Marélar v. 1) « distribuer le brin de soie sur l’écheveau de la roue à ce qu’il y fasse des losanges »(Alès). 2)« tromper au jeu ».
La marélo est « le petit caillou » dans le jeu de la marelle. L’ évolution sémantique de marelar « jouer » à « tromper au jeu » se comprend facilement, non?.
Dans le jeu de marelles on fait des carreaux. C’est à partir de cela qu’on disait déjà au XVIIIe siècle à Alès se marrela « se diviser en losanges », maréla « vitrer » cf. auvergnat marrelatge « vitrage en losanges » et marelar « diviser en losanges » Alibert. Ensuite le mot s’est spécialisé dans le milieu de la sériciculture, de là le sens 1).
Quand ce travail est mal fait marela prend le sens de « rayé, bigarré »
Au Moyen Âge le mot mereau désigne en français un « jeton » ensuite, au XVIIe s. le « jeu de la marelle ».
Marélaire « fripon, trompeur ». Dérivé de maréla « tromper au jeu ».
Dérivé d’une racine marr- « caillou, roche » d’origine préromane, obscure. En provençal existe marro « tuf » ou « auge dans laquelle tourne la meule d’un moulin à huile » , et marrado « le contenu de cette auge ». Cf. l’article marron.