Galavar « gourmand (& non groumand), glouton, goulu; tous les trois mangent avec excès » écrit l’abbé de Sauvages en 1756. Un fidèle visiteur m’écrit:
Robert, n’ayant pas trouvé le mot « galavar » dans ton site, je te raconte ce que me disait ma grand-mère quand j’étais gamin, et que je me précipitais sur les friandises ou les gâteaux: – Tu es un galavar, ce qui voulait dire un gourmand un peu goinfre.
En vieillissant, on devient moins galavar, car on apprend à apprécier les bonnes choses et on prend son temps pour les déguster….
Galavar, galavard se trouve en franco-provençal et en occitan dans la partie provençale et languedocienne jusqu’à Castres; il y une attestation en béarnais galabar avec le sens « gros gaillard ». En franco-provençal le sens est plutôt péjoratif : « fainéant, dissolu, tapageur », à Lyon « vaurien, vagabond ». A Die on a créé le dérivé galavardise « fainéantise ».
La première attestation date de 1356 dans un texte écrit à Castres, mais le sens de ce galavart est « boudin » , sens conservé à Pézenas et Puisserguier jusqu’aux temps modernes.
D’après le FEW, galavar fait partie d’une très,très grande famille de mots d’origine franque wala « bon », attesté en ancien néerlandais wal, wel « bon, bien », dont est dérivé un verbe en ancien français galer « s’amuser, mener joyeuse vie », en occitan moderne se galar « se réjouir ». Le sens de galavar va bien avec celui de ce verbe.
Voir aussi l’article galopastre « bergeronnette ».
Bonjour
Merci beaucoup pour votre explication
Qui me permet de comprendre ce mot, et d’apprécier d’autant plus l’humour de Marcel Pagnol ( Le Château de ma mère).
Très amicalement.
Dominique Labrèze