La Font Margouline est devenue la Fontaine Margouline d’après Google. ??
Chemin de Font Margouline à Nîmes.
Dans les vieux documents, le cartulaire de Notre Dame de Nismes (1144) jusqu’au compoix de 1671, elle est appelée Margolina, Mangolina, d’après Aimé Serre, Les rues de Nîmes. Il rattache ce nom au mot margolh « boue » qui vient d’un ‘étymon gaulois marga « calcaire ». Il y a en effet pas mal de mots du type margouiller avec le sens « patauger » ou « boue »1, mais la Font s’appelle Margoulina et non pas *Margoulhina ou *Margouillina. Un problème de phonétique historique.
C’est pourquoi je propose une autre étymologie, un peu plus poétique d’ailleurs, à savoir le nom d’une plante assez courante l’oreganum vulgare ou marjolaine, marjolena marjouléno , mardžouléno ou majourana dans les parlers occitans2.
A l’origine du type marjolena se trouve le mot du bas latin majorana, conservé dans l’occitan majourana, majhourâno (Sauvages). Dans la langue d’oïl majorana a été associé au nom de la Vierge Maria , ce qui a donné l’insertion d’un -r- : mariorana. Ensuite a eu lieu une dissimilation des deux -r-, ce qui a donné mariolana, marjolena. Margoline « marjolaine » esr attesté dans l’Orléanais au XVe siècle.
Le FEW suppose que la forme marjolena est née dans la langue d’oïl et a gagné du terrain au cours des siècles dans le domaine occitan. Si mon interprétation de Margolina dans le cartulaire de Notre Dame de Nismes qui date de 1114 !, est juste, c’est peut-être l’inverse qui a eu lieu.
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