Couziná est un autre mot pour la bajana la « soupe de châtaignes » donné par l’abbé de Sauvages.
L’étymologie est latin coquina ‘cuisine’ + -atus .
C’est un mot bien occitan et s’il est attesté en ancien français, il s’agit de textes provenant de la Provence. La première attestation vient d’un version du Roman provençal d’Esther écrit par le médecin Crescas (nom provençal d’Israël) fils de Joseph le lévite1 Caslari (de Caylar ou Caslar) 2, médecin juif du XIVe siècle, dont je joins un extrait. Il s’agit d’une curiosité. Le manuscrit a un texte en provençal écrit à l’aide de caractères hébreux. Il a été publié dans Romania 21(1892)p.194 ss.
La transcription est de Paul Meyer
Le mot cozinat dans le vers 102. Vous voyez qu’on aimait la bonne chère : des capons et des galines.
Le sens « soupe de châtaignes » est typique pour les Cévennes, ce qui montre qu’à l’époque pour les Cévenols cuisiner était identique à « faire la soupe de châtaignes' » et qu’il n’y avait pas d’autre chose à manger. Ailleurs le cousinat était un mélange de légumes ou un mets préparé au feu. Alibert donne cosinada ‘contenu d’une cuisine; pot au feu; châtaigne ou pomme de terre cuite sous la cendre’.
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Caslari family: all facts at a glance
Caslari is the name of a Jewish family originally from Caylar (Latin, « Castalarium »), a village in the department of Hérault, France. A rather important Jewish community existed at Caylar in the Middle Ages. After the royal edict of September 17, 1394, these Jews went to Provence and to the Comtat-Venaissin; in 1459 and 1487 some of them were at Tarascon, and in 1480 at Avignon (S. Kahn, Les Juifs … (Source: Wikipedia: Caslari family)
J’ai trouvé cette information en tapant « caslari » sur google. Il s’agit donc du Caylar héraultais.