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Abréviations

Sources des données.

Liens et abréviations.

A = Alibert. Voir ci-dessous.

Achard C.: Claude Achard, Les uns et les autres. Dictionnaire satirique pour le département de l’Hérault er quelques contrées d’Occitanie. Ed.Dolmens, 2003. 742 p.
Sobriquets collectifs, blasons, proverbes, dictons, contes, réputations…. Une très riche collection, bien documentée.

Afr. = Ancien français; le français du IXe au XIVe siècle. Voir e.a. Godefroy. Si vous passez par le DMF vous aurez un lien direct vers la page du Godefroy cherchée. Une mise à jour du DMF est prévue pour mars 2016.

AGI : Archivio glottologico italiano. Vol.1 Torino 1873. Suivez le lien pour consulter ou télécharger les premiers volumes

AIS   L’Atlas linguistique et ethnographique de l’Italie et de la Suisse méridionale (Sprach- und Sachatlas Italiens und der Südschweiz en allemand, Atlante linguistico ed etnografico d’Italia e della Svizzera meridionale en italien, AIS en sigle). Un monument ! Incontournable.

Navigation
En cliquant sur le lien AIS ci-dessus, vous arriverez sur la page d’accueil.

Une liste alphabétique se trouve en cliquant sur la flèche vers le bas dans le rectangle en haut de la page:

AISlistecarte
Pour trouver ou faire un lien direct à une carte, par exemple la carte n° 1434  l’aratro, la charrue

écrivez ce lien: [http://www3.pd.istc.cnr.it/navigais-web?map=1434]

Avec le lien [http://www3.pd.istc.cnr.it/navigais-web?map=1434&point=336] il est aussi  possible d’aller directement à une localité d’une carte  . Pour connaître le n° d’une localité consultez le rectangle à en haut à droite sur la page d’accueil.  avec ce lien:

http://www3.pd.istc.cnr.it/navigais-web?map=1434&point=336

 

Alibert = Louis Alibert, Dictionnaire occitan français selon les parlers languedociens.IEO,2002. Fac-similé de l’ édition de 1977. Une version en PDF est disponible ici.  La graphie d’Alibert est normalisante. Encore plus difficile pour les occitano-phones que l’orthographe du français. En général j’utilise la graphie de mes sources ou une graphie qui correspond à la prononciation. Par exemple pour les mots gascons j’écris une h- quand les autres parlers occitans prononcent un f-. B et v sont souvent interchangeables en occitan.

Allemand : Deutsches Wörterbuch von Jacob Grimm und Wilhelm Grimm. Le dictionnaire des frères Grimm sur internet Grimm. Un travail de géants qui contient beaucoup d’information étymologique.

ALLo Rudolf Hallig, Atlas linguistique de la Lozère et des cantons limitrophes du Gard et de l’Ardèche. Manuscrit. 2485 cartes manuscrites faites de 1932 à 1934 dans 35 villages de la Lozère le Gard et l’Ardèche. Les données, y compris celles des fiches supplémentaires,  sont  incorporées dans le FEW, qui estait en possession d’une copie.

Ancien languedocien Attestations dans des textes occitans provenant du Languedoc jusqu’au XVe-XVIe siècle. Voir ci-dessous Occitan.

Ancien Occitan ou Occitan médiéval, voir Occitan.

And. ou Andolfi Coucougnous-Cassade, Le parler du Midi. Nîmes, Lacour, 1992. D’après un document inédit de 1953. Le pseudonyme indique qu’il ne veut pas être pris au sérieux. Un endolfi est un « abruti, idiot » (d’après Covès). Il s’agit du français régional de Nîmes et environs.

Anglade, Joseph, Grammaire de l’Ancien Provençal ou Ancienne Langue d’Oc. Phonétique et Morphologie. Paris, 1921. XXXVII- 448 p.
Il s’agit d’une phonétique et morphologie historique de l’ancien occitan. Dans le style : a long latin en syllabe ouverte et accentué se maintient en occitan.

Pour ceux qui veulent s’initier à la paléographie et lire des textes dans les manuscrits, accompagnés d’un transcription en lettres modernes, d’une traduction en français et d’un commentaire linguistique, j’ai trouvé le site! Theleme. Ce lien va directement à la page concernant La Vida et la Canso « Tot I’an mi ten Amors » de Perdigon. Un manuscrit de la fin du XIIIe siècle. Pour la page d’accueil, cliquez ici.

Aoc.= ancien occitan, et non pas Appellation d’Origine Contrôlé. Concerne l’ensemble du domaine occitan. Voir Occitan ci-dessous pour plus d’informations.

Aphérèse = chute d’un son ou d’un groupe de sons au début d’un mot. Par exemple dans beïola (Hérault) pour abeïola « guêpier », le a est considéré comme faisant partie de l’article défini la.

Archivum Romanicum Tomes 1-3 consultables et téléchargeables sur archive.org Bibliothèques américaines et canadiennes.

Atger = Charles Atger, Valleraugue. Petites Histoires et Anciennes Coutumes » Le Vigan, 1972. Il contient un petit lexique, des dictons  et quelques histoires en patois de Valleraugue

ATILF = Analyse et traitement informatique de la langue française Ce lien va directement au Trésor de la langue Française! Une mine de renseignements inépuisable!
Je viens de trouver un lien direct vers le mot auquel je renvoie dans le TLF: http://www.cnrtl.fr/lexicographie/…. En remplacant les points par le mot en question, on est à la bonne page! Par exemple http://www.cnrtl.fr/lexicographie/majeur vous mène à l’article majeur du TLF. Essayez! Pour connaître l’étymologie allez à la fin de l’article ou cliquez en haut sur la rubrique ‘étymologie’ ou directement http://www.cnrtl.fr/etymologie/majeur.

Les sites du CNRTL.FR sont d’une incroyable richesse. Mettez le TLF, le DMF avec le Godefroy dans vos Favoris.

ATLAS LINGUISTIQUES

  • ALF = Atlas linguistique de la France, publié par Jules Gilliéron et Edmont Edmont. Paris 1903-1910. J’y consacre une page spéciale. Une découverte importante. L’ALF a été numérisé.   Ce sont les Autrichiens qui s’en sont occupés!     Rattrapé par le CNRS     Suivez ce lien  Un travail de géants!

ALF_localitesGard

Les villages du Gard visités par E.Edmont au début du XXe siècle .abrégé : ALF. J’y consacre une page spéciale.

  • Lectures de l’Atlas linguistique de la France de Gilliéron et Edmont : du temps dans l’espace. Auteur : Dirigé par Guylaine Brun-Trigaud | Yves Le Berre, Jean Le Dû. Genre : Sciences humaines et sociales Editeur : CTHS, Paris, France Prix : 40.00 € / 262.38 F. ISBN : 978-2-7355-0592-0. GENCOD : 9782735505920.L’Atlas linguistique de la France, paru entre 1902 et 1910, comporte 1 421 cartes complètes (et 499 cartes partielles) de grand format établies par le linguiste Jules Gilliéron à partir des enquêtes dialectologiques réalisées par Edmond Edmont dans 639 communes de la France romane «et de ses colonies linguistiques limitrophes» (en Belgique, Suisse, Italie) au cours des dernières années du XIXe siècle.
    Une carte d’atlas, sur lequel les mots sont notés en alphabet phonétique, peut rebuter le non-spécialiste. Il s’agit pourtant d’un monument irremplaçable, rare témoignage d’une civilisation rurale millénaire, de type oral, qui achève de s’éteindre aujourd’hui. Cet ouvrage se propose d’aider le lecteur à y trouver son chemin, en présentant 500 cartes en couleurs qui révèlent, sous l’apparent foisonnement des formes, des zones cohérentes aux plans tant lexical, morphologique que phonétique.
    Le livre est divisé en trois parties rédigées à partir de l’analyse cartographique :
    – le temps, l’évolution des situations linguistiques sur la longue durée ;
    – l’espace, l’influence de la géographie physique sur la formation des zones dialectales ;
    – les mouvements, les voies empruntées par les formes linguistiques au cours des temps en raison des aléas des variations politiques et économiques.
    Plusieurs cartes comportent des données extraites de l’Atlas linguistique de la Basse-Bretagne de Pierre Le Roux dont les enquêtes furent réalisées autour de la Première Guerre mondiale.
    Jean Le Dû et Yves Le Berre sont professeurs de Celtique à Brest ; Guylaine Brun-Trigaud est ingénieure au CNRS à Nice, où elle collabore au Thesaurus occitan. (Source)
  • Atlas linguistique de l’Italie. Une collaboration exemplaire entre une société très bien cotée en bourse et des chercheurs de l’Université Humboldt à Berlin, a donné d’ excellents résultats. Allez jeter un coup d’oeil sur VIVALDI = Vivaio Acustico delle Lingue e dei Dialetti d’Italia. Il s’agit d’un Atlas linguistique ACOUSTIQUE qui contient le texte, le son et la transcription phonétique. Il y a 5 parties :1. Phonétique 2.Lexicologique 3. Morphologique. 4.Syntaxique 5. La Parabole de l’Enfant prodigue.4 villages OCCITANS en Italie y sont représentés. Ces villages occitanophones sont: Limone, Cuneo (CN) ; Pontebernardo, Cuneo (CN), Rochemolles, Torino (TO), Sauze di Cesana, Torino (TO). Un travail formidable et exemplaire. Vous allez aimer! Il y régulièrement des mises à jour.
  • Christian Camps, Atlas linguistique du Biterrois, Béziers, Institut d’Etudes Occitanes, 1985, XXIII + 551 pages. Je n’ai pas eu l’occasion de le consulter.  Sudoc vous renseigne sur les bibliothèques où il est disponible.

Audollent, A., Defixionum tabellae quotquot innotuerunt tam in Graecis Orientis quam in totius occidentis partibus praeter Atticas in corpore inscriptionum Atticarum editas, Thèse de doctorat d’État, Paris, A. Fontemoing, 1904 ; rééd. Francfort, 1967. Voir à propos des defixones e.a. les articles aura et efan.

Autran = Marius Autran; www.site-marius-autran.com Contient un lexique très riche de La Seyne-sur-Mer (Var)

Aveyron. Vayssier. Dictionnaire patois-français du département de l’Aveyron, par feu l’ abbé [Aimé] Vayssier, licencié ès lettres, publié par la Société des Lettres, Sciences et Arts de l’Aveyron. Rodez, 1879. Consultable à cette adresse.

Avril J.T. Dictionnaire provençal-français, suivi d’un vocabulaire français-provençal. Apt, 1839. N’est pas encore sur internet à ce que je sache. Cité par le FEW pour le provençal.

Barcelonette: Par sa position géographique très isolée, le patois de Barcelonette a gardé beaucoup de mots qui ont disparu ailleurs. Voir le site http://jc.clariond.free.fr/LVBFAGM/lettres.htm ou mieux http://www.ubaye-verdon.net/ Dans ce dernier il y a des rangements thématiques! Un travail long et fastidieux, que je devrais faire aussi… Dommage que les auteurs ne se sont pas servis du Système raisonné des concepts (Voir FEW ci-dessous) pour le classement.

Bendon = Michel Bendon http://perso.orange.fr/michel.bendon/repertoire%20de%20mots%20regionaux.htm

BDLP La Base de données lexicographiques panfrancophone (BDLP) est un projet d’envergure internationale qui s’inscrit dans l’entreprise du Trésor des vocabulaires français, lancée par le professeur Bernard Quemada dans les années 1980. La BDLP est actuellement en voie de réalisation pour les pays et régions figurant ci-dessus, mais d’autres équipes se préparent à s’y associer. L’objectif est de constituer et de regrouper des bases représentatives du français de chacun des pays et de chacune des régions de la francophonie. Comme dab, l’occitanie y manque.

BDP = Walther von Wartburg, Hans-Erich Keller, Robert Geuljans, Bibliographie des dictionnaires patois galloromans (1550-1967). Nouvelle édition entièrement revue et mise à jour. Genève, Droz, 1969. Des extraits sont consultables à cette adresse!

Addition au BDP pour le Gard : POUZOLZ P.M.C. de, 1856-1862 – Flore du département du Gard ou description des plantes qui croissent naturellement dans ce département. Tessier, De Poulolz, Garve, Waton, Nîmes, 2 vol.: 660 p.

Béarnais Dictionnaire Français Béarnais. En ligne. https://www.lebearn.net/diccionari_ab.html

BHL Ce n’est pas BHL mais la Biodiversity Heritage Library qui contient 278 livres numérisés et téléchargeables concernant la Biodiversité en France, dont : Henri de la Blanchère, La pêche et les poissons. Paris 1868. Une ébauche d’article dans Wikipedia: Pierre René Marie Henri Moulin du Coudray de La Blanchère (1821, La Flèche – 1880, Le Havre) est un naturaliste et photographe français. J’ai consulté son livre La pêche et les poissons. Nouveau Dictionnaire général des pêches… Paris 1868. Henri est un des premiers à utiliser la photographie pour illustrer ses livres.Un exemple dans mon article Boulechou

Blanchet, Philippe, Petit dictionnaire des Lieux-dits en Provence. Librairie contemporaine, 2003. 110 p.

Bloch-Wartburg, Dictionnaire étymologique de la langue française, par Oscar Bloch et W.von Wartburg. 4e éd., Paris, PUF, 1964. XXXVI-682p. Le Bloch-Wartburg, souvent abrégé en BlW, est l’abrégé grand public du FEW.

Borel, P. Trésor de recherches et antiquitez gauloises et françoises. Paris, 1655. Une 2e éd. revue et augmentée a été publiée en 1750.
Pierre Borel est un médecin, botaniste et érudit français, né vers 1620 à Castres et mort le 14 octobre 1671 à Castres. Il connaît bien le languedocien et cite régulièrement l’auteur toulousain Pierre Godoli, francisé en Goudoulin (Le ramelet moundi…, Toulouse,1637). Borel donne surtout de vieux mots qui à l’époque étaient devenus difficiles à comprendre.
Les deux éditions sont consultables sur le web. La première de 1655 ici.: Gallica. La deuxième intitulée * Dictionnaire des termes du vieux françois ou Trésor de recherches et antiquitez gauloises et françoises, par P. Borel, 1750, XL-224 p., Paris : chez Briasson. [4]ici :Gallica);

Une 4e édition Les Obras de  Pierre Goudelin a paru en 1700 à Amsterdam, à l’époque déjà un  pays de la liberté d’expression, rebisitado é courrigeado de forço fautes qu’eron a l’impressiu de Toulouso, suivi d’un dictionnaire de la langue toulousaine.

BotaniqueArles.Un glossaire de noms de plantes publié dans un blog. Ayant eu de mauvaises surprises avec des blogs disparus, je l’ai copié. Vous pouvez le consulter en format PDF: BotaniqueArles

Boucoiran, Dictionnaire analogique et etymologique des idiomes meridionaux qui sont parles depuis Nice jusqu »a Bayonne et depuis les Pyrenees jusqu »au centre de la France, comprenant tous les termes vulgaires de la flore et de la faune meridionale; un grand nombre de citations prises dans les meilleurs auteurs, ainsi qu’une collection de proverbes locaux tires de nos moralistes populaires . Nouv. ed. par L. Boucoiran. 1898. Consultable et téléchargeable ici

Bourdeau. Han Schook prépare une nouvelle édition d’un lexique intitulé « le Patois de Bourdeau » que Gaston Barnier a publié sous forme polycopiée dans les années 80.

Camargue: c’était un lien vers le site de la FFCC qui contient un lexique. Le site est devenu introuvable. Dommage

Camps, Christian Expressions familières du Languedoc et des Cévennes.Editions Christine Bonneton, 2003. Extraits ici.

Catalan http://www.enciclopedia.cat/ Un dictionnaire + une Encyclopédie du et en catalan. Dans le dictionnaire vosu trouverez les étymologies, probablement tirées du dictionnaire de Joan Corominas qui n’est hélas pas disponible sur le web. Joan Coromines i Vigneaux (Barcelone, Catalogne, Espagne, 1905 – Pineda de Mar, Catalogne, Espagne, 1997), linguiste et philologue catalan, auteur du « Dictionnaire étymologique et complémentaire de la langue catalane » et du « Dictionnaire critique étymologique de la langue castillane« . Joan Coromines a été l’un des principaux spécialistes en linguistique romane. Il avait une très grande connaissance du catalan, du castillan et de l’occitan, ainsi que de la linguistique indoeuropéenne et arabe. Voir ci-dessous Coriminas
Cf. aussi le DIEC = Diccionari de la llenga catalana. Seconda ed. consultable sur le web. et
Jordi Bruguera I Talleda, Diccionari etimològic. Enciclopèdia Catalana, Barcelona,1996.1261 p. Les mots sont groupés par familles. Aux pp.998-1261 un Index alphabétique des mots. ( Un travail à faire pour l’occitan!). Avec, si nécessaire, des explications. Voir p.ex. mon article mounjo

Champsaur. Claudette Germi, Mots du Champsaur. Hautes-Alpes. Ellug, Grenoble,1996. 259 p. Excellent travail. Le corpus est le résultat de la prospection de l’auteur. Chaque mot relevé est placé dans son contexte, suivi d’un renvoi vers le FEW pour l’étymologie, ce qui nous permet de placer l’histoire du mot dans l’ensemble des langues romanes, germaniques et éventuellement des autres langues. Elle donne ensuite l’Aire dialectale dans laquelle se trouvent les attestations du même mot entre autres d’après Alibert, Mistral et plusieurs dictionnaires francoprovençaux, dont le Glossaire des Patois de la Suisse Romande (note). Chaque article se termine par un paragraphe intitulé Aire du mot régional qui donne les attestations du mot en français régional dans des livres comme ceux de Camps, Joblot, Lhubac et beaucoup d’autres.

Compoix de Valleraugue Il s’agit d’un lexique tiré du Compoix de Valleraugue (30570) daté de 1625 et qui comprend des mots anciens, régionaux ou même locaux.

Colognac. P.Fesquet, Le provençal de Nîmes et le languedocien de Colognac comparés. Revue des langues romanes 15 (1879 ) 250-256.Vous pouvez le consultez chez Gallica, lien direct vers la page 250. Voir aussi dans une bibliothèque universitaire : Jean-Pierre CHAMBON « En marge du FEW : note critique à propos des mots de Colognac (Gard)« , Zeitschrift für romanische Philologie 102 (1986), 125-131. (Gallica)

Conrad = http://www.etymologie.info/ Un site en allemand consacré à l’étymologie de toutes les langues occidentales.

Corominas : Joan Corominas, Diccionario crítico etimológico de la lengua castellana (1954-1957). Esta obra tuvo una segunda edición, muy ampliada, llevada a cabo con la ayuda de José Antonio Pascual y titulada Diccionario crítico etimológico castellano e hispánico (1984-1991). et Diccionari etimològic i complementari de la llengua catalana, œuvre monumentale sur la langue catalane. Voir Wikipedia.
Corominas est un très grand philologue et étymologue. Il est dommage qu’il faut aller à une grande bibliothèque pour consulter ses dictionnaires.
Dans la série Diccionaris d’enciclopedia catalana a paru le Diccionari etimològic de Jordi Bruguera i Talleda, Barcelona 1996, qui pour une grande partie repose sur le travail de Corominas. Les mots sont groupés par familles. Par exemple, dans l’article nou « neuf » vous trouverez tous les dérivés et composés, novellar , renovar, etc.

Corpus Glossariorum Latinorum publié par Georg Götz; 7 vol. Leipzig 1888-1901. Le vol. 3 est consultable sur Internet Archiv.

Cotgrave R. A Dictionarie of the French and English tongues.London 1611. Le premier grand dictionnaire Français > Anglais. Cotgrave avait de bonnes connaissances de l’occitan et du languedocien en particulier. Il n’est pas rare qu’une première attestation vient de son Dictionarie. Vous pouvez le télécharger ici. Cette ré-édition contient en plus une liste des proverbes dispersés dans le dictionnaire.

Couzinié Jean Pierre, Dictionnaire de la langtue romano-castraise et des contrées limitrophes. Castres, 1850. A consulter ou télécharger. A utiliser avec prudence en ce qui concerne les localisations des termes et des sens. « Limitrophes » peut signifier tout le département du Tarn. ( FEW Beiheft/Complément).

Crespon, Jean (1797-1857), né et mort à Nîmes, Naturaliste. – Fut empailleur et taxidermiste. – Sa collection se trouve au Muséum de Nîmes. – Il fut membre correspondant du Jardin du Roi. Il a écrit : Faune méridionale ou Description de tous les animaux vertébrés vivans et fossiles, sauvages ou domestiques […] du Midi de la France ; suivie d’une Méthode de taxidermie ou L’art d’empailler les oiseaux. 2 vol. + 1 vol de planches. 1844. Crespon donne les noms locaux des oiseaux. Voir aussi Roland ci-dessous.

