Pudis « térébinthe » est un dérivé du verbe pudre « puer » du latin pūtēscĕre « se gâter, se pourrir, puer ». Plusieurs animaux ont un nom qui exprime la mauvaise odeur comme pudis, ou gatpudre « putois ».
En ce qui concerne les plantes, des dérivés de pudre désignent l’alisier pudis (Sauvages et RollandFlore 5,123), l’anagyris puditz, pudis, le troène pudis dans le Périgord, le cornouiller sanguin pudis avec de nombreuses attestation en occitan, la bourdaine pudis à Brive, le nerprun pudis dans l’Aveyron (RollandFlore 4,17), prunus padus pudis à Montpellier (RollandFlore 5,310) et d’après l’abbé de Sauvages (S1) la térébinthe pudis en languedocien.
Il me faudra l’aide des botanistes pour savoir ce que toutes ces plantes ont en commun pour comprendre cette confusion. En Normandie un autre dérivé puisne est le nom vulgaire de différents arbrisseaux considérés comme bois-mort. Dans Télébotanica je vois que le nom secondaire de plusieurs arbrisseaux est « bois puant ».
Dans la page térébinthe de Télébotanica il y a la remarque : Pudis Peu usité et à éviter « Pudis » désigne habituellement Anagyris foetida L..
La description du pudis par l’abbé de Sauvages (S1) m’a rendu curieux; il écrit:
Nos térébinthes portent de longs cornets rouges et pointus; ce sont des galles creuses ou des excressences occasionnées par la piqure des insectes; elle sont remplies de pucerons & d’une liqueur gluante qu’on dit être vulnéraire.
Si vous en voyez une pendant vos ballades, prenez-en une photo et envoyez-la au site de Telebotanica.