Marsioure, marsivol marsioul « ellébore » vient d’un *marsīlium « ellébore » attesté seulement en latin médiéval. Les formes citées se rencontrent principalement en provençal et est-languedocien1 Alibert propose la graphie basée sur une fausse étymologie marciure.
La forme marsioure semble être une combinaison de *marsīlium et de siterus qui signifie également « ellébore ».
Les formes marsioul, marsivol sont peut-être influencées par un dérivé en –ble que nous trouvons par exemple à Apt moursuble,
L’étymon *marsilium fait partie d’une famille de noms de plantes qui ont l’élément mar en commun et qui semble être très ancien. Voir aussi TLF marrube.
Une fois de plus nous constatons une très grande variété phonétique dans le nom de cette plante. Toutes sortes d’associations l’ont influencé. Dans l’Ariège l’ellébore et la chélidoine s’appellent martiri association de martyr, peut-être parce que le suc de la plante coule comme du sang quand on la coupe. Dans l’Ariège la chélidoine s’appelle aussi flou de sank (de krist ?). Parce que la marsioure fleurit au printemps on a associé son nom au mois de mars, etc.
Cette grande variété de formes s’explique par le fait que ces plantes ont peu d’intérêt intercommunautaire et/ou commercial.
chélidoine