Cymrique = la langue celtique parlée dans le pays de Galles.

Covès = Raymond Covès « Sète à dire ». Traité vivant du parler sétois et du Pays de Thau. Tout ce qu’il faut savoir oiyr ne pas passer pour un touriste à Sète et ses environs. Editions Espace Sud, 1995. Illustré par Pierre François.327p. Beaucoup de mots contiennent des indixations sur la prononciation. Voir aussi ML ci-dessous.

Dauphiné = Louis Moutier, Dictionnaire des dialectes dauphinois anciens et modernes.Edité par Jean-Claude Rixte. Préface de Jean-Claude Bouvier. 2007, 902p. IEO.
Le Dictionnaire des dialectes dauphinois de l’abbé Moutier est dans la lignée des dictionnaires dialectaux qui ont fleuri une peu partout en France, tout particulièrement dans le domaine occitan, dans le courant du 19e siècle. Resté inachevé à la mort de son auteur, il est ici édité par Jean-Claude Rixte avec la plus grande fidélité possible au texte original, en respectant une approche dialectologique inscrite dans son temps, témoin remarquable d’une linguistique occitane en gestation.
Von Wartburg a pu utiliser le fichier de l’abbé Moutier pour le FEW. Dans la Bibliographie des Dictionnaires Patois (B.D.P). il écrit : « Immense recueil très précieux … ». Précieux par la richesse des matériaux ET par les localisations précises. Ce qui est marqué chez Mistral a (alpin) ou d (dauphinois) correspond presque toujours littéralement aux fiches de l’abbé Moutier, qui les avait mis à sa disposition.

DE = »Diccionari de la llenga catalana » Enciclopèdia Catalana, Barcelona 1994. Dans le site de Lexilogos vous trouverez d’autres dictionnaires catalans.

DEAF = Dictionnaire Etymologique de l’Ancien Français. Les lettres G-H-I-J-K peuvent être consultées directement sur le site de la DEAF. Voici ce que vous pourrez y trouver:

Le DEAF électronique (DEAFEl) met à votre disposition deux types d’informations:

Dans le DEAFplus, vous trouvez les articles tels que vous les connaissez de la version imprimée. Doté d’une fonction de recherche puissante portant sur les lemmes et les dérivés (qui peuvent toucher l’alphabet complet), il contient actuellement l’intégralité des articles publiés entre 1974 et 2008 dans les volumes G, H, I, J et K et permet de les visualiser sous forme de reproductions en images.

Selon un accord convenu avec la maison d’édition, chaque nouvelle livraison du DEAF imprimé sera publiée en ligne deux ans après la publication sur papier. Cette composante du DEAFplus permettra l’accès à des matériaux supplémentaires qui, en raison de contraintes d’espace, disparaissent dans la version papier (dans les «etc.» et les «etc.etc.»). Le fascicule F1 (f-faxee), actuellement sous presse, sera disponible en ligne à partir de 2013.

Dans le DEAFpré, vous trouvez des matériaux lemmatisés, publiés uniquement en ligne, qui sont à consulter avec précaution. Quiconque utilisera le DEAFpré devra être conscient du fait que celui-ci constitue un outil de travail modifiable en permanence: ce que vous avez devant vous est le fichier électronique du DEAF doté d’une structure sémantique préliminaire et nécessairement provisoire, puisqu’il n’y a pas encore eu de contrôle des matériaux saisis. Le classement sémantique a été effectué sans vérification dans les sources, uniquement sur la base des données enregistrées sur les fiches, qui ne contiennent pas toujours toutes les informations souhaitables.

Néanmoins, les informations qu’offrira le DEAFpré sont considérables: il permet l’accès à toutes les formes relevées d’un mot, ainsi qu’à la totalité des attestations attribuées à l’une des définitions relevées. En outre, chaque sigle cité s’identifie aisément par un lien vers la bibliographie électronique (DEAFBiblEl). Le cas échéant, les dictionnaires disponibles en ligne (par exemple le ANDEl et le DMF) qui contiennent une information pertinente sur un mot donné sont référencés par un lien. Actuellement, le DEAFpré contient les matériaux relatifs à l’ensemble des lettres L et M.

DEI = Dizionario etimologico Italiano. L’édition consultable sur le web du Vocabolario Etimologico della Lingua Italiana di Ottorino Pianigiani. Paru pour la première fois en 1907 et réédité jusqu’en 1993. Un supplément avec additions et corrections a été publié en 1926.
Les éditeurs ‘web’ ajoutent : Dopo quasi cent’anni dalla sua comparsa, non si può negare che i segni dell’età si facciano vedere; ma sono pochi i dizionari etimologici che possano stargli alla pari per gradevolezza alla lettura, per ricchezza di suggestioni e per i richiami ad altre lingue. Parmi les ‘altre lingue‘ le provençal, c’est-à-dire l’occitan.

Pour ceux qui s’intéressent à l’étymologie de l’italien il y a le Lessico Etimologico Italiano en cours de publication, qui fera le pendant italien du FEW. Il comprendra 140 fascicules en 30 volumes.(Pour moi un peu cher à € 39,00/fasc.) 9 Volumes (91 fascicules) lettres A-C, ont paru. Il faudra le consulter dans une grande biblothèque universitaire.

NOUVEAU A l’Université de Trier on travaille à la mise à la disposition de tous du LEI (Lessico Etimologico Italiano). Les lettres A et B sont déjà consultables sur le web.
Et dans le site de l’Universite de Trier , intitulé Wörterbuchnetz.de il y a des liens vers 24 autres dictionnaires, dont le lorrain et l’alsacien que vous pouvez consulter en cliquant sur cette image dans le site de l’Université de Trier/Trèves

Dér.= Mot dérivé.

DÉRom Le Dictionnaire Êtymologique Roman.

se propose de rebâtir l’étymologie du noyau commun du lexique héréditaire roman (quelque 500 étymons) selon la méthode de la grammaire comparée-reconstruction – méthode jugée jusque là peu rentable en romanistique en raison du témoignage massif du latin écrit – et d’en présenter l’analyse phonologique, sémantique, stratigraphique et variationnelle sous une forme lexicographique-informatique ; le résultat marquera la première étape du Dictionnaire Étymologique Roman (DÉRom).

Suivez par exemple le lien vers le DÉRom dans la note 1 de l’article lambrusquiero

Diccionari general occitan Cantalausa. Un dictionnaire occitan/occitan. http://amourdelire.free.fr/diccionari/ La lettre A est gratuite. Pour le reste il faut acheter un CD pour €29,90.

DIEC = Diccionari de la llenga catalana. Seconda ed. consultable sur le web.

Die = Han Schook, Le Trésor du Diois.Glossaire de l’Occitan Diois et de la culture Dioise. 2e éd. revue et corrigée.Edicions Lo Potiron, 1992. 115 p. + 5 p. corrections. Il s’agit d’un travail exceptionnel. Han Schook est un agriculteur néerlandais, qui a émigré des Pays Bas pour s’installer dans dans la Drôme. Il est tombé amoureux de la langue et de la culture occitane. Au dos de son Trésor il explique:
« Plus de 5500 mots de la langue du pays, l’Occitan Diois, recoltés dans tout le terroir de la Drôme; des centaines de proverbes et d’expressions savoureuses avec des détails sur les traditions, l’histoire et la toponymie. Pour retrouver vos racines apprenez tout du « patois ». Sachez qu’une forte identité culturelle est une condition sine qua non pour être bien dans sa peau!
Han Schook a été agriculteur à Vachères, puis à Poncet, où il a appris la langue Dioise, qui l’a enthousiasmé. Par sa curiosité naturelle il a approfondi ses connaissances de « l’èime » du pays. Pendant vingt-cinq ans il a parcouru le Diois dans tous les sens, quand le travail de paysan le lui permettait. Et il y a découvert un trésor culturel. Pour des raisons de santé il a dû abandonner sa ferme, mais cela lui a enfin permis de trouver le temps pour mettre de l’ordre dans ses recherches, dont voici le fruit. »
En 2007 il a publié Lo Tresaur dau Trièvas. voir ci-dessous.

Dieulefit = Édouard Antoulin, Jean Griffoul, Patois de Dieulefit : Glossaire, définition linguistique, éléments de grammaire, dictons et autres (Broché). 2002. Edité par l’IEO.

DOM Mai 2016 Mise en ligne d’une première version du

Dictionnaire de l’Occitan Médiéval

numérique (DOM)


Une première version du DOM en ligne est accessible à l’adresse suivante :WWW.DOM-EN-LIGNE.DE
Information de Monika Tausend
Dictionnaire de l’occitan médiéval (DOM)
Institut für Romanische Philologie, München

Cela aussi c’est l’Europe!

Dictionnaire de l’occitan médiéval.: . Plus d’informations ci-dessous s.v. Occitan.

DMF : Dictionnaire du Moyen Français. ATILF – Nancy Université & CNRS. Site internet : http://www.atilf.fr/dmf Une nouvelle version 2012. Pour entrer directement et voir les nombreuses possibilités: cliquez ici.

Le DMF est trop riche pour que j’en donne une description ici. Pour avoir une idée, regardez ce que vous pouvez trouver à partir du mot espanterverbe très courant en occitan et français régional. Ensuite dans l’article en question vous verrez FEW suivi de l’étymon. Cliquez sur celui-ci et vous aurez la liste des « mots de la famille *expaventare ». Vous verrez!

A partir du DMF (lien) vous avez un accès direct aux articles correspondants du Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française.. et de son Supplément! .

Voir aussi ci dessus le DEAF Dictionnaire Etymologique de l’Ancien Français. !

Domergue = René Domergue « Des platanes, on les entendait cascailler. Vivre et parler dans un village du midi. » Montpezat, 2003. Voir son site très riche en mots et expressions du français régional: :http://www.renedomergue.com/index.htm

Il vient de publier avec Patrick Ouradou un Petit vocabulaire illustré de la course camarguaise intitulé « Avise, le biòu » ISBN 2-9520069-1.1 dont des extraits sont dans son site. Une nouvelle édition en couleurs a paru en 2011, avec un lexique.

L’Asbesti. En Camargue avec les moustiques. ISBN : 2-9520069-4-6. Contient également un lexique.

La culture régionale dans la Féria de Nîmes. Un chapitre Langage

Avise, la pétanque. Le parler méridional dans le jeu de boules. 250 expressions et un Lexique avec les graphies classique et mistralienne. 96 pages. Édité par René Domergue. Texte : René Domergue. Dessins : Eddie Pons.

Dormeuse,  cherchez  » Christine  Belcikowski » , hsitoire de Mirepoix  sur votre moteur de recherche, par exemple Google

Donatz proensal. Une grammaire du provençal , c’est-à-dire de l’occitan, écrite au XIIe siècle. Vous pouvez la consulter et télécharger sur le site: http://www.up.univ-mrs.fr/tresoc/libre/integral/libr0221.pdf

DRAE : Diccionario de la Real Academia Española. Significations + étymologies. DRAE

Du Cange : Du Cange, Charles du Fresne (1610-1688): Glossarium Ad Scriptores Mediae et Infimae Latinitatis : in quo Latina Vocabula novatae Significationis, aut Usus rarioris, Barbara et Exotica explicantur, eorum Notiones et Originationes reteguntur : Complures aevi medii Ritus et Mores, Legum, Consuetudinum municipalium, et Jurisprudentiae recentioris Formulae, et obsoletae voces; Utriusque Ordinis, Ecclesiastici et Laici, Dignitates et Officia, et quam plurima alia […] illustrantur. E libris editis, ineditis, aliisque monumentis cùm publicis, tum privatis. Accedit Dissertatio de Imperatorum Constantinopolitanorum […] numismatibus. – Ed. Novissima Insigniter Aucta. – Francofurti ad Moenum : Ex Officina Zunneriana, apud Johannem Adamum Jungium. Un travail de titan que tout le monde peut consulter : http://www.uni-mannheim.de/mateo/camenaref/ducange.html Un exemple sous degra.

Charles du Fresne, sieur du Cange (1610–1688)

Du Cange , et al., Glossarium mediæ et infimæ latinitatis. Niort : L. Favre, 1883-1887. C’est la dernière édition revue et augmentée, consultable sur le site de la Sorbonne. La présentation de l’auteur et de son oeuvre est ici.

Un complément important a été publié par Niermeyer, Jan Frederik. Voir ci-dessous Niermeyer.

Duhamel du Monceau, Henri Louis a écrit tellement de livres encyclopédiques intéressantes notamment sur la pêche, que je lui ai consacré un page spéciale.

Durieu Les noms occitans des champignons. Le site n’existe plus ..A changé de place...    Il doit être intégré dans le site  Historique région toulousaine

 Durand J.-P.  Etudes de philologie et linguistique aveyronnaises. Extrait des Mémoires de la Société des lettres sciences et arts de l’Aveyron. Paris, librairie Maisonneuve,1879. 102 p. Il était téléchargeable en pdf..Mainteant ,2024 il doit être incorporé dans le site  http://www.sinegre.com/docdl.htm

Curieusement le titre a changé, mais le livre y est  cité.

association mycologique

Enluminures. Un site avec d’innombrables images tirés des manuscrits dans les bibliothèques de France. Du très bon travail. Un exemple dans l’article boudego. Faites un petit détour, vous serez convaincu! Le lien vers le site.

EWN = « Etymologisch Woordenboek van het Nederlands. » Vol.I, A-E, Amsterdam 2003. Vol.II, F-Ka, Amsterdam 2005. Vol.III Ke-R, Amsterdam 2007 . Le dernier volume S-Z a paru en 2010. Consultable sur le web. sous le titre Etymologiebank. avec plusieurs autres dictionnaires étymologiques du néerlandais.

Espagnol.DICIONARIO DE LA LENGUA ESPAÑOLA , Real Academia española. Le lien ves le site. Dictionnaire avec définitions en espagnol et étymologie

FEW =Walther von Wartburg  » Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine Darstellung des galloromanischen Sprachschatzes ». Leipzig 1922 en cours de publication. 25 gros volumes + 2 volumes d’index, et une mise à jour du Supplément (Beiheft) par J.P. Chauveau ont paru. Voir ci-dessous Hallig-Wartburg pour une description du fascicule 160 avec la Table des matières et index des concepts des volumes XXI à XXIII. Un site internet y est consacré.

Une très bonne nouvelle : Le FEW est maintenant en ligne à l’ATILF.

Vous y trouverez également un index des étyma et un index onomasiologique (pas encore complet). L’onomasiologie est « Étude sémantique consistant en une démarche qui part de l’idée, du concept, pour en étudier les diverses expressions dans une langue.  » d’après le TLF. Une meilleurs définition dans le Wikipedia : Elle part d’un concept (une idée) et étudie ses désignations (mots). Par exemple les noms de la belette dans les parlers gallo-romans.

Le titre de l’ouvrage : Dictionnaire étymologique du français et son sous-titre : Une représentation du trésor lexical galloroman (Eine darstellung des galloromanischen sprachschatzes) déterminent la perspective et l’objet que lui avait assignés von Wartburg. Le FEW vise à fournir le tableau le plus complet possible du lexique galloroman dans une perspective génétique. Véritable Thesaurus galloromanicus, le FEW s’efforce de rassembler toutes les données accumulées par la lexicographie du français, du francoprovençal et de l’occitan, de leurs parlers dialectaux, de leurs argots et de leurs technolectes, tant dans leurs états passés que modernes. Ces données, après analyse des évolutions phonétiques, morphologiques et sémantiques qui les ont marquées, sont classées, avec les références précises aux sources, dans des articles qui décrivent et expliquent le développement depuis l’étymon jusqu’aux aboutissements contemporains dans toutes ses ramifications morphologiques et sémantiques.
Le premier volume qui contient les lettres A et B a paru en 1922. A cette époque l’auteur croyait encore qu’il pourrait terminer cette entreprise en une dizaine d’années. Le volume XIV avec les lettre U-Z a paru en 1961. Entre ces deux dates il y a eu beaucoup de changements radicaux, à tel point qu’en 1969 a paru le premier fascicule de la refonte de la lettre A, qui comprend dans sa nouvelle version le volume XXIV de 668 pages qui a paru de 1969 à 1983. et XXV/1 et XXV/2 de 1380 p

Dans une page annexe, un exemple avec explications de la richesse inouïe du FEW Cela vaut le voyage ****

Vous pouvez télécharger les nouveaux articles de la lettre B qui ont déja paru et voir lesquels sont en préparation. Cette refonte du vol. 1 du FEW pour les étymons latins de la lettre B ne progresse que lentement, manque de fonds. Il y a une source pour les mots occitans, qui ont de la famille dans le domaine italien, c’est le Lessico Etimologico Italiano, dont les fascicules B sont consultables sur le web.! Suivez le lien.

Le dictionnaire d’Alain Rey1 est une vulgarisation du FEW. Il a le grand mérite de rendre sa source principale, le FEW, accessible au grand public , mais il ne traite que des mots français.

Malgré le SUDOC () et le CCFR (plusieurs réponses) qui réunissent les catalogues de toutes les bibliothèques de France je n’arrive pas à savoir dans quelles bibliothèques le FEW est complet. Vous pouvez essayer, il y 224 réponses pour le nom de l’auteur avec SUDOC et 50 avec le CCFR. J’ai l’impression que beaucoup de bibliothèques ont quelques fascicules, ou quelques volumes….Je pense qu’il est complet à Université Paris IV, CEROC, 16, rue de la Sorbonne 75005 Paris, 4e étage (salle de cours, bibliothèque) Tel. et Fax : 01 40 46 27 44 , puisque le Prof. Chambon y donne régulièrement une introduction à la consultation du FEW. Les bibliothèques suivantes sont en possession de FEW: A la B.U-Lettres d’Aix-Marseille; Grenoble 2/3- B.U. Droit/Lettres; Paris3-BU; Paris4-BUFR langue française.

Pour le département du Gard le FEW dispose en plus des oeuvres sur l’occitan et le languedocien en général , de sources concernant les localités suivantes: Nîmes (voir ci-dessous Nîmes), Alès, Génolhac, Anduze, St-Jean-du-Gard, St-André-de-Valborgne, Lasalle, Colognac, St-Hippolyte-du-Fort, Sumène, Valleraugue, Trèves et Alzon.

Français régional, fr.reg. Il s’agit de mots signalés comme tel dans mes sources ou que j’ai appris surtout grâce à ma femme qui habite dans la région nîmoise depuis plus de 35 ans. Des amis aussi me signalent souvent des expressions locales.

Franco-provençal. Voir par exemple TERMES REGIONAUX DE SUISSE ROMANDE ET DE SAVOIE

Gaffiot Le Dictionnaire Latin -Français illustré en ligne gratuit.

Galloroman = les parlers qui font partie de la langue d’oc, de la langue d’oïl et du franco-provençal. Ces patois sont parlés en France en Suisse romande ,dans la Vallée d’Aoste, le val de Susa et d’autres vallée alpines italiennes, en Wallonie (Belgique), au Québec(Canada) et en Louisiane aux USA).

Gap Mots de Gap: les régionalismes du français parlé dans le Gapençais Par Claudette Germi,Vincent Lucci . Consultable partiellement ici. Excellent travail. Voir ci-dessus Champsaur.

Gard Les communes suivantes sont représentées dans l ‘ Atlas Linguistique du Languedoc oriental :

AVEZE ; CAMPRIEU ; CLARENSAC ; FOURQUES ; GAUJAC ; GENOLHAC ; LA ROQUE-SUR-CEZE ; LAVAL-PRADEL ; LE GRAU-DU-ROI ; LEZAN ; LUSSAN ; MANDUEL ; MONTEILS ; QUISSAC ; SAINT-ANDRE-DE-VALBORGNE ; SAINT-BRES ; SAINT-GENIES-DE-MALGOIRES ; SAINT-GILLES ; SAINT-HIPPOLYTE-DU-FORT ; SAINT-JEAN-DU-GARD; SERNHAC ; UZES; VILLENEUVE-LES-AVIGNON . Source : http://thesaurus.unice.fr/

Toponymie du Gard, voir ci-dessous : Toponymie

Flore du Gard voir ci-dessous Pouzolz

Garzanti = Un grand dictionnaire italien consultable sur le web. C’est gratuit, mais il faut s’inscrire. http://www.garzantilinguistica.it

Gasc.= gascon

Gaulois.= Gaulois, langue celtique parlée en Gaule

Genova : Casaccia Giovanni dans le Dizionario genovese italiano , Genova 1876. Téléchargeable à Internet archive.

Giély Bernard, Leissique de la boulenjarié . Publié dans le site du C.I.EL d’Oc.

