Share
Bru « erica scoparia » et picho bru « callune vulgaris » (Pouzolz II,19-20). L’abbé de Sauvages (S1) l’écrit brus, brussës au pluriel : « dont on fait des balais ou qui servent comme rameaux pour les vers-à-soie » brussës de magnas.
Actualités: « terre de bruyère dans le tabac »:
E.Rolland, Flore populaire VII, 251
No comment!
De nombreuses formes dans Rolland Flore Populaire, VII, p.248-250; toponymes, onomastique, proverbes et dictons p. 250 ss.
L’étymologie est probablement un gaulois brūcus « bruyère », qui vient d’un ancien celtique *vroicos. (FEW suivi par TLF). La racine simple n’a été conservée que dans le Midi, où le dérivé brugiera désigne un « champ couvert de bruyères », comme en ancien français, mais très tôt ce dérivé y désigne la plante seule.
Dérivés: languedocien bruguiè « taillis de bruyère à balai qu’on met en coupe réglée »; brugas « lande couverte de bruyère » , brugassiè « habitant des bruyères » ou en Rouergue « pie-grièche ».
Une utilisation spéciale a donné le verbe brugar dans le Var « flamber l’extérieur d’un bateau avec de la bruyère »
Le nom vulgaire brémale donné par Pouzolz ci-dessus est mentionné dans le TLF s.v. brumaille²: Étymol. et Hist. 1548 brumalles (Chatelleraud, Arch. Vienne dans Gdf.); 1858, 23 mai bremaille (Article sur la terre de Chambord dans le Journal L’Union, cité par Jaub.); 1874 brumaille (Les Primes d’honneur, p. 365, Paris dans Littré); 1925 breumaille, supra. Mot dial. du Centre (Jaub. : brumâle, brumaille, bremâle, bremaille) et de la région de Blois (A. Thibault, Gloss. du pays blaisois : brumaille, bremaîlle) issu du croisement de bruyère* avec mâle*, lat. masculus (FEW t. 1, p. 558b), cette bruyère (bruyère à balais) étant celle qui prend les plus fortes dimensions (Jaub.).
Stephane Gendron, Les noms de lieux de l’Indre. Académie du Centre, 2004, p.160-161 signale ce nom comme toponyme:
Une Villa Brugariae est attestée dans le Gard depuis 870.
D’après E.Rolland, Flore VII, p.215 et l’ALF Supplément le « rhododendron ferrugineum » s’appelle bruirasso, bruassa, brouàsa dans le dép. des Hautes-Alpes.
En Gascon un bruc est un « cèpe, boletus edulis » , à Toulouse le bruguet « sorte de champignon », mais je ne sais lequel??, languedocien brugassou « agaric marbré »
En Italien 1. brugo , 2 brughiera. En piemontais brùvéra.
Azaïs, Bulletin 1871, p.17 sur bremale
Poster un commentaire