Galampian « gamin coquin, qui fait des bêtises » . Google trouve plusieurs attestations dont une qui vient du Nimes journal, ( Furet Nimois et Nimois réunis) de 1902, (E-corpus). La page du journal est difficilement lisible . Le titre : La vie comique. Souvenir de Barnum.
« Tout à coup est-ce qu’un grand galampian ne s’écrie-t-il pas … «
Le même sens chez Lhubac pour le « francitan » à Gignac : « Tu en as quelques-uns dans le village, ce sont de drôles de galampians! ». Alibert ne connaît pas cette forme, mais il cite le verbe galapiar « manger ou boire goulument » et les dérivés galapian « goinfre », glapiana, glapianas « gros goinfre ».
Parmi les variantes régionales dans le Trésor de Mistral, qui ne veut pas uniformiser les parlers occitans , connaît la forme avec un -m- pour le languedocien:
Le TLF écrit à propos du français galoupiat:
Dans les patois, galapiat présente de nombreuses var. phonét. concernant aussi bien la voyelle du rad. de laper (on a indifféremment -i-/-a-/-(o)u-; cf. FEW t. 17, p. 478a) que le suff. -iat, à côté de -iau(d), -in; ibid. Ces flottements qui s’expliquent dans la grande majorité des cas par un croisement de galapiat avec un terme de sens voisin (cf. l’ang. galopias et le niçois galapin qui ont tous deux subi l’infl. de galopin) avaient amené Dauzat à voir dans galapiat une altération du prov. mod. galapian, empr. déformé de galopin*.
Le mot patois dans le commentaire du TLF a provoqué la colère de Florian Vernet:
Les patois ? Quels patois ? Le TLF pourrait être « politiquement » (et hypocritement) correct tout de même ! DAUZAT a sans doute raison. En effet la prononciation de Galapian diffère selon que le locuteur est provençal (« n » nasalisé) ou languedocien (« n » » effacé) ».
Il reproche aux chercheurs français de ne pas avoir dépouillé les documents occitans, mais il fallait adresser ce reproche plutôt aux chercheurs occitans. Le Dictionnaire de l’Occitan médiéval par exemple se fait à Munich, l’auteur des Dictionnaires onomasiologiques de l’ancien gascon et de l’ancien occitan (DAG et DAO) s’appelle Kurt Baldinger, les parlers occitans du Piemont sont bien présentés dans Vivaldi, élaboré à Berlin, mais rien dans le Thesoc qui d’ailleurs n’avance plus du tout…..
M. Vernet a oublié de consulter la source du TLF, à savoir le FEW. Il aurait constaté que les formes sans -n final se trouvent un peu partout dans le Nord de la France, par exemple à Givet galapiat « individu sans vergogne », à Verdun galipia « rodeur, qui ne travaille pas » et les formes avec -n final galapian en Normandie, à Bayeux, dans le Jura, etc .
Etymologie.
Le FEW réunit une infinité de dérivés dans l’article wala « bon, bien » (XVII, 473-484) mot d’origine francique, dont galapiat, galapias, galapian et les autres formes donnés par Mistral. Il suppose une influence du verbe laper ou de galoper (de l’ancien francique *wala hlaupan) pour le suffixe.
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