Glossaire Nautique. Commandant Noël Fourquin , Philippe Rigaud de la Société Française d’Histoire Maritime, De la Nave au Pointu. Glossaire nautique de la langue d’oc, Provence-LanguedocDes origines à nos jours. Préface de Michel Mollat du Jourdin de l’Institut. Edition sur CD Rom d’après l’édition de 1994, revue et augmentée (février 2010). Téléchargeable.  Un travail très précieux et exemplaire !

Gloses de Reichenau. Genre de Bescherelle du VIIIe siècle. Ici vous trouverez l’édition complète faite par F.Diez.

Glossaire des Patois de la Suisse Romande. .GPSR Un trésor! Le Glossaire des patois de la Suisse romande est depuis 1899 un acteur essentiel dans la mise en valeur du patrimoine linguistique romand. Détenteur d’une documentation d’une richesse exceptionnelle et d’une importante bibliothèque spécialisée, l’institut se consacre principalement à la description scientifique des parlers de la région en publiant les fascicules du Glossaire. Le GPSR a publié plus de 25.000 articles pour les lettres A-G.

Godefroy : Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes…par Godefroy, Frédéric (1826-1897), 1881-1902 . Il peut être consulté grâce à Gallica. Si vous passez par le DMF, vous avez un accès direct aux articles correspondants du Godefroy. C’est très rapide!.

Goudouli voir ci-dessus Borel

Grimm : Deutsches Wörterbuch von Jacob Grimm und Wilhelm Grimm. Le dictionnaire des frères Grimm sur internet Grimm. Un travail de géants.

Rudolf Hallig, Walther von Wartburg : Begriffsplan als Grundlage für die Lexikographie. Versuch eines Ordnungsschemas. Système raisonné de concepts pour servir de base à la lexicographie. Essai d’un schéma de classement, Berlin,2e éd. 1963
La 1re édition : Begriffssystem als Grundlage für die Lexicographie. Versuch eines Ordnungsschemas. Berlin 1952, Abhandlungen der Deutschen Akademie der Wissenschaften zu Berlin. Klasse für Sprachen, Literatur und Kunst 4. En français : Système raisonné des concepts pour servir de base à la lexicographie, essai d’un schéma de classement. C’est un ouvrage unique qui permet de classer un vocabulaire d’après les concepts. Von Wartburg s’en est servi pour classer les mots d’origine inconnue du FEW, 3 volumes!

Le Fascicule n°160 du FEW contient la Table des matières et index des concepts des volumes XXI à XXIII . Cet index contient environ 6000 concepts et peut servir de base à tous ceux qui veulent faire un lexique raisonné.

Un exemple d’application très élaboré, par l’ATILF à Le Livre de la Deablerie qui a été imprimé en 1508. Son auteur, un prêtre du nom d’Eloy d’Amerval, natif de Béthune, musicien et poète, actif à Orléans dans les deux dernières décennies du 15e siècle, dit avoir mis dix ans à le composer.

Une présentation du Begriffsystem avec les principales catégories se trouve ICI

Harper Douglas = le site http://www.etymonline.com/ très intéressant pour l’étymologie des mots anglais.

Honorat. Dictionnaire provençal-français, ou Dictionnaire de langue d’oc ancienne et moderne, suivi d’un Vocabulaire français-provençal… par S.-J. Honnorat. Tome 2 Source: BNF; Tome 3 P-Z(Google); Tome 1 A-D (Google).1846.
BDP: « … la majeure partie des mots furent recueillis par l’auteur [né à Allos, arr. de Barcelonnette] et sont donc propres aux parlers des vallées du Verdon et de la Bléone. »

Dans le site LE LANGAGE DE LA VALLEE DE BARCELONNETTE vous trouverez une biographie du Dr. Honorat.

IEW : Pokorny, Julius, Indogermanisches Etymologisches Wörterbuch, Tübingen, A. Francke Verlag, 1959.

IGN : Institut Géographique National. Toponymie.

Info = Horst Conrad : http://www.etymologie.info/

Italien : http://www.garzantilinguistica.it En ce qui concerne l’étymologie de l’italien voir ci-dessus s.v. DEI.

Un collègue me signale le TLIO Tesoro della Lingia Italiana delle Origine d’une très grande richesse.

Pour les dialectes de l’Italie voir ci dessus Atlas linguistique de l’Italie ou directement VIVALDI = Vivaio Acustico delle Lingue e dei Dialetti d’Italia.

Job. = Joblot, Petit vocabulaire local à l’usage des gens du Midi. Nîmes, Lacour1989. Il semble que le même recueil a paru sous le titre Petit vocabulaire local à l’usage des gens du Gard, mais je ne l’ai pas trouvé.

Kidman, J. Les emprunts lexicologiques du français à l’espagnol des origines jusqu’à la fin du XVe siècle »

La Fare-Alais, Gustave, Christophe, Valentin de. – Las Castagnados Alais, 1844. LIV-421 p. En ligne sur Google livres BDP 3.2.4.2.4. Glossaire aux pp.363-419.

La Fare-Alais avait entrepris de compléter le Dictionnaire languedocien – français de l’abbé de Sauvages. A sa mort ce travail de trois générations fut continué par Maximin d’Hombres et Gratien Charvet.

Languedocien. Vous trouverez beaucoup d’articles intéressants dans Wikipedia: Languedocien ( Répartition géographique et Caractéristiques linguistiques. Ces derniers sont de l’ordre de la phonétique historique, . Aucun de ces traits n’est exclusif au seul languedocien, qui les partage avec un ou plusieurs autres dialectes occitans — ce qui fait du languedocien un dialecte à la fois central et conservateur.

Si l’on ne tient pas compte des parlers périphériques, les traits caractéristiques principaux du languedocien sont (je traduis de la version espagnole de Wikipedia) :

  • la non-palatalisation des groupes latins c+a, g+a : c a b r a > cabra, g a ll u > gal. Il y a une carte géolinguistique dans la pagechêne.
  • maintien de l’ -s final latin du pluriel , trait que le languedocien partage avec le gascon et le catalan et le distingue du provençal: f l o r e s > flors, p o r t a s > pòrtas. Un article intéressant et informatif d’Hervé Lieutard sur la Spécificité morphologique du pluriel languedocien. A télécharger!
  • maintien de -l devenu final, du latin –l ou -ll- , trait qui différencie le languedocien du provençal et du gascon, où –l est vocalisé : s a l e > sal,
    b e ll u
    > bèl. Catalan bell mais sal.
  • chute de -n- intervocalique latin, devenu final, trait que le languedocien partage avec le catalan : v i n u > bi, b e n e > bé.
  • maintien des occlusives finales, trait que le languedocien rapproche du catalan : l u p u > lop, cantatus > cantat.
  • l’indistinction deb et v : vinum > bi. Ce dernier trait est à l’origine de la caractérisation des Languedociens par Scaliger, je crois le fils Joseph Juste : quibus Vivere est Bibere ‘pour qui Vivre est Boire’.

Pour le provençal et le gascon, voir ci-dessous Wikipedia.

Sur l’origine et l’histoire la ligne qui sépare le domaine d’oc du domaine d’oïl lisez la page intéressante dans le livre de W.von Wartburg, Evolution et structure de la langue française.6e éd. Bern,1962, p.64 en format JPEG, clicquez sur: Lien .

Larousse = Grand Dictionnaire du XIXe siècle. Paris 1866-1876. Réédite en DVD

La Seyne-sur-Mer voir ci-dessus Autran

Lassure = http://www.pierreseche.com pour les noms des terrasses voir le lexique : http://www.pierreseche.com/petit_dico_des_terrasses.htm

LEI Lessico Etimologico Italiano. Pour ceux qui s’intéressent à l’étymologie de l’italien il y a le Lessico Etimologico Italiano en cours de publication, qui fera le pendant italien du FEW. Il comprendra 140 fascicules en 30 volumes.(Pour moi un peu cher à € 39,00/fasc.) 9 Volumes (91 fascicules) lettres A-C, ont paru. Il faudra le consulter dans une grande biblothèque universitaire. Voir ci-dessus s.v. DEI pour un dictionnaire étymologique complet, mais hélas ancien.

Lexilogos = site internet avec des liens vers toutes les langues. Très, très utile, par exemple .http://www.lexilogos.com/ pour l’allemand : http://www.lexilogos.com/allemand_langue_dictionnaires.htm

Littré = Dictionnaire de la langue française (appelé aujourd’hui le Littré, 4768 pages en quatre volumes) qui est publié entre 1863 et 1873 (date de la deuxième édition augmentée d’un supplément en 1877 ; cette édition de 1873 compte 80 000 entrées).= http://francois.gannaz.free.fr/Littre/accueil.php Une version hors-ligne est désormais disponible. Elle permet d’installer XMLittré sur son ordinateur et ainsi d’interroger le Littré sans accéder à internet.

Lhubac = Gilbert Lhubac, Dictionnaire francitan ou Le parler du Bas-Languedoc.Castries, Les éditions du Mistral, 2003. 103 p. Les mots en français régional décrits viennent de la moyenne vallée de l’Hérault.

M = Mistral. Voir ci-dessous.

Manduel :

  • 1) Manduel (Gard) mots attestés e.a par Michel Fournier, félibre, habitant de Manduel (Gard).
  • 2) L’auteur de l’Atlas Linguistique du Languedoc oriental a fait une enquête à Manduel! En plus cet atlas est disponible sur le Web: http://thesaurus.unice.fr/index.html .

Marseille. Les lexiques, voczbulaires, dictionnaires et glossaires du parlers de Marseille sont très nombreux., dont celui de Maurice Gouiran, voir ci-dessous. Il y en a un que j’aime beaucoup , Les cris populaires de Marseille: locutions, apostrophes, injures, expressions proverbiales, traits satiriques et jeux du peuple–cris de marchands dans les rues–préjugés, recueillis par M. de Regis dela Colombière. Marseille; Marius Lebon, 1868. 294 pages. (Livre numérique Google)

Maurice. Gouiran, Glossaire de mots marseillais.

Marsillargues, Jean Daumas SELECTION DE MOTS ET D’EXPRESSIONS TRADITIONNELLES,
QUI AVAIENT COURS A MARSILLARGUES, QUAND NOS VIEUX PARLAIENT LEUR PATOIS. C’est son blog. Demandez l’adresse exacte à votre moteur.

Mathon = Georges Mathon: et communications privés. Son site contient un Lexique du patois du Gard, un conte en patois ainsi que le début de l’oeuvre de Antoine Bigot, poète nîmois du XIXe siècle. Von Wartburg a dépouillé l’oeuvre de Bigot comme représentant du patois de Nîmes pour le FEW.

Meyer Paul, Documents linguistiques du Midi de la France recueillis et publiés avec glossaires et cartes par Paul Meyer; Ain, Basses-Alpes , Hautes Alpes, Alpes Maritimes.Paris, 1909 Document de la plus grande importance.

Meyer-Lübke Wilhelm, Romanisches Etymologisches Wörterbuch. Heidelberg 1911. Abrégé: REW. La première édition peut être consulté et téléchargée grâce à InternetArchiv.

Métonymie: » figure d’expression par laquelle on désigne une entité conceptuelle au moyen d’un terme qui, en langue, en signifie une autre, celle-ci étant, au départ, associée à la première par un rapport de contiguïté ».voir TLF.: Dans bien des cas, la définition donnée de ce mot consiste en une simple énumération des principales modalités de contiguïté: rapport de cause à effet, de matière à objet, de contenant à contenu, de partie à totalité, etc. par exemple bureau « le meuble » > bureau « pièce dans laquelle se trouve ce meuble » > bâtiment dans lequel se trouve cette pièce ».

Mirepoix .  Voir ci-dessus  Dormeuse ,  Christine Belcikowski.  De nombreuses articles sont inspirés par ses recherches sur l’histoire de Mirepoix.

Mistral, F. , Lou trésor dóu Félibrige, ou dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d’oc moderne. Aix-en Provence 1878-1886. Cf. BDP 3.1.5
Vous pouvez le téléchargersur le site de la bnf Gallica, > recherche, ou Lexilogos, puis provençal.

NOUVEAU. Je viens de découvrir que je pourrais mettre des liens directs vers les pages concernée du Trésor, mais cela demande beaucoup de travail et je n’ai pas d’assistant(e)s à mon service. Je l’ai fait à propos du verbe arrapar et les composés arrapo-man etc.

ML 8-2004 = Midi Libre août 2004. Une série d’articles concernant le français régional intitulés « Avé l’accent » tiré du livre de Raymond Covès « Sète à dire ». Editions Espace Sud. Cette série a continué en 2005 et 2006 pendant l’été, avec des notes tirés d’autres auteurs. J’ai trouvé le livre de Covès et je peux compléter les données bibliographiques: Raymond Covès « Sète à dire ». Traité vivant du parler sétois et du Pays de Thau. Tout ce qu’il faut savoir pour ne pas passer pour un touriste à Sète et ses environs. Editions Espace Sud, 1995. Illustré par Pierre François.327p.

ML = Midi Libre, avec la date.

Montagnac. Un glossaire occitan constitué avec mon père, Raymond Jourdan, ouvrier agricole à, Montagnac (34). Un document sur la culture de la vigne à Montagnac au début du XXme siècle. Son fils Gérard Jourdan, l’a dactylographié et complété avec des photos et dessins. Le document comprend 22 p. A4. Il a eu la gentillesse de me communiquer ce document précieux et précis. Vous pouvez consulter le lexique qui le complète en format PDF MontagnacViitiicult.

Montélimar.Michel Bendon, peintre amateur en Drôme provençale a eu la bonne idée de collectionner des mots de sa région Malataverne, Châteauneuf du Rhône, Montélimar, Donzère, Viviers. Il présente un riche lexique dans son site. Dans un mail l’auteur a précisé : « je dois avouer qu’il m’est bien difficile de les « localiser » précisement car en fait, la plupart proviennent du vocabulaire de mon père, de ma grand-mère paternelle, de nos vieux voisins….des gens de la campagne de la région de Malataverne surtout et environs de Montélimar et peut-être aussi de l’Ardèche presque limitrophe, d’où sont issus nombre de Drômois! »

Montpellier = le site Montpellier: Lexique français> occitan et vice versa. Il est dommage que le webmaster a cru devoir « normaliser » l’orthographe: de Pèire Azemà reescrich en occitan normalizat parce que la graphie originale aurait pu nous renseigner sur la prononciation montpelliéraine de l’époque et même d’aujourd’hui..

Niermeyer. Niermeyer, Jan Frederik, Mediae latinitatis lexicon minus; 2 vol. Leiden, 1976. Vous pouvez consulter des extraits avec Google Livres.

Nîmes Comme il y a peu de données sûres et bien localisées sur le patois de Nîmes, von Wartburg (voir FEW ci-dessus) a dépouillé les oeuvres du poète nîmois, Antoine Bigot. Voir le site de Georges Mathon à ce propos,qui a publié deux de ses fables.

Antoine Bigot au Jardin de la Fontaine à Nîmes.

NVelay = « Lexique occitan-français du vivaro-alpin au Nord du Velay et du Vivarais » par Didier Grange. Publié sur le web en format PDF. Cette étude contient une excellente introduction avec une description de la phonétique, morphologie et syntaxe des parlers « vivaro-alpins. Le vivaro-alpin couvre une partie est du département de la Haute-Loire, le nord-est de
l’Ardèche, tout le département de la Drôme (à part une petite extrémité sud), les Hautes-Alpes, le nord des Alpes-de-Haute-Provence, et quelques vallées italiennes.

Occitan ou la Langue d’oc c’est à dire l‘ensemble des parlers du Midi opposée à la langue d’oïl et la langue de si. Le terme occitan s’est solidement implanté depuis la Seconde Guerre mondiale pour désigner l‘ensemble des parlers méridionaux et les opposer ainsi aux parlers de la Provence proprement dite (cf., par exemple, les Instituts d’Etudes Occitanes à Toulouse et à Laurens, Hérault, les Editions Occitanes à Buous, Vaucluse, etc.). Occitania était au moyen âge, la forme latine employée dans la chancellerie royale pour désigner le pays où était parlée la langue d’oc.
Du Cange (1610-1688) utilise l’adjectif occitana par opposition à gallicana. Plus de renseignements dans BDP, p.34 note 47.

Occitan en Allemagne. Colonie vaudoise dans le Württemberg. Description du patois de Serres et Neu-Hengstett. (Zeitschrift 50,1930, pp.437-483)

Occitan médiéval.

  • C’est àl’Université de Münich et non pas en Occitanie qu’on travaille à un Dictionnaire de l’occitan médiéval.: http://www.dom.badw-muenchen.de/index.htm Je copie de leur site une très belle carte des langues romanes en Europe.Cliquez sur cet « ongle du pouce » pour la voir en grand..carte-langues-romanes-DOM

Dans le même site vous pouvez écouter un échantillon audio de l’ancien occitan, XIIe siècle. Suivez ce lien.

  • Raynouard F. : Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, par François Raynouard (1836) = Tome premier. T. II : A-C – T. III : D-K – T. IV: L-P – T.V : Q-Z – Tome VI : Appendice & Vocabulaire Raynouard est membre de la famille des GEANTS de la deuxième moitié du XIXe siècle : les frères Grimm, Pierre Larousse, Mommsen, etc.  Maintenant incorporé dans le DOM, ainsi que le dictionnaire d’Emil Levy, Provenzalisches Suppement-Wörterbuch . 8 volumes de corrections en compléments au Lexique de Raynouard. Leipzig 1894-1924.
  • C’est au Center for Medieval Studies, Fordham University, 441 E. Fordham Rd., FMH 405B, Bronx, NY 10458, USA, que vous trouverez le s Sources Médiévales en Languedocien. The Internet Medieval Sourcebook is now part of ORB, the Online Reference Book for Medieval Studies. Grâce à Internet et aux travaux des savants américains que vous avez accès à ces documents. Les dates soulignées vous mènent directement aux documents en ancien languedocien.Voici la table des matières:

Mai 1149 : Hommage d’Amalric de Pignan à Guillem d’Omelas pour le château de Pignan (Hérault).

Octobre 1150 : Hommage pour les châteaux de Greden, Baldasse, Montrodad et Moriers (en Lozère) à Raimond Béranger IV, comte de Barcelone et marquis de Provence.
1153 : Le « Leudary vielh » de Narbonne.
1178 : Franchises des habitants de Villemur.
Mars 1179 : Hommage du château de Saint-Martial (Gard) à l’évêque de Nîmes.
3 février 1221: Coutume de Narbonne sur les droits et actions des créanciers vis-à-vis de leurs débiteurs.
28 avril 1222: Sentence d’excommunication lancée par Célestin, évêque de Sainte Ruffine, légat du pape dans la province, contre les habitans des villes et villages des environs de Narbonne qui avaient embrassé l’hérésie Albigeoise et avaient dévasté les possessions rurales des habitants de Narbonne.
1232: Coutumes des chevaliers et de la noblesse de la ville de Narbonne et du Narbonnais.
XIIIe siècle: Formule du serment qui était exigé des Juifs avant d’être admis à l’exercice d’une charge quelconque dans la ville de Narbonne.
1415: Les criées et proclamations publiques du Baron d’Hierle

Panoccitan http://www.panoccitan.org/Une horreur d’après les occitanistes.

Pégorier André, Les noms de lieux de France. Glossaire de termes dialectaux.

Perigord. St.Pierre de Chignac. Le travail méritoire de Gaston Guillaumie publié en 1927 a été publié partiellement par Thierry Tillet en pdf . Le manuscrit comprenant l’autre moitié non publiée des matériaux de Guillaumie a été mis par celui-ci à la disposition de von Wartburg pour le FEW. Voici le titre complet de la thèse de Guillaumie:

Perret Pierre, Le parler des métiers. Dictionnaire thématique alphabétique. Paris, Laffont, 2002..

Peyrot, Claude. Oeuvres patoises complètes de C.Peyrot, ancien prieur de Pradinas, suivies d’un petit vocabulaire patois-français. 4e édition revue , corrigée et augmentée. Millau, 1823. [la couverture porte 1823 ]. Le lexique se trouve aux pages 265-286. Claude Peyrot vécut de 1709 à 1795.
Vous pouvez télécharger cette édition qui a été numérisée par Google. Claude Peyrot +. Oeuvres patoises
Je n’ai pas pu consulter l’édition de 1781 intitulée Les quatre saisons ou les géorgiques patoises. Poème. (BDP n° 3.2.6.1.) qui contient également un lexique et je ne sais pas si l’édition de 1823 comprend également le lexique de 1781. Une 3e édition a paru en 1909 avec le titre Poésies rouergates également avec un lexique, mais l’éditeur a malheureusement modernisé l’orthographe.

