Bourrido, -a un plat d’origine provençale tellement bon que Wikipedia y consacre un article.
L’origine du mot est d’après le FEW I, 619b le verbe latin bullire « bouillir » influencé par le mot burra « laine », mais ce lien ne m’est pas clair.
Cet article du FEW fait partie des articles à refaire.
Voir à ce propos le site le l’ATILF. Le TLF confirme l’étymologie de von Wartburg, tout en relevant le problème de phonétique historique du passage de -ll- à -rr-:
GASTR. Soupe provençale de poissons de mer, liée avec des jaunes d’œufs et de l’aïoli. La bourride de sardines fraîches (L. DAUDET, La Mésentente, 1911, p. 194); la bourride, lactescente et crémeuse (L. DAUDET, La Recherche du beau, 1932, p. 122).
Étymol. et Hist. 1735 (Le Cuisinier moderne, La Haye, t. 3, p. 29). Empr. au prov. bourride, bourrido, attesté au même sens fin XVIe s. dans PANSIER; issu de boulido « ce qu’on fait bouillir », part. passé substantivé de bouli (bouillir*), avec pour -rr- peut-être infl. des représentants du b. lat. (bourre*) (cf. bourri « grumeau qui se forme dans la bouillie », MISTRAL), le changement spontané de -ll- en -r- étant seulement caractéristique du gasc. et non de la région méditerranéenne (gasc. bourit, ide « bouilli, -e, cuit totalement »; bourit, -ide « bouillon, bouillonnement », PALAY).
En plus le forme bouligo est très courante en occitan, dans la recette de l’ aigo boulido.
Première attestation de 1735 d’après Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue frtançaise. Paris, 1993, qui s’est donné la peine de cherche la date de la citation de Mistral du poète J.D.Gaut.
C’est Daudet qui l’utilise en premier dans un texte en français.
Bourride à la sétoise, avec la lotte.
Comme il n’y a pas beaucoup d’attestations anciennes de ce mot, je vous présente l’article de Mistral dans son Trésor:
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