Tourin, touril « soupe à l’ail, à l’oignon, … »; la définition précise dépend de la région et de la cuisinière. Vous trouverez de nombreuses recettes sur le Web, e.a. dans Wikipedia , qui cite le Larousse gastronomique à propos de la graphie: « qui s’écrit également tourain, thourin ou tourrin, voire touril en Rouergue et touri en Béarn (…) » .
Il faut pourtant savoir que le touril du Rouergue, n’est pas une graphie aberrante, mais un autre dérivé avec le même sens. La forme en –in se trouve principalement dans le sud-ouest, celle en –il est plutôt languedocienne, déjà attestée par l’abbé de Sauvages.
L’étymologie est le verbe latin torrēre « griller », qui sous l’influence de la grande majorité des verbes est passé à torrare. Le verbe torrar, tourar « griller, brûler, cuire » est conservé en occitan et en franco-provençal. En provençal on parle de taourà à propos de la torréfaction des amandes. et par conséquent le « nougat » est appelé lou tourroun à Marseille et dans l’Aveyron, que nous retrouvons d’ailleurs en catalan torró, en espagnol turrón et en portugais torrão.
Tourin et touril sont tous les deux des dérivés du verbe tourar « faire la cuisine ». Le mot tourin ne se trouve pas dans le TLF.
D’autres dérivés bien languedociens sont les verbes se tourilhà , se tourrouya ‘se chauffer, se câliner devant un bon feu », qui en gascon devient estourelhà « faire sécher devant le feu ». L’abbé de Sauvage connaît la forme s’estoulouirà « se câliner au soleil ».
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