Péz : Pézenas (Hérault).

POUZOLZ, Pierre Charles Marie de. – Flore du département du Gard, ou description des Plantes qui croissent naturellement dans ce département.– A Nimes, chez Tessier, chez Garves et chez l’auteur, 1856-1857.- 2 volumes in-8 de 659 pp., 5 pl. h.t. color. pour le tome 1 ; (2) ff., 644 pp., 2 pl.h.t. en coul. pour le tome 2. J’ai un doute sur son prénom et sur les dates. Le Tome I est Téléchargeable en pdf, (Google) , le Tome II à Internet Archive. Ces 2 volumes sont datés de 1862 chez d’autres éditeurs, à Montpellier et Paris. D’après la page « Manduellois célèbres » ses prénoms sont « Pierre Casimir » (??) L’image de la page de titre du tome second dans ce site mentionne Waton à Nîmes comme éditeur.

Il a collaboré à la Statistique du département du Gard, de Hector Rivière. Il lui a fourni les noms des plantes du département avec les noms en français et en occitan régional. Il était né à Nîmes, mais il a longtemps habité à Manduel .

Poveda : Michèle Povéda-Armanet Le parler Camarguais. Nîmes, Lacour 1994.

Provençal. Le provençal proprement dit( c’est à dire les parlers des départements des Alpes-Maritimes, des Basses Alpes (partie provençale), Var, Bouches du Rhône, Vaucluse et la Marche Nîmoise.

Nouveau ! l’Espai Miejournaucontient un Lexique de 20.000 mots + un dictionnaire des rimes et un tableau des Conjugaisons
« Il rassemble un choix de mots, d’expressions idiomatiques et grammaticales multiples, triés par ordre alphabétique français => occitan de Provence, ou occitan de Provence => français et par rimes occitanes. De nombreux mots, autres qu’issus du dialecte provençal, sont présents dans ces colonnes et illustrent l’évolution interdialectale du lexique occitan. »

Puisserguier(Hérault, Béziers) voir ci-dessous Rouquier

Raynouard F. voir ci-dessus Occitan médiéval.

Rey = Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française. Nlle éd., Paris, 1993. 2 vol. Ce dictionnaire a le grand mérite de rendre sa source principale, le FEW, accessible au grand public en le traduisant.

Rivoire, Hector Statistique du département du Gard. Tome premier. Nîmes 1842. en PDF

RLR Revue des Langues Romanes publiée par la Société pour l’études des langues romanes; Montpellier-Paris 1870 – A consulter sur le site Gallica de la BNF

RLiR Revue de Linguistique Romane publiée par la Société de linguistique romane; Paris, 1925 ss. A consulter sur le site Gallica de la BNF

Robert = Paul Robert, Dictionnaire alphabétique & analogique de la langue française. Paris 1967

Rolland = E.Rolland, Faune populaire de la France. Paris 1877-1911. 13 volumes. Suivez ce lien pour voir ma liste (incomplète) de volumes consultables par Internetarchive. Certains volumes 1-3, 6-8, 10-12, disponibles sur Gallica.

Rollanddonne une riche bibliographie. Avec le progrès de la numérisation de plus en plus de livres sont à la disposition de tous. J’ai trouvé par exemple grâce à Gallica: Crespon, Jean (1797-1857), né et mort à Nîmes, Naturaliste. – Fut empailleur et taxidermiste. – Sa collection se trouve au Muséum de Nîmes. – Il fut membre correspondant du Jardin du Roi. Il a écrit : Faune méridionale ou Description de tous les animaux vertébrés vivans et fossiles, sauvages ou domestiques […] du Midi de la France ; suivie d’une Méthode de taxidermie ou L’art d’empailler les oiseaux. 2 vol. + 1 vol de planches. Crespon donne les noms locaux des oiseaux. Rolland le cite pour le Gard. Vous trouverez une petit notice biographique sur Jean Crespon dans Wikipedia. Pour le canton du Vigan, Rolland a utilisé le livre de F.A. Rouger, voir ci-dessous, et pour la ville d’Anduze celui de A.L.G. Viguier, Notice sur le ville d’Anduze. 1823

RollandFlore = E.Rolland,Flore,populaire de la France ou histoire naturelle des plantes dans leurs rapports avec la linguistique et le folklore.

Eugène Rolland a été un des géants du XIXe siècle qui ont réuni tout le savoir, toutes les connaissances d’un domaine. Extrêmement précieux. Vous pouvez le consulter grâce à INTERNET ARCHIVE. Mais la politique française ou européenne vous empêche de le télécharger. Faudra que je me renseigne. Par contre on peut imprimer en PDF des pages, comme j’ai fait pour le verbe petassà.

NOUVEAU: Vous trouverez les dépouillements des 11 tomes publiés de la Flore populaire d’Eugène Rolland dans Pl@ntuse. avec des INDEX de tous les noms scientifiques des plantes traitées dans la Flore populaire. Et une invitation à la collaboration! par Michel Chauvet qui m’écrit « je ne peux jamais tout faire seul! ». La numérisation ou l’ OCR n’est pas utilisable tel quel. Il faudra la nettoyer pour obtenir le texte exact de Rolland. « L’intérêt de la Flore populaire tient au fait que tous les noms sont accompagnés de la référence bibliographique d’où ils sont tirés, ou de la mention de l’informateur. Rolland mentionne également le lieu, tel qu’il lui était connu (commune, département, région). »

Eugène Rolland, Devinettes ou énigmes populaires de la France, suivi d’une réimpression d’un recueil de 77 Indovinelli publié à Trévise de 1628. Préface par Gaston Paris. Paris 1877. Vous pouvez le consulter grâce à INTERNETI ARCHIVE. Un extrait concernant le Languedoc ici. Il est très intéressant de feuilleter ce livre. Beaucoup de devinettes se retrouvent non seulement dans toutes les regions de France, mais aussi dans beaucoup d’autres langues et cultures européennes.
Sa source pour le Languedoc a été e.a. Alph. Roque-Ferrier, Enigmes populaires en langue d’oc. RLR VII,313-340. Tiré à part Montpellier, 1878.24p.

Eugène Rolland

Un article la vie et l’oeuvre d’Eugène Rolland, tiré du Républicain Lorrain en format PDF Rolland dans – Le Républicain Lorrain

Romania Romania [Texte imprimé] : recueil trimestriel consacré à l’étude des langues et des littératures romanes . A consulter sur le site Gallica de la BNF

Ronjat, Jules, Grammaire istorique des parlers provençaux modernes. 3 vol. Mâcon, 1930. Ronjat, Grammaire istorique..Tome I.. Introduction. Première partie. Fonétique. Voyelles et diftongues. Gallica vol.1 Tome 2, première partie. Fonetique : II Consonnes et fénomènes généraux. Montpellier 1932. Gallica Tome I et II sur Gallica. Ces liens sont directs! Ouvrage indispensable pour tous ceux qui veulent s’occuper de l’étymologie des mots occitans.

Rouger F.A. Topographie statistique et médicale de la ville et canton du Vigan; chef-lieu de l’arrondissement du département du Gard. Montpellier 1819. Utilisé par Rolland, Flore. Voir ci-dessus.

Rouquier Louis Rouquier, né à Puisserguier(Hérault, Béziers) en 1863, d’une famille puisserguière de longue date, a été maire de Levallois-Perret et conseiller général de la Seine. Il a écrit 5 volumes de contes, poèmes, histoires en patois, publiés entre 1922 et 1928. Jusqu’à 1906 il a habité dans son village natal et il a toujours continué à parler patois en famille. Il a écrit à W.von Wartburg (FEW, voir ci-dessus), qu’aucun des mots qu’il utilise est une création personnelle, mais qu’il essaie de retenir des mots que la jeune génération semble oublier. Son vocabulaire est donc caractéristique pour l’arrondissementde Béziers, de la fin du 19e siècle. Von Wartburg ajoute quand même qu’il a l’impression que Rouquier a ajouté quelques réminiscences des auteurs classques du Félibrige.

Rouquier1 = Razimaduros.Contes de Bernat, moun Oncle. Bézucariès. Mescladisses. Levallois-Perret 1922.

Rouquier2 = Lou bounéto de Bépou. Paris, 1933.

Rulman Les proverbes du Languedoc, de Rulman. Index alphabétique. publié par Dr Mazel. RLR 17(1880)43-64. A consulter sur le site Gallica de la BNFou Internet Archive. C’est un extrait de L’histoire de Nîmes de Rulman qui date d’avant 1627. Le manuscrit se trouve à la bibliothèque de Nîmes, fonds Aubais, ms. 1378. Je pense qu’il a changé de classification. L’introduction du Dr Mazel donne tous les renseignements sur l’auteur , né à Nîmes en 1583, mort à Montfrin en 1639.

S1 et S2 voir Sauvages

Saboly (Nicolas). Recueil des Noëls composés en langue provençale par Nicolas Saboly, ancien bénéficier et maître de musique de l’eglise de Saint-Pierre d’Avignon. Nouvelle édition plus complète et plus correcte que les précédentes. Publiée pour la première fois avec les airs notés; recueillis et arrangés pour le piano ou l’orgue par Fr.Seguin. Aviognon, 1856. Numérisé par Google. Téléchargeable.
Voir : Nicolas Saboly (1614-1675) avec un lien direct vers cette édition.

Sauvages = Boissier de Sauvages (Pierre Augustin), Dictionnaire languedocien-français ou Choix des mots languedociens les plus difficiles à rendre en français. Contenant un Recueil des principales fautes que commettent, dans la diction et la prononciation francoises, les Habitants des Pronvinces Méridionales du royaume connus à Paris sous le nom de Gascons […]. Nismes, 1756. Cette édition a été numérisée par Google et peut être consultée sur le web! Plus pratique encore pour vos recherches : le télécharger! Son dictionnaire nous donne de précieux renseignements sur le languedocien de la première moitié du 18e siècle. Abréviation: S1

Une deuxième édition, augmentée a paru en 1785. Abréviation: S2. C’est cette deuxième édition que l’on peut consulter sur internet grâce au projet Gallica de la Bibliothèque Nationale et même télécharger. Dans cette deuxième édition il ajoute des mots du vieux langage; d’après un article de Jean Duvernoy, l’abbé a consulté un manuscrit d’un rituel cathare qui suit le Nouveau Testament. Peut-être s’agit-il de l’édition par Conits de 1852.  Un article de Claire Torreilles,   » Les trois éditions du Dictionnaire Languedocien-Français de l’Abbé Boissier de Sauvages » se trouve dans le site du Cirdoc.  Elle signale le fait que l’abbé a recherché des matériaux partout et notamment des textes en ancien languedocien, mais elle n’a pas approfondi le sujet
Ce n’est qu’une petite rue minable qui lui est dédiée à Nîmes, tandisque un politicien comme Gambetta « Partisan de la guerre à outrance » , mérite un grand boulevard. Heureusement, à Alès il y a Le Quai Boissier de Sauvages (cherche meilleure photo!) Bon, continuons.

à Alès, avec un rond point! à Nîmes

Il est né à Alès en 1710. Destiné à l’état ecclésiastique, il fut envoyé à Paris pour y faire ses études en Sorbonne, mais un penchant irrésistible, sans lui faire négliger la théologie, l’entrainait vers les sciences physiques. En 1746, nommé par son évèque professeur de philosophie au collège d’Alès, il sut rendre son cours intéressant et neuf par les expériences physiques que le pays voyait pour la première fois. S’adonnant tout entier alors à l’histoire naturelle, il publia divers mémoires, insérées de 1745 à 1747 dans les Actes de l’Académie Royale des Sciences. L’académie était empressée de s’associer l’auteur, qui a été mis par là en relation avec tous les savants de la capitale. Il étudia surtoutson pays, les Cévennes; et se proposa toujours un but utile dans ses recherches. De là ses patientes et nombreuses recherches sur les mûriers et sur l’éducation des vers-à-soie, comme richesses principales de ses compatriotes. La même pensée lui inspira son Dictionnaire languedocien, suivi d’un recueil de proverbes qu’il enrichit de notes critiques, grammaticales et de toutes les observations d’histoire naturelle adaptée au climat du Midi.

Ce ne fut qu’à l’âge de 61 ans qu’il se décida à se laisser ordonner prêtre et il mourut à Alès en 1795, regretté de tous ceux qui l’avaient connu, autant pour sa science que pour sa modestie et son obligeance à mettre ses lumières et ses collections au service de tous.

Maximin d’Hombres et Gratien Charvet ont continué le travail de l’abbé. En 1884 a paru leur Dictionnaire languedocien-français. Ce dictionnaire est une source importante pour le FEW, dont l’auteur a constaté que ce dictionnaire représente surtout le patois d’Alès et par conséquent il y est cité comme témoin de son dialecte, à partir du volume V du FEW

D’après Google il n’y a pas d’édition numérique, mais comme dab. quand un éditeur a décidé de faire un « reprint »,  c’est un mensonge.  Vous pouvez le consulter sur InternetArcive.

Pierre Augustin Boissier de la Croix de Sauvages , le fameux botaniste physicien et médecin (surnommé « le médecin de l’amour ») .est le frère de François.

Séguier1 = BDP 3.2.4.17 Manuscrit du XVIIIe s., 92 feuillets, conservé à la bibliothèque du Carré d’Art à Nîmes, relié ensemble avec Seguier2. En 1747 l’auteur, René2 Séguier (1705-1767)  était prieur de Saint Jean de Valériscle (Gard, canton de St.-Ambroix). Il est mort en 1776. Ce recueil contient une liste de mots sans aucun ordre. Au feuillet 48 r. commence une liste de mots qui proviennent d’une patoisante d’une autre localité. Séguier fait la remarque suivante:  » Arrange quelquefois ú en a toulousain. quelque fois elle ajoute une lettre en plus et dit moulre – lvaive pour moure d’autres fois elle en retranche une et dit mouli pour moulin. elle se plait à changer le v en b et dit brabe pour brave, biva pour viva, bin pour vingt. biande pour viande beivre pour veivre.

Suit une liste de mots fournie par la dame en question. A la page 52 il reprend la « suite d’additions à toutes les lettres ». Au pages 70r-82v nous trouvons une texte intitulé « L’éclipse dou soulei en 1708. Pouëme Burlesque de M.Coye d’Ales ». Il semble que c’est le célèbre archéologue nîmois Jean-François Seguier, son frère, qui a copié ce texte.

Dans la Revue des Langue Romanes, tome 16, pp.295 et suivantes, j’ai trouvé une critique du dictionnaire d’Hombres dans laquelle l’auteur cite le manuscrit de Joseph Seguier et donne les mots dont le sens ou l’emploi diffère du dictionnaire d’Hombres. Vous pouvez le consulter sur le site Gallica de la Bibliothèque Nationale.

Vous pouvez consulter et télécharger le dictionnaire de l’abbé Séguier qui a été publié par Claire Toreilles, dans la Mediateca Occitanica Enciclopedica.

Séguier2 « Recueil sur la langue et la littérature languedociennes » Relié avec le manuscrit précédent. Ce manuscrit contient entre autres une grammaire du languedocien qui suit la grammaire du latin tel qu’on l’enseignait à l’époque: déclinaisons, conjugaisons etc. Une liste de mots aux pp.22-42 . Il y a pas mal de mots à glaner dans ce manuscrit.

A la page 1 il y a une remarque touchante concernant la langue maternelle de René Séguier quand il écrit:
« je diray cependant que sa prononciation a beaucoup de douceur et même de molesse… n’a pourtant rien d’effemine mais elle a quelque chose de plus que de la douceur.  »
et au feuillet 21r : « moy meme j’aurois dut ecrire cette grammaire dans ma langue et j’aurais peutêtre mieux fait car j’entends mieux l’une que l’autre. »

Vous pouvez consulter et télécharger le dictionnaire de l’abbé Séguier qui a été publié par Claire Toreilles, dans la Mediateca Occitanica Enciclopedica.

Serre, Aimé, Les rues de Nîmes du Moyen Âge à nos jours. Editions Espaces, Montpellier, 1989. 476 p.  ISBN 2906334057.  2e édition en 2013

Solerius (Hugo), sanionensis, Scholiae… à la suite de Aetii medici tetrabiblos... édité par Cornarius, Lugduni, 1549, in-fol. D’après Ludovic Legré, La botanique en Provence au XVIe siècle. Pierre Pena et Mattias de Lobel. Marseille, 1899, p.72 n.2, Solerius vient du village de Saignon dans le Lubéron. Solerius cite dans son livre les monticules appelées « Les trois frères » près de Pertuis, ce qui prouve qu’il connaissait bien la région. Le titre complet avec un lien : Solerius (Hugo), sanionensis, Scholiae = Aetii medici graeci contractae ex veteribus medicinae tetrabiblos… per Ianum Cornarium Medicum Physicum Latinè conscripti. Lugduni 1549. Hugonis Solerii medici in II Priores aetii libros. Scholia en ligne sur Hathi Trust.

Un exemple : Fungus (traduit et commenté dans l’article barigoule)

Thesoc : Thesaurus Occitan. Atlas linguistiques de l’occitan. Au pluriel. En janvier 2008 j’ai reçu une très bonne nouvelle de la coordinatrice du projet Thesoc qui m’a écrit : « Il est vrai que nous avons un peu tardé (notamment pour des raisons de manque de personnel) à mettre le site à jour, mais cela devrait s’améliorer nettement dans les semaines qui viennent. Actuellement, nous achevons la saisie des atlas et nous ferons une grande mise à jour à l’issue de cette phase, y compris pour les étymologies sur lesquelles nous avons beaucoup avancé ces derniers mois. »

TLF= Trésor de la Langue Française informatisé lien. Comme indiqué ci-dessus sous l’abréviation ATILF, il y a un lien direct vers le mot auquel je renvoie dans le TLF: http://www.cnrtl.fr/lexicographie/…. En remplacant les points par le mot en question, on est à la bonne page! Par exemple http://www.cnrtl.fr/lexicographie/majeur vous mène à l’article majeur du TLF. Essayez! Pour connaître l’étymologie allez à la fin de l’article ou cliquez en haut sur la rubrique ‘étymologie’ , ou directement http://www.cnrtl.fr/etymologie/majeur. Les sites du CNRTL.FR sont d’une incroyable richesse. Voir encore ci dessus DMF.

Toponymie.

A.Longnon, Les noms de lieu de la France; leur origine, leur signification, leurs transformations. Paris, 1920-1929.. Ouvrage fondamental pour les toponymes de la France. Téléchargeable Internet Archiv et Gallica.

Blanchet, Philippe, Petit dictionnaire des Lieux-dits en Provence. Librairie contemporaine, 2003. 110 p.

La carte Cassini.

La Carte de France dite « Carte de Cassini » doit son nom à une lignée d’astronomes et de géographes d’origine italienne qui s’installent en France dans le dernier tiers du XVIIe siècle. Lancée sous les auspices de l’Académie des Sciences en 1747, elle résulte du travail opiniâtre d’une succession de savants et d’ingénieurs qui, pendant un siècle et demi, vont s’employer à mettre au point de nouvelles méthodes de relevés tel que le demande un pays aussi vaste que la France.

L’index du site contient tous les noms de communes, actuelles et anciennes. Sur les cartes vous trouverez en plus beaucoup de noms de lieu, de fermes etc. Voici un exemple de la region Manduel/Rodilhan/Redessan:

cliquez sur la carte pour l’agrandir.

Pégorier André, Les noms de lieux de France. Glossaire de termes dialectaux. pour le sens des mots dialectaux dans la toponymie de toute la France.

Corrèze. Michel Prodel a publié une série d’articles sur les toponymes de ce département. Excellent travail, avec des références, dont le FEW!Je crois qu’il faut s’inscrire (gratuitement) à Academia.edu  pour les consulter.

Gard, voir le Dictionnaire topographique du département du Gard, comprenant les noms de lieu anciens et modernes.. par M.E.Germer-Durand. Paris, Imprimerie Impériale, 1886. . Une excellente version dans le site de Georges Mathon, http://www.nimausensis.com/Germer_Durand/TopographiqueGD.pdf ; vous pouvez le copier aussi sur le site EUROPEANA http://www.europeana.eu/portal/ et à Gallica (lien direct)

Les Toponymes miniers par M.Wienen.

Gers. Un projet pédagogique à l’école de Cahuzac-sur-Adour à suivre. Les élèves ont relevé 469 toponymes de 9 communes. Dans la page Dictionnaire toponymique de Rivière-Basse vous trouverez la liste complète avec les explications. C’est avec plaisir que je recommande d’aller voir ce site. J’ai admiré le travail des élèves et de leurs enseignants commencé en 2005. Ils donnent un vue complète sur la vie dans la vallée Adour-Aros. Cela vaut le détour! Cliquez ici!

