Mousti, masti « gros chien qu’on emploie à la garde des maisons, du bétail ». Ci dessous un extrait de Pierre Borel Trésor des antiquités Gauloises et Françaises. Paris 1655, qui traduit moustis par « dogues ».
Le latin avait créé le mot mansuetus à partir de manus + suetus ce qui voulait dire « habitué à la main » , c’est-à-dire « apprivoisé, domestiqué ». Ce mot est conservé en béarnais maset, masede adj. « dompté, calmé; docile ». En latin tardif, au début du Moyen Âge a dû être formé l’adjectif *mansuetinus attesté seulement dans la forme mastinus au IXe siècle, avec le sens « serveur ». Le mot était le plus souvent utilisé en combinaison avec canem : canem mastinum « chien de garde d’une ferme » ce qui est devenu mastinum tout court. Attesté avec ce sens en ancien français depuis 1155, mastin, mâtin et en ancien occitan masti, mastin, en occitan moderne masti, mousti etc. le plus souvent avec chute du –n final. Au figuré masti(n) prend le sens de ‘luron, rusé ». Sens premier du français mâtin.
La mastino est la « femelle » et le mastinas ou maustinas « un très gros chien », et le verbe mastinar « quereller, grogner » (1646).
2 mastis des Pyrénées
Masti(n) a été emprunté par l’italien mastino, le catalan masti, l’espagnol mastin, le portugais mastim, le breton mastin (Vannes) et l’anglais mastiff « dogue », german mastiff « berger allemand ». Ce dernier a été re-emprunté plus tard par le français.Voir le TLF.
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