse, enflure »; boudissou « terme d’injure: grosse et petite femme » ; boudoul « ventru ».

Boudego

Boudégo, bodega s.f. « grande cornemuse de la Montagne noire languedocienne faite dans une peau de chèvre entière »  m’écrit une visiteuse. Cliquez sur le lien pour beaucoup plus d’informations! « cornemuse » (Aude); « personne ventrue » (Alibert). Mistral donne aussi le sens « vessie » et boudeo, boudegoú « petite cornemuse »: boudegaire « joueur de cornemuse ».

      !  

Ci-dessous, à gauche: Les peintures du plafond datant du XVe s. du château de Capestang. Crédit photo : Association de sauvegarde du patrimoine capestanais. A droite : Un tambourinaïre et un bodegaïre entament peut-être une « carole » sur un des chapiteaux polychrome de Villardonnel . Crédit photo : JL Matte.

        

Dans le FEW le mot est classé dans les Incognita, vol.23, p.147a., mais l’auteur ajoute qu’il fait probablement partie de la famille de mots qui sont sortis d’une racine onomatopéique *bod-, ce qu’il avait fait d’aiulleurs 50 ans plus tôt dans le vol. I, p.423a : « boudego « cornemuse » Toulouse, Aude id. M. » Il a dû l’oublier.

La racine *boda le sens de quelque chose de « gonflé, renflé, lippu ». A ce groupe appartiendraient des mots comme français boudin, languedocien boudeno « ventre », occitan boudenfla « enfler », français bouder, etc. L’article *boddu FEW a paru en 1926 et ne fait pas partie des articles revisés. 1

Je pense que les représentants de buttis « tonneau », principalement ancien occitan bot et bouto « outre » ont joué un rôle important dans l’histoire de ce mot. ( Voir bout « outre, tonneau » ci-dessous. Le FEW classe le verbe boudenfla « enfler » dans l’article *bod mais boutenfla dans l’article buttis. Il est évident que dans l’evolution les deux familles de mots se sont mutuellement influencées. Il est impossible de distinguer les représentants de *bod- des représentants de buttis « sorte de vase » voir bout.

En Catalogne il y en a d’autres: El sac de gemecs « le sac des gémissements « est un des noms de la cornemuse catalane. Suivant les lieux d’autres vocables seront utilisés, dont bot et cabreta (< capra « chèvre »). Cette cornemuse possède trois bourdons pendant vers le bas. On la trouve en Catalogne nord (Pyrénées Orientales), en Catalogne sud (Principat de Catalunya), et à Mallorca, avec de faibles variantes chaque fois. El bot aranès vient du Val d’Aran, cette partie de l’état espagnol qui est en réalité de langue occitane mais qui a coutume d’utiliser également le catalan. Le bot est une cornemuse rustique qui possède au moins deux particularités :

  • – le pied fonctionne avec une anche simple (comme sa proche voisine gasconne, la boha, et contrairement au sac de gemecs).
  • – il n’a pas de bourdon, ce qui est rare pour une cornemuse… Il se joue en doigté ouvert ou fermé, en fonction de la fabrication.

 

                                                                                    Bot aranes et                                                                                       el sac de gemecs

Dans Wikipedia catalan il y a une page sur les cornemuses en Europe!

Voir aussi l’article bout « tonneau, outre ».

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  1. Pour les très intéressés il y a l’article prelat.bot(t)-; bond-/bold-; but(t)-;pott- ‘gonfiore; cavità’ dans le LEI

Bouf-

Boufadou, « soufflet rustique en sarbacane », dérivé de l’ancien occitan bufa « soufflet de forge ».  Un bouffadour  à Murat (Cantal) était un « canon de fusil avec lequel on allume le feu en soufflant dedans ». Un des nombreux représentants d’une onomatopée *bouf ou *pouf- qui désignent quelque chose de « gonflé », puis « souffler », aoc. bufar, bofar « souffler ». Bouffer, fr.rég. « souffler » dans l’expression « le vent n’arrête pas de bouffer. » (Mathon,2003).

Boufounados « facéties » dans le titre du livre du nîmois Roustan, Boufounados en vers patois ounté y a dé qué riré é dé qué ploura, Nîmes, Durand-Belle, 1829, fait partie de la même famille de mots, mais le sens a été emprunté à l’italien buffone comme le français bouffon.

En néerlandais existe le mot bof  « oreillons, maladie des enfants ». Le sens le plus ancien de bof est « coup, baffe » (ca.1350). Cf. EWN. Le résultat d’un coup est souvent que la partie du corps frappée *boffe « gonfle », sens attesté en moyen néerlandais. Mais à la fin du XIXe siècle l’évolution du sens a pris une tournure inattendue > « chance », et le verbe boffen « avoir de la chance » a été créé, probablement sous l’influence d’expressions een slag slaan comme français réussir un coup.

Boufarèou  « santon de la crèche, l’ange boufarèou » Ce dérivé de bouf est déjà attesté dans S. avec le sens « joufflu ». Dans la chanson des santons : « L’ange Boufareou qui sonne la trompette ».

Boufaire, « jeune lapin ». Le sens attesté est « grand mangeur », du verbe boufa « manger gloutonnement », dér. de l’onomatopée *bouf  « gonflé ».