Aude. DICTIONNAIRE TOPOGRAPHIQUE DE LA FRANCE COMPRENANT LES NOMS DE LIEU ANCIENS ET MODERNES, PUBLIÉ PAR ORDRE DU MINISTRE DE l’INSTRUCTION PUBLIQUE ET SOUS LA DIRECTION DU COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES par M. l’abbé Sabarthès. Paris 1912. A consultez ou à téléchargez sur Gallica

Voir aussi Wikipedia Toponymie occitane

Trièves. Han Schook, Lauri Terras, Lo Tresaur dau Trièvas (lou trésor dou Trièva). glossaire de l’Occitan du Trièves et de la culture Triévoise.Edicions lo Pitron, 2007.79p. en format A4. Plus de 4600 mots récoltés dans ce terroir de l’Isère. Des centaines de proverbes et d’expressions. Sur Han Schook, voir ci-dessus s.v. Die. A la p. 11 de son Introduction, il donne ses sources. Comme il s’agit surtout de manuscrits, je vous donne les références :
Glossaire de 125 mots de Germain Guichard dans Lou Vòdou de 1882.
Glossaire manusxrit d’env. 300 mots de Lallet (?), auteur inconnu. 1940
Glossaire manuscrit d’env. 4000 mots par Lauri Terras, des années 1960.
Glossaire manuscrit d’env. 3000 mots de Mens, auteur inconnu, des années 1970.
Manuscrit de M.Farsat avec des proverbes d’après G.Guichard.
Jean-Claude Bouvier,Les parlers provençaux de la Drôme. Paris, Klincksieck, 1976. Bibliothèque française et romane. Série A, Manuels et études linguistiques, ISSN 0067-8341 num. 33
Han Schook, enquêtes personnelles en 1984,1985 et 2007

Valleraugue. 1.Atger. ci-dessus.

2.  H.Bel Le patois de Valleraugue (Gard)Bel_tout. Dans ce site en format PDF. C’est le début d’une étude de phonétique historique de ce patois cévenol. La suite promise n’a jamais paru. J’ai eu contact avec un des ses descendants, qui n’a rien retrouvé dans les papiers de famille. Dommage. Bel (H.). — Le patois de Valleraugue (Gard). 12 p.in-8o. (Dijon, 1895; extrait de la Revue Bourguignonne de l’Enseignement supérieur, V (1895), p. 175-186).

Viguier A.L.G. Notice sur le ville d’Anduze et ses environs; ornée d’une carte et de deux lithographies. Paris, 1823

Walter = Henriette Walter « L’aventure des mots français venus d’ailleurs » Paris, Laffont, 1997.

Webster = Merriam-Webster Online: www.m-w.com Un dictionnaire anglais/anglais avec la prononciation.

Wikipedia :Vous trouverez beaucoup d’articles intéressants dans Wikipedia: Languedocien ( Répartition géographique et Caractéristiques linguistiques. Ces derniers sont de l’ordre de la phonétique historique, . Aucun de ces traits n’est exclusif au seul languedocien, qui les partage avec un ou plusieurs autres dialectes occitans — ce qui fait du languedocien un dialecte à la fois central et conservateur.

Si l’on ne tient pas compte des parlers périphériques, les traits caractéristiques principaux du languedocien sont (je traduis de la version espagnole):

  • la non-palatalisation des groupes latins c+a, g+a : c a b r a > cabra, g a ll u > gal. Il y a une carte géolinguistique dans la page chêne.
  • maintien de l’ -s final latin du pluriel , trait que le languedocien partage avec le gascon et le catalan et le distingue du provençal: f l o r e s > flors, p o r t a s > pòrtas.
  • maintien de -l devenu final, du latin –l ou -ll- , trait qui différencie le languedocien du provençal et du gascon, où –l est vocalisé : s a l e > sal, b e ll u > bèl. Catalan bell mais sal.
  • chute de -n- intervocalique latin, devenu final, trait que le languedocien partage avec le catalan : v i n u > bi, b e n e > bé.
  • maintien des occlusives finales, trait que le languedocien rapproche du catalan : l u p u > lop, cantatus > cantat.
  • l’indistinction deb et v : vinum > bi. Ce dernier trait est à l’origine de la caractérisation des Languedociens par Scaliger, je crois le fils Joseph Juste : quibus Vivere est Bibere ‘pour qui Vivre est Boire’.

Provençal: La plupart des caractéristiques linguistiques dont la somme est spécifique du provençal apparaissent dès le Moyen-Age et se confirment à partir du XVIe siècle: vocalisation des-l finaux en -w (soleu/soulèu, pour « soleil« , sau/sau « sel »), diphtongaison des ò toniques dans une grande partie du domaine. D’autres se développent à partir du XVIe: chute des consonnes finales (et notamment des marques grammaticales comme les –s du pluriel des noms et des adjectifs, qui disparaissent ou sont remplacées par des -(e)i (« las bèlas filhas » devient « lei bèlei filhas / l(e)i bèll(e)i fiho« , le -s final étant amuï).

Gascon Un lien dans le site Imago Mundi, où vous pouvez trouver davantage, s.v. Gascon:

Phonétique du gascon
Rien de bien important à noter pour les voyelles, si ce n’est que l’a final du latin devient souvent e comme en français et ne reste pas a comme en provençal. En revanche, le consonantisme est en quelque sorte le tout du gascon. Nous ne retiendrons que les faits les plus saillants, au nombre de huit :

r initial double sa sonorité et se fait précéder d’un a prosthétique : arrei « roi »(latin regem), arriu « ruisseau »(rivum), arradon ou arrazon « raison » (rationem), artier  » retenir », etc.
f initial est remplacé par une aspiration devant une voyelle, parfois même devant une consonne et dans ce cas l’aspiration peut disparaître : hon « fontaine » (fontem), hami « faim » (faminem), hrai « frère » (fratrem), riche « frêne » (fraxinum), etc. Les anciens textes gascons notent ce son par f jusqu’au XVIe siècle, mais il y a des raisons de croire que l’aspiration est plus ancienne de beaucoup.
v initial devient b; v médial, entre deux voyelles, devient u (prononcé comme le w anglais) et non v comme en provençal : bila « ville » (villa), bezin « voisin » (vicinum), mauer « mouvoir » (movere), etc. (Quibus vivere est bibere!)
n médial disparaît entre deux voyelles : tier, tenir (tenere), bier, venir (venere, pour venire), Salies, nom de lieu qui correspond au français salines (Salinas), gier, janvier (jenarium, pour januariurn), dier, denier (denariurn), etc.
nd médial se simplifie en n : manar « mander » (mandare), bener « vendre » (vendere), etc.
mb se simplifie en m : coma, combe (cumba), Colomiers (Haute-Garonne), nom de lieu correspondant au français et au provençal Colombiers (columbarios), amas, toutes deux (ambas), etc.
-ll- médial se change en r lingual : capèra, chapelle (cappella), bèra, belle (bella), Casterar, nom de lieu qui correspond au français Châtelar (Castellare), etc.
8° –ll- final devient t, d, ou g selon la région : castet, casteg, casted, château (castellum), ed, il (ille), etc

Les liens entre l’occitan et le catalan

Un mémoire de licence de Mrugala Karine La langue occitane. téléchargeable en PDF

Zeitschrift. Dans le site Gallica de la BNF cliquez sur Recherche, décochez le cases autres que Périodiques et remplissez la case Mots du titre avec Zeitschrift für romanische Philologie et vous trouverez les volumes disponibles.

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  1. Rey = Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française. Nlle éd., Paris, 1993. 2 vol.
  2. A propos du prénom de l’abbé Seguier Mme Torreilles m’écrit : « L’abbé Séguier, vous l’aviez déjà noté, est un personnage très intéressant. Malicieux, je pense, quand il prétend mieux parler l’occitan que le français… Ses observations linguistiques, ethnologiques et littéraires nous ont agréablement occupés, F. Pugnière et moi. J’avais écrit dans plusieurs articles, moi aussi, que l’abbé avait pour prénom Joseph, mais il apparaît que Bauquier s’est trompé (il l’a confondu avec son frère cadet prieur de St Gilles) et nous avons été quelques uns à le suivre pendant un certain temps… Les actes des AD du Gard cités par Pugnière en font foi. Il donne d’ailleurs dans notre ouvrage « Ecrire en Cévennes… » (publié aux PULM de l’université Paul Valéry de Montpellier) une généalogie inédite de la famille Séguier qui situe bien les deux frères Séguier dans la société de leur temps et dans une lignée de protestants cévenols enrichis par le négoce et convertis au catholicisme. »

Valleraugue Boloraubo

ShareBoloraubo  le nom de Valleraugue en prononciation locale.

Dictons sur le mois d’avril.

O lo fi d’obriel, lo blaquo mouonto ol ciel     A la fin d’avril la végétation monte au ciel (en haut de la montagne)

O lo fi d’obriel touto bestio tchandjo dé pel    A la fin d’avril toutes les bêtes changent de poil;

O lo fi d’obriel , lous bolatch o fiel   A la fin d’avril les ruisseaux coulent à flots. (Source Atger, Charles)

Paysbassol, je suis devenu *Boloraubois en 1979. Quand j’ai commencé ce site, il y a plus de 10 ans, j’ai d’abord écrit  des articles  comme traversier  que j’avais entendu là-haut.  Ensuite j’ai trouvé le Compoix de Valleraugue qui m’en a inspiré pas mal.  Ma fille qui y habite toujours  m’a aussi fourni des mots du terroir. Son beau-père m’a aidé en lisant à haute voix le proverbes et dictons en patois, que j’ai enregistrés. Mon petit-fils m’a fourni la photo de la pansieire. Il y a aussi le mas du Valdeyron où j’ai habité depuis 1979.  Tous ces liens  m’y attachent. En bas de cette page j’ai réuni quelques documents sur le patois de Valleraugue que vous pouvez consulter.AtgerD1

Voici la liste (et c’est pas fini) :

Acabaïre https://www.etymologie-occitane.fr/2011/06/acabaire-ocobaire/
Acabar https://www.etymologie-occitane.fr/2011/06/acabar/
Acantonar https://www.etymologie-occitane.fr/2011/06/acantonar/
Afenassar https://www.etymologie-occitane.fr/2011/06/afenassar/
Aigavers https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/aigavers/
Aire, airiel https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/aireairiel/
Aissou, aissada https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/aissou-aissada/; aissada https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/aissada/
Amarinier https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/amarinier-amarino/
Androune https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/androune-andronne/
Anglada https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/anglada/
Apilar https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/apilar/
Arrapoman https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/arrapar-arapar/

Arseilhera https://www.etymologie-occitane.fr/2011/09/arseilhera-2/

Asagadouiro https://www.etymologie-occitane.fr/2014/06/asagadouiro-pelle-a-arroser/
Ase https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/ase-ay/
Bartas https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/bartas/
Borio https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/borio/
Calendas https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/calendas/
Cana https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/cana-canne/

Canton, cantou https://www.etymologie-occitane.fr/2011/06/canton-cantou/

Cloca, cloussi https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/cloca-cloucho/
Clueg https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/clueg/
Compoix, coumpés https://www.etymologie-occitane.fr/2013/01/compoix-coumpes/
Croto https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/croto/
Degra https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/degra/
Destre https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/destre/
Dralha https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/dralha/
Enregistrements de proverbes par un patoisant de Taleyrac
Espérou, esperar https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/esperar/
Esquichar, kitšá « exprimer le suc » https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/esquichar-esquicher-quicha-anglais-to-squeeze/
Euze, elze https://www.etymologie-occitane.fr/2015/01/euze/
Faï https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/fai-faisses/
Fataire https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/fataire/
Fau https://www.etymologie-occitane.fr/2011/09/fau-fag/
Foganha https://www.etymologie-occitane.fr/2011/11/foganha/
Foguier, cap foguier https://www.etymologie-occitane.fr/2011/11/foguier-cap-foguier/
Issartiel https://www.etymologie-occitane.fr/2011/06/issart/
Jas https://www.etymologie-occitane.fr/2011/06/jas/
Laier https://www.etymologie-occitane.fr/2015/04/laier-laguiar/
Lampourda-bardane https://www.etymologie-occitane.fr/2013/03/lampourda-bardane/
Marron https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/marron/
Mascarà https://www.etymologie-occitane.fr/2011/09/mascara/

Matusolen https://www.etymologie-occitane.fr/2011/09/mateusalem/

Mauro https://www.etymologie-occitane.fr/2011/09/mauro/
Mazet, mas https://www.etymologie-occitane.fr/2011/09/mazet-maset-mas/
Migon https://www.etymologie-occitane.fr/2011/09/migon/
Nadal https://www.etymologie-occitane.fr/2011/11/nouve-nau-nadau-nadal/
Onça https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/onca-douzieme-partie/
Osca, osque https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/osca-osque/
Pan https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/pan/
Paoumoulo, poumelo https://www.etymologie-occitane.fr/2015/03/paoumoulo-poumelo/
Parran, parragine https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/parran-parragine/
Passièra https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/passiera-pansieire/
Pelous bogie https://www.etymologie-occitane.fr/2013/09/pelous-bogue-chataigne/

Petas https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/petas-ou-pedas-une-histoire-de-grecs-et-de-romains/

Pétoule https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/petoule/
Peyremale https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/peyremale-peire/
Plan https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/plan/
Plantolier https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/plantolier-plantoliera/
Podar https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/podar/

Poleja https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/poleja/

Pradet de Ganges https://www.etymologie-occitane.fr/2014/10/pradet-ganges-reboussier/
Rapar https://www.etymologie-occitane.fr/2011/05/rapar/
Rascar https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/rascar/
Reboussier https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/reboussier/
Rove https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/rove-rouve/
Toponyme -acum https://www.etymologie-occitane.fr/2015/08/acum-anum-ascum-uscum/
Tosela https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/tosela/
Traversier https://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/traversier/
Visette https://www.etymologie-occitane.fr/2011/08/visetta/

Documents sur le patois de Valleraugue.

Le plus ancien est le Compoix de Valleraugue de 1625. Des extraits avec des explications et des photos se trouvent dans le Lexique publié par l’AGAC-Valleraugue.

L’étude la  plus ancienne  est Le patois de Valleraugue (Gard) par Henri Bel publié en 1895. 12 p. in-8o. (Dijon, 1895; extrait de la Revue Bourguignonne de l’Enseignement supérieur, V (1895), p. 175-186. La suite n’a jamais vu le jour.Bel_tout  en PDF

Henri Bel était bon connaisseur de son patois. Il a transcrit le chant V, le 22e groupe de vers commençant par: Un vèspre dounc dins la Crau vasto jusqu’au vers: Coume un lebrié tanco un bestiàri de Mistral en patois local en créant une graphie qui rend la prononciation locale. Bel H.Mireio en PDF  (scrollez vers la page 3 et 4) et le texte de Mistral pour comparaison. MistralMireioV-22 ss

Un Allemand , Rudolf Hallig, a fait une enquête sur le patois de Valleraugue en 1932 ou 1934. Les résultats sont conservés à ATILF à Nancy, et publiés dans le FEW, la source principale de mon site. Il faudra attendre la numérisation complète du FEW ou habiter aux États-Unis,  pour pouvoir retrouver toutes les attestations du patois de Valleraugue qui s’y trouvent.

Dans le vol. XXIV du FEW sont cités les mots vallerauguois : dåbåntal« tablier », gláno , « noisette », ágre « aigre », ågrinás « houx », azügá « aiguiser », åzågá « arroser », malolayze « malaise », alos « versoir », alos « oreilles d’un écrou », laυzétto « alouette », amáre « amer’, åmpυléto « mache », åméllo « amande », nazdŵèl « orvet », låndyé « landier, chenet »

Plus récent est le petit livre de  Charles Atger, Valleraugue. Petites Histoires et Anciennes Coutumes » Le Vigan, 1972. Il contient un petit lexique et quelques histoires en patois de Valleraugue. J’ai repris quelques-uns de ses proverbes et dictons lus à haute voix. Il est disponible au Centre de documentation et d’archives du Parc national des Cévennes à Génolhac. Permalink Cliquer sur le « thumbnail »

Ici une liste des toponymes de Valleraugue Valleraugue Toponymes que j’ai copiés du  Dictionnaire topographique du département du Gard, comprenant les noms de lieu anciens et modernes.. par M.E.Germer-Durand. Paris, Imprimerie Impériale, 1886. . Une excellente version dans le site de Georges Mathon, http://www.nimausensis.com/Germer_Durand/TopographiqueGD.pdf

 

 

Testard, teston

Un Testard n’est pas quelqu’un qui aime subir des épreuves ou tests  mais « têtu » en occitan , adj. ou subst. La première attestation de 1300 vient de Béziers.

Testard est dérivé du latin testa « vase de terre cuite, pot, cruche » qui dans la langue populaire a très probablement servi à désigner la « tête ». Nous avons des attestations à partir du IVe siècle, de  testa avec le sens  « crane », et  le passage sémantique crane > tête est sans problème. (« pars pro toto »). Pourtant il faut attendre le Xe siècle pour trouver une attestation écrite.

En latin testa signifie aussi « coquille » en parlant des fruits de mer, et « coquille de noix, d’œuf « , dont on a trouvé des attestations en ancien occitan depuis le XIVe s.  Il peut s’agir d’un emprunt au latin ou de la survivance, difficile à savoir étant donné que la forme n’a pas changé.

Le latin avait aussi le mot testu, testum « écuelle, couvercle, pot en terre cuite », d’où en français têt « coupelle » et têt « crâne » (voir TLF) .

Teston « petite tête », diminutif de testa « tête ».  Alibert définit ce mot comme le TLF « Monnaie d’argent frappée à l’effigie d’un monarque, d’abord en Italie, puis en France sous le règne de Louis XII, et qui valait à l’origine environ dix sols. »  Je me demande si cette définition est très courante en occitan.

Test.  L’histoire de test> creuset > épreuve en anglais:

Empr. à l’angl.test, issu de l’a. fr. test « pot » (v. têt et test1) et désignant, en m. angl., une coupelle de métallurgiste servant à isoler les métaux précieux,…

est expliquée dans le TLF.

Why and how

Why?

Because the Langue d’oc is the only roman language devoid of an  Dictionaire Etymologique . For a special index of  English words related to Occtan follow this link. For example demijhon  or beaver.

How

In this site you will find the etymology of hundreds of words in the langue d’oc (called Provençal in English), that means  all the dialects spoken or written the south of France, 

The etymology is the description of the history of words, that is to say, the evolution of forms and meanings.
The Langue d’oc or Occitan include all the dialects of the south: Provençal, Languedocien, Gascon, Auvergnat, Limousin, VivaroAlpin ) whereas  the langue d’oil is the language of the north also called French;  the langue de si is Italien. This distinction was made by Dante.

Manual.

Type the beginning of the  word you want to see in the  field « Chercher » at the top right avoiding, conjugations, derivatives and small grammatical words  like a, an, the, etc.
You can also browse the pages a b c
Search the Index oc   or in the Index Français >oc .

An example. Looking for the etymology of cagnard   type cagn in  the « Search » field.  Looking for the etymology of English squeeze, type squeez or even  squee .  If you type jack you will have 3 posts. Jacquard,  Ase and Quincarlot.

The main source of my posts is the FEW,  « Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine Darstellung des galloromanischen Sprachschatzes ». by Wather von Wartburg, now available  on line. If you live in the USA you are  privileged, because you have acces to the digitalized version. Hathi Trust Digital Library.  The FEW is also an  important source for the etymology English vocabumary.   For instance in vol. XVI, p.2, note 13 you will find the etymology of English giblet :

Giblet en anglais dans FEW

Main Author: Wartburg, Walther von, 1888-1971.
Language(s): French ; German
Published: Bonn, F. Klopp verlag g.m.b.h., 1928-
Subjects: French language > Etymology > Dictionaries.

For us  Europeans « limited search only ».:

More information on the websiite

Mascarà

ShareMascara v.a. « noircir, charbonner, barbouiller ». Ce matin, le 22.04.2011, une amie  m’annonce : Le ciel se mascare!   Je lui ai dit que  cette façon de décrire le ciel était très poétique.  Elle ne comprenait pas mon compliment.   C’est l’abbé de Sauvages qui m’explique que   se mascarer  signifie tout simplement « se noircir » :

     

comme Séguier1 qui donne même la conjugaison: est tout mascara; s’est masacara; l’ant mascara; vous masquarevez).  Le verbe est courant en occitan et il est resté vivant en français régional. D’après Domergue dans les arènes de la Camargue  quand les raseteurs sont mauvais et la course est décevante  les spectateurs se font mascarer. En sortant ils disent : « Aujourd’hui on s’est bien fait mascarer » (noircir, machurer… avoir).

Un dicton donné par l’abbé  a été noté à Pouzilhac (Gard) : lu piróu ké mascare la sartan  à la fin du XIXe siècle. A Valleraugue (30570) Charles Atger a noté une variante: Lo podéno qué bol moscora lou cremal = le poêle qui veut noircir la crémaillère.

Mascara est un dérivé de mask- « noir » un mot qui est absent du latin et qui, pour des raisons phonétiques et/ou sémantiques ne peut être ni celtique ni germanique ou arabe. Par conséquence on suppose une origine pre-indo-européenne. La racine mask- est à l’origine de trois groupes de mots avec les sens :

  • 1. sorcière,   p.ex. à Alès : masquo « femme vieille, laid et méchante; fille espiègle »; en Auvergne masque « prostituée ». Marseille masco « papillon tête de mort, dont la venue est prise en mauvais augure ».
  • 2. noircir avec de la suie,  p.ex. anc. français maschier « feindre; cacher »; occitan mascoutá  » cacher le défaut d’une marchandise »; Val d’Aran maskart (-arda) « nom d’une race bovine dont la tête est noire »; mascara « fard de cils » voir ci-dessous.
  • 3. masque,  p.ex. masque « fard »; masquer « cacher »; languedocien mascarado « troupe de gens déguisés et masqués »

L’ancien occitan masco « sorcière » est conservée dans beaucoup de parlers provençaux et languedociens p.ex. en Camargue  subst. m. et f. « jeteur de sorts, sorcière » et à Béziers au fig. « nuage qui annonce la pluie »). En français régional être emmasqué veut dire « être victime d’une sorcière » (Lhubac). Le masculin masc «sorcier » existe également.

Dans un vieux texte de Narbonne (1233) nous trouvons  le dérivé. mascotto « entremetteus ( ?), sortilège, ensorcellement au jeu » qui a donné en  français mascotte. Les dérivés avec le sens de « sorcier, ensorceler » etc. sont innombrables, ainsi que les mots avec le sens « noircir, barbouiller », comme p.ex. mascara verbe n. et s., par-ci par-là machura, matchura.

Mascara s.m. « fard de cils ». Dans Wikipedia l’histoire du mascara est décrite comme suit :

Le mascara moderne a été inventé en 1913 par un chimiste appelé T. L. Williams pour sa sœur, Maybel. Ce premier mascara était fait de poussière de charbon mélangée à de la vaseline. Williams vend son produit par correspondance et crée une société qu’il appelle Maybelline, combinaison du nom de sa sœur Maybel et de vaseline. Maybelline est aujourd’hui une importante société de cosmétiques appartenant au groupe L’Oréal. Le mascara n’était disponible que sous forme de pain, et était composé de colorants et de cire de carnauba. Les utilisatrices mouillaient une brosse, la frottaient sur le pain de mascara puis l’appliquaient sur les yeux. La version actuelle comprenant un tube et une brosse a été présentée en 1957 par Helena Rubinstein.

Williams a peut -être passé des vacances en Allemagne, où un certain Eugène Rimmel  a crée en 1834 un produit cosmétique permettant de surligner les yeux en colorant les cils et leur donnant plus de longueur apparente. En allemand le mascara s’appelle Rimmel ®.

Le sens du  mot mascara « fard de cils » a donc été crée par T.L. Williams  et ce sens a été emprunté par le français  à l’anglais.  Ce qu’il faudrait savoir où Williams l’a trouvé. Les étymologistes anglais ainsi que le TLF lui donnent une origine espagnole où màscara signifie « masque » et non pas « fard de cils ». Mme H.Walter lui attribue une origine italienne, sans dire pourquoi. Le dictionnaire espagnol de la Real academia española (voir Lexilogos), lui attibue également une origine italienne maschera qui l’aurait emprunté à l’arabe mas·arah « objet de risée ».  Pour compléter ces résultats, je trouve  dans un dictionnaire italien  : » mascara sm. inv. [sec. XX; dall’inglese mascara, risalente allo sp. máscara, maschera]. Cosmetico per ciglia,…. » . Nous tournons en rond.

Williams a peut-être aussi passé des vacances en pays d’Oc.  En le renseignat sur la météo son hôte  lui a dit « Le ciel se mascare! »  Vu sa forte présence dans tous les parlers d’oc je propose donc une origine occitane,mascara a exactement le sens qu’il faut « noircir »…? J’ai écrit à Maybelline NY qui a racheté l’entreprise de T.L.Williams., pour une confirmation.  J’ai attendu longtemps une réponse, qui n’est jamais arrivée. La maison m’a envoyé de la  publicité!!

Je crois avoir convaincu Douglas Harper qui suit cette proposition dans son site et cite le FEW von Wartburg! .s.v. mask. Pour ça, je suis content.

Dans l’argot des catcheurs/lutteurs mascara signifie « cagoulard (cf P.Perret « Le parler des métiers« ) sens qui se rapproche de l’italien ou de l’espagnol.

Le sens « masque » de masquo  (déjà S)  est un emprunt à l’italien maschero, du XVIe s. mais la forme masquo existait depuis longtemps.  L e nom Mascator est attesté à Arles en 520, et vit toujours en Languedoc : autrefois Mascaire   et avec une graphie francisée Maquere. Si vous vous appelez ainsi, s.v.p. ecrivez-moi!.  Dans l’ Hommage du château de Saint-Martial (Gard) à l’évêque de Nîmes de mars 1179. est nommé un Petro Mascharono archidiacono..

Parabole de l’Enfant Prodigue

La Parabole de l’Enfant Prodigue et les dialectes .

La Parabole de l’Enfant Prodigue, particulière à l’évangile selon Saint Luc (XV 11-32), a des lettres de noblesse dialectologiques. En effet, en 1807, M. de Champagny, ministre de l’Intérieur, charge Charles Coquebert de Montbret, homme de science et ancien diplomate, d’entreprendre, pour le bureau de la statistique, une enquête sur les langues parlées dans l’Empire français. Celui-ci envoie aux préfets, qui transmettent aux maires, notaires, juges de paix de leur département, un questionnaire comportant notamment la traduction en langage local de la Parabole de
l’Enfant Prodigue. Les réponses reçues nous sont conservées dans un ouvrage publié par son fils, Eugène Coquebert de Montbret : Mélanges sur les langues, dialectes et patois, Paris 1831, in 8°.
Par la suite, la traduction de la Parabole de l’Enfant prodigue en patois est devenu un exercice relativement courant.  (Aredius44)

1.2.1.Le XIXe siècle : naissance de la dialectologie (1807-1876)

Le XIXe siècle est marqué dans l’histoire de la linguistique française par la naissance de la dialectologie, qui s’affranchit du monde des érudits locaux et de la philologie, pour devenir une discipline scientifique à part entière aux environs de 1870. C’est d’ailleurs moins par les acquis du terrain, puisque jusqu’à cette date il n’y a pas eu de véritable enquête scientifique, que par l’apport des méthodes allemandes professées par P. Meyer et G. Paris dans leurs cours de philologie essentiellement consacrés aux textes anciens, que cette science qui allait devenir la dialectologie s’est constituée. Ainsi en 1883, le premier enseignement de dialectolologie donné par J. Gilliéron est encore rattaché à l’étude des « variations dialectales de l’ancien français » (Romania, 1883, XIII, p. 138).
Néanmoins, certains travaux philologiques précédant cette période doivent être pris en compte en raison de leur intérêt particulier et de leur influence sur les études qui leur ont succédé (cf. Pop, 1950, p. 14 et sq.). Cependant avant de parcourir ces enquêtes, on remarquera l’absence de réponse concernant les parlers du Croissant dans l’enquête de l’Abbé Grégoire qui s’est déroulée pendant la Révolution. Il est vrai qu’il s’agissait moins de recenser les patois que de mesurer l’emploi de la langue nationale par les Français.

1.2.1.1. L’enquête de l’Empire et les Coquebert de Montbret (1807-1812)

Cette enquête par correspondance, dirigée par les Coquebert de Montbret, père et fils, se déroula de 1807 à 1812. Son but était essentiellement statistique, puisqu’elle tentait de dénombrer les locuteurs de chaque dialecte parlé sur le vaste territoire résultant des conquêtes napoléoniennes. Elle prit un aspect particulier dans le Croissant, où les investigations et les échanges de correspondances s’intensifièrent lorsque les Coquebert de Montbret se rendirent compte de l’importance de la limite oc-oïl, à partir de 1808 (cf. Brun-Trigaud, 1990, pp. 33-82). Dès lors, il s’est agi pour les informateurs d’établir avec le plus de précision possible (commune par commune) « la ligne de démarcation qui sépare le français proprement dit de l’idiome du Midi », en illustrant la différenciation dialectale par des traductions de la Parabole de l’Enfant prodigue.
Un rapport manuscrit daté de 1812 établit un premier bilan de cette enquête, avant les deux publications d’un choix de Paraboles en 1824 et 1831. Cette dernière est accompagnée d’un « Essai d’un travail sur la géographie de la langue française » donnant les méthodes et les résultats de cette enquête. Aujourd’hui la correspondance et les versions de la Parabole sont conservées à la Bibliothèque Nationale et aux Archives Nationales (cf. Bibliographie).

la parabole  enregistrée par moi dans les années ’60 à Giaglione; 10050 Giaglione TO (Italie)

ICI vous pouvez écouter le Parabole en occitan languedocien (CNRS)
ICI vous pouvez écouter le Parabole en occitan gascon (CNRS)
ICI
vous pouvez écouter le Parabole en occitan en occitan limousin de Puynormand (CNRS)

La parabole de l’enfant prodigue
en patois du canton de Lasalle-Saint Pierre(Gard),
publié par E.Fesquet dans la revue Romania XI (1884), pp.55-56

Semblanso de l’Efan bourgal (prodigalis)

Un ome avié dous efans. Lou mendre li diguet : « Paire, baiIo mi ce que deu mi reveni de toun be »; e lou paire lus despartiguet soun avedre. À cauque tems d’aqui quand aguet amassat tout ce qu’avié, lou mendre s »enanet ièn din l’estrange, ounte debouriguet soun deque a visquet din lou mau gouvern. E quand aguet tout degavahiat, uno carestié folo, cazet sus la countrado. S’atroubavo sens res. Intret adoun pèr sirven aco d’un del pais, que lou mandet à sa borio garda lous poucels. Aurié be viergut aqi manja soun ramplimen de las couroubios que si trajieu as quèchous, mès degus noun l’en tenié. A la fi, si remembran, el diguèt: » Que de travahiadous à l’oustau pairoulau qu’òu de pan mai que soun prou, e ieu mourisse de fam ! Vau parti ; anarai trouba moun paire e li dirai :  » Paire, ai pecat cronto lou ciel e cronto tu ; noun amerite que mi digou toun filh ; fai mi coumo à l’un de tous sirvens  » Piei partiguet e anet trouba soun paire, qu’en lou devistan de ièn, seguet tout pietadous, couriguet à soun endavan, si traguet à soun col a l’abrasset. – Mès soun filh li diguet:  » Paire, ai pecat cronto lou ciel e cronto tu, a noun amerite que mi digou toun filh. » – Adoun lou paire diguet à sous sirvens: » Anas quèrre la pus poulido raubo e cargaz lo-li ; mettèz-li uno bago al det e bailaz-li per si caussà. Menaz aici lo bedel gras e aucisèz-lou. Mangen e larguejen, quar moun filh que vesèz ero mort e es reviendrat, ero perdut e es retroubat. E coumencèrou de largueja.
Sus aco, soun màjou qu’ero per chestres tournet, e, si sarran de l »oustau, auziguet que s’i cantavo, e que s’i dansavo. Sounet sus lou cop un des sirvens per saupre d’el deque ero tout acò. Aqueste li diguet:  » Toun fraire es tournat; e toun paire o fatz sanna lou bedel gras, peroc que o retroubat soun filh en bon pourtamen. Lou jouve ni seguet escoufès e noun vierguet intra. Adoun soun paire sourtiguet per l’en prega ; mès el repouteguet à soun paire:  » Io sai pas quan que ti servisse sens avedre jammai fatz qu’à toun voulé, e pamen noun m’as jammai bailat un cabrit per largueja embé mous counpans. Mès, quand tourno toun autre filh qu’o fatz putofi embé de descabestrados, tu fas sanna per el lou bedel gras!  » « Moun filh li respoundeguet soun paire, siès toutjourn embé ieu e tout ce qu’ai es tieune ; mès cahié be fa regalo, e roio, peroc que toun fraire que vezes ero mort e qu’es revieudat, qu’ero perdut e es retroubat.  »

Bourgal a pour synonymes: larguié, boubancié, degahié, degavahiadou degahiou, degatiboul, manjaire mannjarèl, etc.
Degavahia,  » dissiper, prodiguer.  » (par le latin gabalus)
Couroubios,  » carouges « , se dit aussi esparx.
Quèchou, cochon, porc, = sp. GOCHO,
Soun deque « son avoir.  » Au lieu de semblanso, on dit aussi paraulo (parabola).
Si traguet à soun col = l’acoulet.
Sirven. On dit aussi doumège (domesticus).
Peroc que = ital. perroche X persoque = ital. perciocche.
Dansa, = balla, ital. ballare.
Lou mendre, le plus jeune (minor).
Majou  » l’aîné  » d’une famille (majorem)

Parabole de l Enfant prodigue en langue vaudoise extraite d un Nouveau Testament de la Secte des Vaudois manuscrit du treizième siècle de la Bibliothèque de Grenoble . Tiré de : Nouvelles recherches sur les patois; ou, Idiomes vulgaires de la France, et ...
Par Champollion-Figeac (Jacques-Joseph, M.). Lien direct vers la page : Vaudois, 13e siècle

Parabole de l Enfant prodigue en patois du canton de l’Oysan au sud-est de Grenoble. Tiré de : Nouvelles recherches sur les patois; ou, Idiomes vulgaires de la France, et ...Par Champollion-Figeac (Jacques-Joseph, M.). Lien direct vers la page : Oysan 19e s.

Parabole de l Enfant prodigue en patois de l’ancien pays de Trièves au sud de Grenoble. Tiré de : Nouvelles recherches sur les patois; ou, Idiomes vulgaires de la France, et ...Par Champollion-Figeac (Jacques-Joseph, M.). Lien direct vers la page : Trièves, 19e s.

M. Coquebert de Montbret a publié des Mélanges sur les langues, dialectes et patois, renfermant entre autres la collection de la parabole de l’ENFANT PRODIGUE, en cent idiômes différens, presque tous de France, Paris, 1831, in-8° de 571 pag. Ces paraboles sont tirées de la collection des Mémoires des antiquaires de France, t. vi, 1824, pp. 432-545. Cette collection renferme une infinité d’articles sur les patois, fournis par des savans, entre autres par MM. Monnier, Richard, etc. — Nous ne tarderons pas à mettre sous presse une Bibliothèque idio-bourguignone, contenant la liste raisonnée de tous les ouvrages qui ont paru en patois bourguignon. Cet ouvrage est terminé.

Les traductions commencent à la page 457. Regardez d’abord la « Table des matières ».

En patois de Nahrte, Auvergne p.457

En patois de Rodez (Aveyron) p.498

En patois de Montauban (Tarn et Garonne) p.499

En patois de La Réole (Gironde) p.500 suivi de la traduction en patois du Gers (p.501), du dép. de la Haute Garonne (p.502), en patois de Pamiers (Ariège),p.503, en patois de l’arrondissement de Foix (p.504) en patois de l’extrémité de l’arrondissement de Foix, du côté de l’Espagne, p.505. etc.

En 2005 j’avais trouvé la note ci-dessus, mais sans le lien vers les Mémoires. Un ami me l’a signalée et je l’insère dans cette page en le remerciant. C’est un vieux projet que j’avais conçu lors des recherches faites pour le BDP dans les années ’60… Il y a un projet analogue dans le site de Lexilogos. qui semble dormir un peu.

Et une grande quantité de patois italiens. Un travail formidable fait à l’Université Humboldt à Berlin. Un Atlas linguistique Acoustique. Le son et la transcription phonétique. Vous y trouverez 4 villages où on parle provençal:

Limone, Pontebernardo, Rochemolle et Sauze de Cesane.

A suivre et surtout à compléter par vous!

https://www.etymologie-occitane.fr/Migon, migou

Migon, migoun « crottin de la bergerie » désigne en provençal et languedocien « crottin des bêtes à laine », à Valleraugue migou avec la chute du –n final caractéristique, en Rouergue « fiente de brebis ou volaille » et dans les grandes villes comme Aix et Marseille migon prend le sens citadin de « mauvaise odeur du corps échauffé ».

Etymologie: migon est un dérive du latin mica « miette, un petit peu de quelque chose » qui a abouti en français à mie et les dérivés comme miette, miche,  en occitan à mitounar « cuire un mets longtemps »  et ensuite « se dorloter ». A Alès un micho  était un pain de 20 à 25 livres » et « un petit pain ; la ration du berger aux champs ». La première attestation de miche avec le sens « fesses » vient du dauphinois franco-provençal(1665), et a été  repris par le Larousse de 1907. Dans l’argot du Val Soana (Italie) métsya devient « mamelle ». Les deux sens sont courants en français moderne.

Migou, migoun avec le sens « crottes de brebis » est attesté en provençal à Briançon , Nice  et en Lnaguedocien  jusqu’à Pézenas et l’Aveyron.  Voir le FEW vol VI,2 page 71 a-b en bas de la page.

En languedocien mica  a aussi été conservé  sous la forme des dérivés ne ….minga « aucun, nul » et ne… mingon « aucun, point, nullement » . (Cf. ne… mie  du français)
Alibert ajoute pour migon  les sens « colombine » = « fiente de volaille » , attesté en Rouergue seulement , et « bourbier » que je ne retrouve nulle part. En dehors de la région provençale et languedocienne migoun prend des sens très différents, p.ex. dans le Maine mion « gamin ».

André Favède, écrivain et Manduellois, écrit dans son livre La boîte en fer  (Nombre7 éditions, 2020) , page 28  que  quand les brebis partaient en transhumance au nord du Ventoux,,il fallait nettoyer la bergerie.

Chaque année c’était l’épaisseur d’un mètre  de migou (fumier) qu’il y avait à épandre dans le potager. Mais aussi des grands champs de céréales et du vignoble à perte de vue.

Rampa, rampon

Rampa « crampe », rampon « crampon ». La tuerie  dans l’Arizona (USA) de samedi , décrite comme rampage « saccage, tragédie » par les media américains , doit nous avertir. La violence verbale de politiciens et de journalistes peut à tout moment aboutir à la violence physique.

Le mot rampa de l’ancien bas francique  *(h)rampon, est dérivé de *(h)rampa « crochet, griffe ». Le moyen néerlandais ramp « crampe » signifie en néerlandais moderne « catastrophe, tragédie ».

Gabrielle Cliffords hGa Gabe Zimmerman et 5 autres victimes!

Cf aussi  cat. et l’esp. rampa « crampe » , l’ital. rampa « griffe », rampo « crochet » le prov. et le fr.-prov. rampa, rampo « id. » (TLF)(FEW t.16, p. 658)

Introduction

Pourquoi un dictionnaire étymologique ?

1. L’occitan est la seule grande langue romane dépourvue d’un Dictionnaire Étymologique1

2. L’occitan ou la langue d’oc  se trouve au centre de trois grandes zones: l’italien / ibéro-roman / français.  Le languedocien se trouve au cœur de l’occitan2

3. L’étymologie facilite l’apprentissage de ces langues étrangères. Je donne dans la mesure du possible des liens qui lient l’occitan aux autres langues romanes et aux langues germaniques.

4. Ma devise : Parcourir le temps c’est comprendre le présent.  La connaissance de l’occitan est essentielle pour la sauvegarde du patrimoine.

 

L’étymologie aujourd’hui

« Parcourir le temps, c’est comprendre le présent »

L’étymologie est l’étude de l’histoire des mots. Les langues sont vivantes! Les mots sont vivants. Un mot vit dans une famille avec d’autres mots,  à une certaine époque, dans un ou plusieurs pays,  dans une ville ou à la campagne, dans un milieu social et/ou professionnel. Les mots changent de forme (c’est-à-dire de prononciation) et de sens.  Les mots naissent, vieillissent et meurent. Il y a  des mots « de souche », des immigrés et des émigrés, des mots familiers, vulgaires, populaires, argotiques, professionnels, régionaux, locaux.

Il existe deux conceptions de l’étymologie : la plus ancienne et la plus répandue est celle qui raconte l’histoire d’un mot comme un géographe qui relierait l’embouchure d’une rivière à sa source, dans le genre : amour vient  du latin amor, eau du latin aqua. La plupart des dictionnaires courants s’arrêtent là.