Boufigue « ampoule dans les mains » . Dér. de *bouf-  En occitan le sens va de « petite enflure » jusqu’à « vessie ».

Bouirons ‘civelles’ et la pisciculture...

Les bouirons  sont les toutes petites anguilles, en français les « civelles : Jeune anguille, de la taille d’un gros ver, ainsi nommée à la fin de sa période larvaire,…TLF). En cherchant des attestations du mot arabic « espèce de moustiques », j’ai suivi les indications de E.Rolland Faune et j’ai retrouvé l’article du baron de Rivière sur les anguilles en Camargue intitulé :

Le baron  de Rivière1, un homme très cultivé, donne un aperçu de l’histoire de la pisciculture depuis l’antiquité.  Il fait des propositions pour  développer l’élevage des anguilles en Camargue. Il a beaucoup voyagé et il conseille aux pêcheurs camarguais de suivre l’exemple des Hollandais.  En effet l’élevage et la consommation de l’anguille  y est/était importante. Mais la capture des civelles pour le marché asiatique et la pollution  menacent la reproduction de l’anguille. Voir l’article dans Wikipedia. Plusieurs copains qui connaissent bien la Camargue, m’ont dit qu’il n’y en a plus pratiquement. Dans le cadre de l’Europe, il y a actuellement des tentatives de faire revivre l’aquaculture ou pisciculture des anguilles. Voir cet article en anglais.

tête de civelle de 12 jours

Dans ses  Considérations2 , le baron nous fournit plusieurs mots locaux camarguais.

Bouirons

      

L’ennemi le plus dangereux a été l’homme. Il n’y en a presque plus.

L’étymologie de bouiron  est le latin botryo, botryonem « grappe de raisins », mot emprunté au grec.   L’image ci-dessus explique bien l’évolution sémantique « grappe de raisins » > « grappe de civelles ». Antoine Thomas  nous fournit une signification analogue et une explication plus précise:

bouiron1Thomas

bouiron2

Le FEW (I, 467a) suit Mistral et  classe birounado  comme dérivé de bouiron. Comme il s’agit d’un article du FEW qui ne sera pas revu ni corrigé, j’ai consulté le LEI  s.v. botryo, -onem. Là, il y a une remarque intéressante concernant l’influence du grec dans la Gallia Narbonenis . Le grécisme botro se serait répandu à partir de la colonie phocéenne en Asie Mineure et le type botryone aurait été créé dans le latin parlé dans la Gallia Narbonensis, ce qui expliquerait la survivance de bouiroun « grappe de vers enfilés pour la pêche des anguilles » en occitan (cf. ci-dessous Mistral)  et botiro  avec le même sens   en catalan.

A plusieurs reprises nous avons constaté qu’un mot grec a été introduit en occitan et notamment en languedocien, directement par les Grecs et non pas par les Romains.  Si cette explication vaut également pour bouiron  c’est le grec βοτρυων évolué en botryon en latin languedocien de l’époque,  qui est à son origine.  Voir aussi l’article petas ou pedas.

Fréderic Mistral  a plusieurs significations et deux dérivés  dans son Trésor:

Bouiroun1 Mistral

 

Les autres mots camarguais que j’ai trouvés dans les Considérations  du baron de Rivière, sont:

Les pougaou « anguilles de 500 gr environ ».

Les bomarenques  « anguilles de 125 gr »

Les pounchurotes  « petites pointues » synonyme de lufru.

Les margagnons  ou  lachinansqu’on appelle  soufflards  dans quelques localités.

Le  cod  « filet à anguilles »

Les   boutiques ou bascules, appelés  serves   dans le Midi. Ce sont des bateaux percés de trous en communication avec l’eau.

Les  anguilles de dégout  et  dégoutter les anguilles.    Degouttar avec le sens  « égoutter » est un dérivé de goutte  du latin gutta qui avait le même sens. Le verbe  et le substantif   dégou(t) sont assez courants en est-occitan.

En languedocien il y a un dicton sé noun plóou dégouto  « se dit par rapport à tous ceux à qui échoit une chance au-dessous de leurs prétentions, mais encore passable »

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  1. Il s’agit probablement de Louis de Rivière, maire de Saint-Gilles. C’est lui aussi qui a démontré la possibilité de la culture du riz en Camargue.
  2. Consultable ici en format PDF: Considerations_Rivière

Bouisserola "raisin d'ours"

Bouisserola « raison d’ours » ou « busserole, bousserole »  en français qui a  emprunté ce dernier à l’occitan à la fin du XVIIIe siècle. Le nom courant en français est « raisin d’ours ».  Le nom  botanique est arctostaphylos officinalis. Etymologie : bouisserola est  dérivé  de bouisso « touffe, branche de buis » un  dérivé de bouis  « buis » buxus en latin.

Pouzolzdonne une description exhaustive dans le tome 2 de sa
Flore du département du Gard :

qu’il termine ainsi:

Les feuilles de la busserole sont encore utilisées en phytothérapie et en homéopathie, mais pour d’autres maladies.

Un bouissiero  est un « lieu planté de buis », nom qu’on retrouve dans de nombreux toponymes. Quelques exemples tirés de  Longnon:

La toponymie est une science qui pose beaucoup de pièges!  Un  Boisset  n’est pas un petit bois!