Jules Gilliéron a comparé cette conception de l’étymologie à une biographie de Balzac faite de deux phrases:

Balzac, assis sur les genoux de sa nourrice, était vêtu d’une robe bleue, rayée de rouge. Il écrivit la  Comédie humaine.

L’autre conception « l’étymologie – histoire du mot » est celle que  Walther von Wartburg  a développée et appliquée dans le Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine Darstellung des galloromanischen Sprachschatzes. Littéralement : Dictionnaire étymologique du français. Une présentation du trésor linguistique galloroman. (abrégé; FEW).  Le sous-titre est ambitieux et important.

Le point de départ de l’histoire est pour lui l’étymon. Les langues romanes ont le grand avantage de connaître la langue mère, le latin. L’évolution d’un mot peut donc être suivie comme un arbre généalogique. A partir de l’étymon margarita le FEW nous donne toutes les formes et toutes les significations que ce mot, les dérivés et les composés, ont pris en galloroman, français, occitan, franco-provençal et les dialectes. Très souvent nous avons également les représentants du même étymon dans les autres langues romanes ainsi que les emprunts que d’autres langues ont faites au galloroman, comme par exemple les mots anglais empruntés au normand ou à l’anglo-normand, les mots néerlandais empruntés au picard ou au wallon.

Il y a quatre aspects à étudier.

  • L’histoire des significations.
  • L’histoire des formes, c’est à dire des  prononciations. L’orthographe est une convention et elle change si c’est notre bon plaisir.
  • L’histoire de la place d’un ou plusieurs mots dans le vocabulaire. Dans ces « Promenades étymologiques » je n’aborde que rarement cet aspect intéressant de l’étymologie,  car elle dépasse le cadre que que je me suis imposé.
  • La géolinguistique. L’étude de la répartition géographique des mots, des formes, des sens, des différents types lexicaux, est très souvent liée aux objets ou aux notions qu’ils désignent. Vous trouverez un exemple dans la description de la répartition géographique des mots pour désigner le tablier en France et en Italie. Les mots s’adaptent aussi au terrain, voir par exemple calanque.

L’histoire des significations ou l’évolution sémantique

Le mot latin revolutio, génitif revolutionis signifie « retour d’un astre au point de départ ».

  • Au XIIe siècle le français l’a emprunté tel quel au latin.
  • Au XIIIe siècle le sens s’est généralisé et est devenu « période, achèvement d’un laps de temps », c’est à dire le temps qu’un astre met à faire le tour de la terre.
  • Ce n’est que trois siècles plus tard  que révolution quitte le domaine de l’astronomie pour entrer dans la langue générale et qu’il prend le sens de « tour entier d’une roue » et devient au figuré synonyme de « cycle ».  Ce sens est conservé dans des expressions comme « les révolutions d’une roue ».
  • Au XVIe siècle   révolution prend le sens de « changement qui se produit dans les choses du monde, les opinions, etc. » Pendant la Renaissance le sens « retour  au point  de départ » ou « achèvement d’un laps de temps », en l’occurrence le  Moyen âge, est associé au sens « changement ».

    (Mais le mot  » Renaissance ». au sens de « mouvement social et culturel, fondé sur un retour aux modèles de l’Antiquité Classique, qui bouleversa la pensée, l’organisation et l’art de la société occidentale au XVe et XVIe siècles; période historique correspondant à ce phénomène ».(TLF) ne date que du XIXe siècle!)

  • A la fin du XVIIe siècle révolution prend le sens « transformation d’un régime politique par la violence », qui a été promu notamment par le grand succès des livres de Montesquieu et qui est dominant depuis 1789.  Si vous suivez ce lien vous trouverez un article intitulé « Révolution au 18e siècle.Pour une relecture d’un concept-clé du siècles des Lumières ».

Un exemple plus récent. Latin votum signifie « promesse solennelle faite aux dieux » et votivus « promis par un voeu; offert en exécution d’un voeu ». La fête votive est donc « la fête offerte en exécution d’une promesse solennelle faite aux dieux. »
En ancien provençal existait le mot lo vot « promesse faite au ciel par laquelle on s’engage à quelque oeuvre non obligée », et en provençal moderne vot, vo, vou et dans l’Aveyron bouot ou bot représentent le latin votum. Dans une période plus récente,  au XVIe siècle nous trouvons en français le mot vote « vœu, prière » provenant du pluriel vota qui dans tout le Midi de la France, de  la Drôme jusqu’à la Gironde désigne « la fête patronale »,  Vaucluse, Languedoc voto, Toulouse boto,  Aveyron et Rouergue bouoto, Gers boto.  En français l’expression fête votive est attestée depuis 1876, propre à certaines régions, notamment dans le Midi, toujours avec le sens de « fête patronale » où le patron n’est pas un chef d’entreprise, mais le saint à qui est dédiée l’église de la paroisse!
En 2006, la relation entre la fête votive et le patron de l’église a pratiquement disparue de la conscience des gens. J’ai demandé à plusieurs personnes à quoi leur faisait penser le mot « votive » dans cette expression. La réponse a été unanimement : « à la mairie, aux élus, aux votes, parce que c’est la mairie qui paye! ».
Pourtant il y a toujours un rapport, à savoir les promesses non obligées: « faites au ciel » et « faites avant les élections ».

Un dernier exemple. Le mot miniature a le  sens de « peinture fine de petits sujets servant d’illustration aux manuscrits » ou  plus généralement « genre de peinture délicate de petite dimension »  et  très général, au figuré, en miniature « en très petit ». Miniature est un dérivé du mot latin minium « oxyde de plomb, poudre de couleur rouge » avec lequel les scribes faisaient les illustrations.  Miniature n’a rien à voir, historiquement parlant, avec mini- qui vient du latin minumus « très petit ». Il a changé de famille.  La liaison que nous établissons entre miniature et mini provient d’une tendance naturelle à motiver le vocabulaire, c’est-à-dire à lier les sens des mots  à leur formes et de créer ainsi des familles de mots facilement mémorisables. Le même procédé joue un rôle important quand nous apprenons une langue étrangère. Le vocabulaire de la langue française est extrêmement abstraite, c’est-à-dire riche en mots non-motivés donc plus difficiles à apprendre. Voir letableau comparatif en bas de page.

Les étymologistes parlent d’étymologie populaire« quand un lien entre la forme et le sens est établi contraire à l’histoire du mot.Pour un exemple voir le mot romaine, romana .
Un bel exemple d’étymologie populaire transfrontalière est le mot menestrel « musicien au moyen âge », mënestrié « joueur de violon » en languedocien (S1), du latin minister « serviteur » qui est devenu en ancien néerlandais menestrel, ministrel « troubadour » et par la suite minnestreel, par association avec le mot minne « amour » parce que les troubadours chantaient surtout l’amour.

 L’histoire de la forme

L’étymologie a eu longtemps une très mauvaise renommée dans le monde des savants. On connaît le point de vue de Voltaire qui disait :

« C’est une science où les voyelles ne sont rien, et les consonnes fort peu de chose. » et ailleurs : « II est évident, que les premiers rois de la Chine ont porté les noms des anciens rois d’Égypte, car, dans le nom de la famille Yu, on peut trouver les caractères qui, arrangés d’une autre façon, forment le mot Menés. Il est donc incontestable que l’empereur Yu prit son nom de Menés, roi d’Egypte, et l’empereur Ki est évidemment le roi Atoës, en changeant le  k en a, et le  i en toës. »

Heureusement, au XIXe siècle, des historiens des langues ont découvert par l’étude de la forme d’un grand nombre de mots, que les changements phonétiques sont en principe réguliers, et ils ont appelés « lois phonétiques » la description de ces changements réguliers. Ces changements phonétiques ont lieu

  1. dans un certain endroit ou une certaine région
  2. pendant un certain laps de temps.

Une Introduction à la phonétique historique  avec MUSIQUE
Stéphane BORREL, compositeur, a écrit une pièce musicale, qui repose sur la transformation phonétique du latin au français versant langue d’oïl.Il a récemment posté sur YouTube une version de cette pièce, enregistrée lors d’un concert au Théâtre d’Orléans en 2014. La pièce s’intitule Toutes choses ont leur saison (c’est un vers de Guillaume de Machaut).Il a demandé à une designer de faire en sorte que sur YouTube, le texte de la conteuse/chanteuse s’affiche au fur et à mesure, ce qui rend l’œuvre peut-être un peu plus accessible.  Un petit texte de présentation. Stéphane Borrel2i  La musique + video https://www.youtube.com/watch?

Un exemple : c prononcé [k] au début d’un mot suivi de a en latin  devient [tch] >[ch] dans une région au nord d’une ligne qui , en partant de l’ouest, longe la Dordogne, passe par Murat, Saint Flour, Mende, Largentière, Bollène, et contourne le Mont Ventoux pour aboutir à Digne.(pour une description plus précise voir BDP, pp.34 ss).La limite nord de cette évolution  est formée par une ligne qui part de Mons en Belgique passe par Valenciennes, Cambrai, Saint Quentin, Noyon, Beauvais, Evreux, Lisieux et Coutances . Cambrai et Caense trouvent donc au nord de cette région.Cette évolution a dû se produire  après l’invasion germanique, donc après le Ve siècle, puisque les mots d’origine germanique la suivent.  Karl,  devient  Charles en français. D’autre part elle s’est produite avant le VIIIe siècle, puisque latin  causa prononcé [káwsa] jusqu’à cette époque, devient chose.  Par conséquent tous les mots français qui commencent par ca- [ka-] ne nous sont pas parvenus directement du latin.

Autre exemple : tous les verbes  qui en latin finissaient par -areà l’infinitif  et qui existent encore en français finissent par -er prononcé [é]. En continuant  les recherches on arrive à  la conclusion que tous les a longs et accentués libres deviennent [é]ou [è](une voyelle libre est suivie d’une seule consonne,  ou d’une consonne + l ou r) . Bien sûr  il y a des exceptions, mais dans ces cas il faudra  expliquer pourquoi! Par exemple latin asinus devient âne et non pas *ène, car les Romains disaient déjà asnu. Dans ce mot le -a n’était plus en position libre, et suivait la même évolution que le -a- accentué de caballu (suivi de deux consonnes) > cheval.

J’ai bien dit en français, c’est-à-dire la langue d’oïl, parce qu’en occitan tous les verbes  qui en latin finissaient par  -are et qui existent encore, finissent par -ar, prononcé [a] ou [ar] suivant la région.  Quand au XXe siècle un mot comme esquichar passe dans le français régional, il s’adapte et devient  esquicher.

Dans une région qui comprend entre autres la Suisse romande, la Vallée d’Aoste, le Lyonnais et une partie du Dauphiné,a-libre suit tantôt l’évolution occitane, tantôt l’évolution de la langue d’oïl, suivant la qualité de la consonne qui précède -a- en latin. C’est pour cela que ce groupe de patois est appelé le franco-provençal : chantà mais mangér

Si nous trouvons en français moderne des mots comme rave, salade et  dorade c’est qu’ils ont été empruntés à l’occitan ou une autre langue après la période de l’évolution –a- > -é-, et ils n’ont pas pu la suivre.

La connaissance des « lois phonétiques » est primordial pour un étymologiste. 1  Dans le domaine de l’évolution phonétique, nous nous rapprochons beaucoup de ce qu’on appelle une loi  dans les sciences  naturelles. Par exemple : une « loi phonétique » dit qu’un c- [ k-]  suivi d’un -a- en latin  aboutit en français à  ch-; je peux donc prédire  que des mots comme  chemise, chemin chauffer , chef ont eu un c-[ k-]  en latin, s’ils existaient dans cette langue et ont continué d’exister sans interruption.

Nous pouvons même prévoir l’évolution future. Pour beaucoup de Français il n’y a plus de différence entre le -i- nasalisé et le -u- nasalisé, enfin et parfum se prononcent de la même façon. Le prononciation de -a- et -o- nasalisés est également presque identique; chantant et chantons sont identiques. Et quelle est la différence entre chantais et chanté, oupâte et patte? Si la tendance actuelle à ajouter un –e à la fin des mots comme bonjour prononcé [bonjoure], persiste à Paris, une loi phonétique peut prévoir des prononciations comme *contoure, *veloure, *pourtoure. 2  Conclusion. Nos petits-enfants auront encore plus de problèmes avec l’orthographe moyenâgeuse du français que nous!

Les auteurs des grands dictionnaires étymologiques, comme le FEW ou le LEI,  prêtent beaucoup d’attention à l’explication  de la varation des formes qui ne suivent pas les « lois phonétiques ». Il y a UN aspect dont on parle rarement, c’est le fait que certains types lexicaux présentent peu, d’autres beaucoup de variations phonétiques. Aqua > aygo dans pratiquement toute l’Occitanie, mais sabucus « sureau » présente une infinité de formes. L’explication de ce phénomène de la variation des formes dialectales se trouve certainement dans le domaine économique, sociale ou culturelle. L’eau est un élément de toute première nécessité mais le sureau n’a en effet aucune importance économique. Il sert éventuellement dans la pharmacopée familiale; la confiture des baies de sureau est laxative; le thé des fleurs de sureau est utilisé pour le traitement du rhume. Voir Wikipedia. Il est présent partout. Impossible de faire quoi que ce soit du bois de sureau, à part des fifres ou des esclafidou. Par conséquence, on ne parle du sureau qu’à la maison ou avec les voisins. Des variantes peuvent naître dans une famille ou un village et rester confinées dan ce domaine. Le  chêne ou le sapin ont une gande valeur economique et culturelle.

Au niveau lexical existe la même tendance. On peut se demander pourquoi certaines notions (« signifié« ) sont exprimées par des mots (« signifiant« ) qui ont la même racine dans beaucoup de langues, tandisque d’autres notions s’expriment par une grande variété de mots d’origine différente. . Par exemple, la notion « père » est exprimée par le type pater dans toutes les langues romanes et germaniques. La notion « frère du père ou de la mère » par contre est exprimée par les types avunculus, thius, awa (proto-germanique), et d’autres. (Essayez avec Google traduction). Dans les parlers galloromans la notion « eau » est partout exprimée par le type aqua, mais la notion « génisse » au moins par quatre types: manza, taure, vedela, genisse. J’ai constaté la même tendance dans les noms d’animaux. Par exemple asinus et caballus sont conservés partout, mais le nom du lézard varie beaucoup.
C’est un sujet à approfondir.

Si vous voulez savoir comment le français évoluera phonétiquement , étudiez les « fautes d’orthographe » dans n’importe quel forum.

Pour connaître les traits caractéritiques du languedocien, suivez ce lien vers la page Sources,

L’histoire du mot dans le vocabulaire.

Le fait que le mot votive dans l’expression fête votive est devenu une affaire de la municipalité et des élus, l’a rendu inutilisable dans l’église. Là c’est la fête patronale qui repris le dessus.  Jusqu’au jour où les chefs d’entreprise  offriront une fête à leurs employés ? Il y a des études historiques sur des groupes de mots qui désignent  des objets ou des notions très proches les uns des autres, comme par exemple chaise, siège, fauteuil, transat, tabouret, chaire, etc. S’il y a un des ces mots qui disparaît ou prend un sens très spécial, comme cela a été le cas du mot chaire du latin cathedra  » siège à dossier » un autre prend sa place, par extension de sens ou il est carrément remplacé par un nouveau venu.
J’ai fait une petite étude sur les noms des repas dans des langues germaniques et romanes et constaté que l’homme a moins évolué qu’il ne pense : la notion de « mordre » est plus souvent à l’origine de ces mots que la notion « déguster ». Voir l’article sopar.
L’étude des champs sémantiques, dans le genre « Les dénominations de la femme en occitan » peut être riche en révélations d’ordre social. Dans la sémantique moderne il y a des études très poussées des champs sémantiques; si ce domaine vous intéresse visitez le site http://dico.isc.cnrs.fr/

L’histoire en général.

L’histoire politique, économique, technique, culturelle et sociale a une grande influence sur le vocabulaire. Le fait que partout en France on parle le patois del’Île de France est la conséquence de l’histoire politique de notre pays et un phénomène unique en Europe. Partout ailleurs des patois locaux et régionaux subsistent ; en Italie : le piémontais, le vénitien, le napolitain etc., en Allemagne : le bavarois et en Suisse le  suisse-allemand, qu’on peut entendre tous les jours à la radio ou à la télévision.

Sur le plan international, nous constatons qu’au moins la moitié du vocabulaire de l’anglais est d’origine française ou normande à la suite de la bataille de Hastings (14 octobre 1066) . Le vocabulaire de la gastronomie française est passé dans toutes les langues, à commencer par le mot restaurant créé par l’aubergiste Boulanger en 1765. Il l’a créé en faisant allusion au texte de la Bible « venite ad me qui stomacho laboratis, et ego restaurabo vos ».

La fin de la mondialisation et du commerce international, notamment avec la Chine au VIe siècle, a eu des conséquences importantes dans la vie des habitants de l’Occident. Voir par exemple le mot sarga.

Un exemple précis de l’histoire de France. Essayez d’expliquer à un étranger ce que c’est qu’un Club Laique Omnisport. Le mot laïque signifie d’après le TLF « qui est indépendant vis-à-vis du clergé et de l’Église, et plus généralement de toute confession religieuse ». Par l’hstoire nationale le mot français laïque a en France un emploi beaucoup plus étendu que le mot correspondant en néerlandais, en allemand ou en anglais. Comme traduction de laïque en allemand vous trouverez « weltlich (mondial), staatlich (de l’Etat),ou  laien- » utilisé quand on parle justement du clergé. Par une évolution propre à l’allemand et au néerlandais, laien signifie « ignorant » est antonyme de spécialiste; l’adjectif n’existe même pas.  Un Club Laique Omnispor traduit en allemand, devient ein*Laiensportclub ce qui correspondrait à  une bande d’amateurs ignorant les règles du sport. »

En fFrance par contre il y a des clubs laïques de handball, de karate, de boxe etc. Essayer d’expliquer ce mot laïque à un étranger, voudra donc dire faire un cours professoral de la séparation de l’Eglise et de l’Etat en France.

Tous les jours nous pouvons constater l’influence de l’histoire économique, sociale et culturelle  sur le vocabulaire. Je pense à l’essor de l’informatique : un mot comme souris a pris un nouveau sens dans la deuxième moitié du XXe siècle et mon correcteur d’orthographe ( Word 2000) ne connaît pas encore le mot  » télécharger « . D’autre part le riche vocabulaire de la sériciculture dans les Cévennes a pratiquement disparu.

L’invasion des mots italiens au XVIe siècle est étroitement liée à la Renaissance et l’admiration que les « leader » culturels avaient pour  le Rinascimento en Italie.  Le rôle important dans l’économie et la culture de l’Italie à cette époque est comparable à celui des USA et de l’anglais de nos jours.  Camp, cavalier, campagne, et cadence sont des immigrés, les autochtones sont champ, chevalier champagne et chance.

La disparition des parlers locaux et la naissance de parlers sociaux, c’est à dire un langage caractéristique pour un groupe social, sont étroitement liées à l’évolution de la société.  La sociolinguistique est une nouvelle branche de la linguistique. En général il ne s’agit que d’un vocabulaire particulier à un groupe social et/ou professionnel, plus rarement de la phonétique et de la syntaxe. (Je crois que la syntaxe des SMS a des traits syntaxiques spéciaux; il faut que je demande à mes petits-enfants.) Il y a les parlers des métiers, des mots qui sont « in » d’autres qui sont « out ». L’argot en est l’exemple classique.Par le choix de son vocabulaire et parfois de sa prononciation, on exprime son appartenance  à un groupe social ou sa volonté d’appartenir à ce groupe : « le ballon est [out] ou [àout]« ,cela fait une sacrée différence sociale ! Les interlocuteurs se reconnaissent, comme autrefois les patoisants d’un village ou d’une ville. Les sociolinguistes parlent de sociolectes.

Langue, patois, dialecte

Une langue est un patois avec une armée  et une marine.

Langue et patois ont la même définition en linguistique : un système linguistique complet. Un dialecte par contre, est un groupe de patois qui ont un ou plusieurs traits ( en général d’ordre phonétique) en commun ; ceci explique les interminables discussions entre dialectologues sur les limites des dialectes. Un dialecte n’est pas une variante régionale d’une langue. On peut appeler « dialecte  » un patois dont les locuteurs se servent pour la communication régionale, comme par exemple le patois de Turin dans tout le Piemont, ou la langue des Félibriges en Provence (?).

C’est grâce à l’unification du pays, qui a commencé avec l’élection  de Hugues Capet  comme roi de France, que le patois de Paris ou de l’Ile de France a pu s’imposer partout dans le pays. La Révolution a également joué un rôle très important.   L’unification de l’Allemagne, de l’Italie, et des Pays Bas date du XIXe siècle seulement. A ce propos je ne peux que confirmer ce que l’abbé Boissier de Sauvages a écrit dans son Dictionnaire languedocien français s.v. patës ou patoues:

«   

C’est exactement ce que j’enseignais à mes élèves dans le cours de l’histoire de la langue française!. C’est le pouvoir central, le roi et le gouvernement du pays qui ont imposé le patois de Paris dans toute la France. La lutte entre Jacobins et Girondins n’est pas encore finie, mais cela s’appelle maintenant (dé)centralisation.

 Les faits divers.

Enfin un étymologiste doit aussi avoir de la chance. Des petits faits divers peuvent l’amener à trouver l’histoire d’un mot. Un exemple. Dans le patois de Lasalle, un village cévenol près de St.Hippolyte-du-Fort, existait en 1884 le mot soumac « bousilleur, mauvais ouvrier » . Toutes nos connaissances du latin  et de son évolution dans les Cévennes ne servent à rien pour trouver l’étymologie de ce mot. Heureusement que l’auteur du lexique donne les indications suivante: « de l’allemand Schumacher « cordonnier, savetier » »  et en bas de page il remarque: « Ce mot date du séjour qu’un détachement de soldats autrichiens fit à Lasalle en 1815. L’un d’eux, nommé Fritz s’y maria. Sa femme, morte récemment, était appelée Frico. »

Je ne croyais pas trop à cette étymologie, bien pour le dimanche sur France Inter. J’ai vérifié et en effet, dans le FEW sous l’étymon Schumacher, je retrouve notre soumac. Et ce n’est pas uniquement à Lasalle que ce mot existe avec cette signification. Il y a des attestations surtout dans les régions du nord, en Wallonie, le département de la Moselle et en Suisse, mais   également en français sous la forme choumaque « cordonnier, savetier » utilisé par Daudet, et repris par Pierre Larousse qui le qualifie d’argot. Grâce à un lecteur attentif, nous l’avons retrouvé dans le Perret, Choumac ou Choumaque ‘chaudronnier’ dans l’argot de l’aéronautique.
CHOUMAQUE s. m. (chou-ma-ke – allemand schumacher, faiseur de chaussures).
Argot. Savetier.
– De même pour désigner le cordonnier on disait quelquefois « choumac » (de l’allemand Schumacher) en souvenir des Prussiens logés à Nozeroy pendant la guerre de 1870.
Le Patois de la Région de Nozeroy par 0skar Kjellén.
– Livre « Tu seras choumac » de Richard Maroli. Librairie du compagnonnage.
– Par analogie avec les coups de marteau, le pliage du cuir et le franc-parler des cordonniers et autres bouifs, ce terme fut attribué aux carrossiers chaudronniers tôliers d’abord d’automobile puis d’aéronautique quand celle-ci devint métallique. Source

W.von Wartburg pense que l’histoire de l’invasion de 1815 qui serait à l’origine de ce mot est une légende et il préfère l’explication par emprunt aux patois alsaciens limitrophes. Il faudrait un bon connaisseur  de l’histoire du Gard pour vérifier et je l’ai trouvé ! Le Gard  et notamment St. Hippolyte-du-Fort a en effet été occupé par les Autrichiens.  Georges Mathon dans son site donne tous les  détails. Je le cite:

« Les autres localités occupées furent, presque tous les villages de la Gardonnenque, puis St-Hippolyte, Quissac, Sauve, VaIIeraugue, St-Marcel, le Vigan et tous les centres importants des Cévennes où se dessinaient des mouvements bonapartistes » .

Un emprunt à l’autrichien n’est donc pas impossible.

Les faits divers  forment un aspect de l’étymologie amusant. Pierre Larousse cite l’anecdote suivante dans son Grand Dictionnaire du XIXe siècle à propos du mot canard : « Pour renchérir sur les nouvelles ridicules que les journaux de France lui apportaient tous les matins, un journaliste belge imprima, dans les colonnes d’une de ses feuilles, qu’il venait de se faire une expérience très-intéressante et bien propre à caractériser l’étonnante voracité du canard. Vingt de ces volatiles étant réunis, on hacha l’un d’eux avec ses plumes et on le servit aux autres, qui le dévorèrent gloutonnement. On immola le deuxième, qui eut le même sort, puis le troisième, et enfin successivement tous les canards, jusqu’à ce qu’il n’en restât plus qu’un seul, qui se trouva ainsi avoir dévoré les dix-neuf autres dans un temps déterminé et très-court. »
Cette fable, spirituellement racontée, eut un succès que l’auteur était peut-être loin d’en attendre. Elle fut répétée par tous les journaux de l’Europe ; elle passa même en Amérique, d’où elle revint encore chargée d’hyperboles. On en rit beaucoup, et le mot canard resta pour désigner les nouvelles invraisemblables que les journaux offrent chaque jour à la curiosité de leurs lecteurs. Heureusement que de nos jours le Canard est enchaîné.

Le danger pour l’étymologie est que cette légende soit plus connue que l’histoire vraie un peu ennuyeuse : déjà en moyen français  vendre, bailler des canards veut dire « tromper quelqu’un », une grâce de Saint Canard est une « promesse de cadeau qu’on peut pas tenir » et un canard est depuis 1750 une « nouvelle fausse pour tromper le public ». Et un canard enchaîné c’est quoi exactement?  Mais jusqu’à maintenant  aucun étymologiste n’a pu expliquer pourquoi  vendre des canards a pris  ce sens péjoratif déjà au XVe – XVIe siècles.  Est-ce que la mauvaise renommée des Gascons  » hâbleur, trompeur », ou un aspect de la chasse aux canards y est pour quelque chose ?

L’étymologie, à quoi ça peut servir ?

L’utilité de la recherche est en principe hors de l’occupation des chercheurs. Un chercheur veut comprendre. Parfois cela peut servir à quelque chose, souvent non.

Mais « Parcourir le temps, c’est comprendre le présent »

Quand  notre amie catalane nous raconte: « le médecin  ma quiché le ventre partout «  en illustrant ses mots par des gestes appropriés, elle n’est pas consciente que cette simple phrase nous relie

  • aux peuples préhistoriques qui ont occupés l’Europe avant les Celtes par le mot quiché et
  • en même temps aux temps modernes en introduisant un vieux mot occitan dans son français régional du XXIe siècle.
  • Dans la même phrase le mot ventrenous lie aux Romains  et à tous les peuples qui parlent une langue romane, issue du latin, de la Roumanie à l’Amérique latine.
  • Enfin le mot médecin témoigne d’un lien avec les hommes de la Renaissance et l’essor de la médecine au XVIe siècle. Quand le latinisme médecin remplace définitivement l’ancien français mire et l’occitan mêge « médecin », ceux-cideviennent très souvent péjoratifs : « médicastre » ou changent de clientèle : « vétérinaire » Et un docteur est un homme encore plus savant!

Et « L’étymologie peut servir dans l’apprentissage du français et des langues étrangères. »

Parler plusieurs langues est plus qu’une richesse. La vérité n’est pas dans une langue. Une langue, c’est une façon de voir, de penser, de structurer le monde, et si l’on n’en maîtrise qu’une seule, on est un être humain incomplet … La vérité est au croisement entre deux vérités contradictoires, donc elle n’est pas dans un seul monde.
Parler plusieurs langues est un droit de l’homme, plutôt qu’un devoir, parce que c’est une condition d’existence: on n’est pas un homme complet si on ne parle pas plusieurs langues.
La société occidentale qui est très technicienne est parvenue à réduire tous les temps de fabrication, sauf deux: le temps nécessaire à l’apprentissage d’une langue, maternelle ou autre, qui demande toujours 3 000 heures, et le temps de gestation d’un enfant qui est toujours de neuf mois. Ces 3 000 heures et ces neuf mois ne sont pas compressibles. (Jacques Attali)

De toutes les langues romanes c’est le français qui a subi les changements phonétiques les plus importants. Les syllabes qui portaient l’accent en latin ont été renforcées au détriment des autres. Le français c’est du latin parlé par des Francs, une peuple germanique qui a adopté la langue locale. Beaucoup de voyelles non-accentuées ont carrément disparu : latin tabula > table, mais  en italien tavola , latin vita > vie, prononcée [vi] mais en espagnol vida, ou ne subsistent que sous forme d’un e muet. Cette évolution a été si forte que beaucoup de mots sont devenus monosyllabiques.
Depuis le XVIe siècle, nous voyons arriver beaucoup de mots nouveaux, empruntés à l’italien ou directement au latin.  Le lien étymologique entre table et tablettes, tablée, attabler est facile à saisir, avec  tableau, tableur un peu plus difficile.  Etain donne étameur et étamer,  mais le sens des mots stannifère et stannique n’est pas évident, il faut l’apprendre. En italien par contre nous avons stagno, stagnatura stagnata  stagnifero stagnico. Le lien étymologique entre ces mots est évident et le jeune Italien n’a pas de problème. En français Peau donne pilosité, il faut apprendre les deux mots, même s’ils ont le p- en commun, mais quand nous passons d’aveugle ou non-voyant à  cécité, c’est le noir absolu.  L’abstraction du vocabulaire français est extrême. Il y a les mots emploi, employeur, employé qui sont motivés, mais jour ouvrable, travail et RTT ?  Voir le tableau en bas de page.

L’Europe à 27 pose d’énormes problèmes d’intercompréhension. Il devient urgent de trouver des moyens de communication « interlangues ». La commission a chargé plusieurs universités à s’y attacher. Un des résultats est l’ EuroComRom . D’après le professeur Horst G. Klein de l’université de Frankfurt, la langue française est le meilleur « pont  » pour le multilinguisme en Europe. A partir du français il est possible de comprendre les autres langues romanes à l’aide de la méthode des « sept tamis ». Une méthode que tous les enseignants devraient au moins connaître! Pour 3 € vous pouvez télécharger le livre de 336 pages : Franz-Joseph Meissner, Claude Meissner, Horst G. Klein, Tilbert D. Stegmann EuroComRom – Les sept tamis : lire les langues romanes dès le départ. Avec une introduction à la didactique de l’eurocompréhension.

Beaucoup d’information dans le site EuroComRom sur l’intercompréhension des langues. L’histoire de la langue française et l’étymologie jouent un rôle dans cette méthode.
L’étymologie peut aider à  réduire un peu ce caractère abstrait de la langue française en faisant découvrir les liens entre les mots. Par exemple:

mono                  moine                           moineau                  monarque                 monarque               Mourgues (Monaco)

L’explication se trouve ici

L’étymologie conçue comme l’histoire des mots, a un côté scientifique notamment en ce qui concerne l’évolution des formes, mais ce n’est pas un art. Par contre, ce qui peut être de l’art, c’est la façon de raconter cette histoire . Comme il y a des bons historiens qui sont de piètres conteurs, il y a des mauvais étymologistes qui sont de bon conteurs et ce sont derniers qui disent que l’étymologie est un art mais ils se trompent, c’est leur manière de raconter  qui est  une forme d’art.

Un petit jeu: ( en cours d’élaboration)
Laquelle des langues ci-dessous est la plus facile à apprendre?

Comparaison de quelques langues du point de vue motivation/abstraction du vocabulaire.

Parler plusieurs langues est plus qu’une richesse. La vérité n’est pas dans une langue. Une langue, c’est une façon de voir, de penser, de structurer le monde, et si l’on n’en maîtrise qu’une seule, on est un être humain incomplet … La vérité est au croisement entre deux vérités contradictoires, donc elle n’est pas dans un seul monde.
Parler plusieurs langues est un droit de l’homme, plutôt qu’un devoir, parce que c’est une condition d’existence: on n’est pas un homme complet si on ne parle pas plusieurs langues.
La société occidentale qui est très technicienne est parvenue à réduire tous les temps de fabrication, sauf deux: le temps nécessaire à l’apprentissage d’une langue, maternelle ou autre, qui demande toujours 3 000 heures, et le temps de gestation d’un enfant qui est toujours de neuf mois. Ces 3 000 heures et ces neuf mois ne sont pas compressibles. (Jacques Attali)

Français
Languedocien
Catalan
Italien
Néerlandais
Allemand
Anglais
aveugle/cécité cèc,cèga cec, cega/ ceguesa blind/blindheid blind/Blindheit blind/blindness
sourd/surdite sord(a) /sordesa doof/doofheid taub/Taubheit deaf/deafness
tableau/peintre pintadissa/pintor cadra/pintor schilderij/schilder Gemälde/Maler painting/painter
raser/rasoir/blaireau afaitar/navalla d’afaitar/brotxa d’afaitar scheren/scheermes/ scheerkwast rasieren/ Rasiermesser/ Rasierklinge to shave/razor/ shaving brush
moulin/meunier molin/molinièr molí/moliner molino/ molinario molen/molenaar Mühle/ Müller mill /miller
mûr/maturité madur/ maduretat madur/ maduresa rijp/rijpheid mature/ maturity
chaussure/ cordonnier sabata/sabatièr sabata/sabater schoen/ schoenmaker Schuh/Schuster shoe/ shoemaker
mot/ dictionnaire dich/ diccionari paraula/ diccionari woord/ woordenboek Wort/Wörterbuch word/ dictionnary
neuf/quatre-vingt-dix nòu/nonanta nou/noranta negen/negentig neun/neunzig nine/ninety
baiser(subst.) / embrasser poton/potonar besada/besar kus/ kussen Kus/ küssen kiss/kiss

L’évolution dynamique des langues dans le Sud-ouest de l’Europe occidentale. (1000-2000). A voir!
upload.wikimedia.org

L’article de Kurt Baldinger   L’étymologie, hier et aujourd’hui.   
Baldinger est l’auteur  e.a. du Dictionnaire onomasiologique de l’Ancien Gascon,  et du Dictionnaire Étymologique de l’Ancien Français.    Sa carrière, comme celle de beaucoup d’autres,  a commencé chez von Wartburg.

  1. Pour l’occitan voir J.Anglade, Grammaire de l’Ancien Provençal, ou ancienne langue d’oc. Phonétique et morphologie. Paris,1921. La dernière édition date de 2000 et coûte 26 € et des poussières. Pour le français E.Bourciez, « Précis historique de phonétique française » 9e éd. Paris, Klinkcksieck, 1958
  2. J’ai écrit ceci il y a quelques années. Maintenant en 2011, cette tendance a disparu dans les média en tout cas.

Esquichar-esquicher-quicha, anglais "to squee...

Le GRAND DICTIONNAIRE UNIVERSEL DU XIXe SIECLE   de Pierre Larousse  mentionne :

« Esquicher v. n. ou intr. (è-ski-ché –  provençal esquichar, presser fortement, s’esquichar, se faire petit pour passer en un lieu étroit). Jeux. Donner sa carte la plus faible pour éviter de prendre la main.  On dit aussi s’esquicher . Fig. Rester neutre dans une discussion, ne pas avancer son opinion de peur de se compromettre : il a senti la difficulté, et il S’EST ESQUICHE (Acad.) ».

Esquicher reste dans les Larousse jusqu’en 1948. On le trouve également dans les dictionnaires de l’Académie Française à partir de 1789  et quelques années plus tard comme verbe réfléchi. Esquicher est présent dans le Petit Robert de 1967, toujours avec la mention « dialectal ».

L’influence de la langue d’Oc sur la langue d’Oïl augmente! Ce matin le 10 mars 2004 à 11H45 je l’ai entendu deux fois dans une émission de Stephane Bern avec le sens « serrer, presser ». Il semble donc qu’ esquicher est entrain de repasser dans la langue française.

Esquicher a aussi commencé une nouvelle vie dans le milieu des joueurs de bridge:  « Esquicher vieux mot français utilisé au jeu de Resi et ressuscité pour traduire le verbe anglais « to duck ».

Un cordon bleu de Manosque a inventé l’ esquichade, une sorte de tapenade à base de courgettes. Voir la recette. Esquichade est dans la version anglaise, mais   dans la version française l’étiquette et le contenu (?) changent : « Ce caviar d’aubergines parfumé à la truffe noire … »

En occitan moderne esquichà signifie : « serrer »: la preuve ci-dessous à Mons dans le Var:

 

Etymologie. Le FEW suppose l’existence dans les temps préhistoriques d’une onomatopée *skits ou *skitš  qui imite le bruit de « déchirer » ou « faire jaillir un liquide de quelque chose par la pression ». On trouve des mots qui y  correspondent  du point de vue de la forme et du sens  en Italie, en Sardaigne, dans le Midi de la France et en Catalogne. Dans les patois galloromans nous trouvons trois significations:

1. « Déchirer »  surtout dans les régions de l’ouest, Aude esquissá , limousin esquichar, Gascogne esquissá.  A Bayonne esquis « déchirure ».  En ancien occitan [5] existait   esquinsar  ou  esquisar  « déchirer, arracher ».

2. « Presser, serrer, étreindre » ou comme verbe réfléchi  en   provençal s’esquichá :  «s’efforcer, se serrer les uns contre les autres; se contraindre, se blottir; céder, se soumettre ».  C’est ce dernier  sens qui a été ressuscité  pour traduire l’anglais « to duck ».  Les sens donnés par les dictionnaires français se rattachent à ce groupe  Nous les  retrouvons surtout dans les parlers  de l’est du Midi :  esquissar « presser » attesté au XVIe siècle à Avignon, et   à Aix-en-Provence.  A Marseille naît l’expression esquichar l’anchoyo « faire maigre chère », à Pézenas s’esquichá « faire des efforts quand on va à la selle », ailleurs des mots comme le languedocien  esquichoú « pelotte de cire dont on a exprimé le miel »,  ou l’ancien provençal esquichamen « constipation ».

Puis,  en Provence, le début du mot  es-, a été senti comme s’il exprimait le jaillissement  et il était rattaché à la famille de verbes où es- provient du latin ex- « hors de », comme en français exproprier, expatrier, exclusion etc.

Esquichar  est devenu cuchar « presser » en 1368  et quicha « presser avec force ». Il vit  en français régional quicher « presser ». Hier une amie me disait spontanément : « Le medecin m’a quiché le ventre » en faisant les gestes explicatifs. En patois de  St.André de Valborgne [ kitšá] est « serrer la main, appuyer » et  Valleraugue [kitšá ] « exprimer le suc ». Les Marseillais aiment  faire un quichet « presser un anchois sur une croûte avec quelques gouttes d’huile ». Toujours à Marseille  le quichier était l’ensemble « des etrangers qui viennent à Marseille le jour de Saint Lazare, parce qu’ils  étaient serrés comme des anchois? Il faudrait vérifier comment on appelle de nos jours les étrangers qui viennent à Nîmes pour la Feria. Enfin le quiché à Alès  c’est une « targette ».

En argot parisien quicher signifie »vomir ». L’étymologie donnée par le Wiktionnaire (< de quiche sous-entendue lorraine < de l’allemand Kuchen « gateau ») me semble fantaisiste. L’étymologie doit être l’occitan quicher. La naissance d’une expressions « Cela me fait quicher » à partir d’ s’esquicher (Voir ci-dessus Pézenas), me semble parfaitement possible. Mais je n’arrive pas à trouver des  attestations anciennes de ce verbe en français/argot.

  3.   Le sens «  écraser, broyer » est limité au Dauphiné

Anglais  to  squeeze  Tous les sens de ce verbe anglais font partie du deuxième groupe.  Quand un Anglais dit « I am squeezing the anchovy », le Marseillais n’aura aucune difficulté à le comprendre.

Pour les étymologistes anglais l’origine de squeeze est obscure. Ils pensent que c’est probablement une altération du mot quease (c.1550),  de l’ancien anglais  cwysan « to squeeze », d’origine inconnue et de la même famille que  l’islandais  kveisa «  crampes d’estomac ».
Nous proposons plutôt  esquichar. Du point de vue étymologique, les dates , XVIe siècle en ancien provençal, début XVIIe en anglais, ne posent pas de problème; par contre comment un mot occitan peut arriver dans le Royaume Uni c’est une autre histoire et pour le moment je n’ai pas d’ explication. Un emprunt au français, à l’occitan  ou au gascon?

to squeeze

I had always thought some of the Aggie traditions were crazy, but I really have no words to explain what is going on here. Someone told me it is some thing where they bunch together real close in a square and try to protect their dog. Apparently the corp members crowd together at critical times during a game and squeeze their testicles in order to feel the pain of the players and inspire the team. (thanks Mick) Sounds Aggie-rific to me. Maybe they just knew they were going to lose.

L’occcitan se globalise :  the Quicher screw feeder. Un appareil qui qui place des écrous/vis dans la bonne position et les serre. Notre quicher est allé très loin.  A prononcer en français quicheur comme leader > leadeur.