Calhol, rat calhol « loir ». Jean Crespon le taxidermiste de Nîmes, écrit que le loir et le lérot s’appellent racayé dans le parler local. Un mot introuvable dans les dictionnaires. C’est l’abbé de Sauvages (S2) qui écrit qu’un ra-grioule ou ra-taoupié est un « lérot » qui m’a fait comprendre que racayé est un mot composé : rat + cayé. C’est un nom plutôt rare 1. Deux attestations dans le Tarn-et-Garonne (Thesoc) et une dans le FEW pour Cahors (Lot). Rolland, dans le volume sur les Mammifères sauvages, cite rat calhol pour Toulouse et rat cayé pour le Gard qu’il a trouvé chez Crespon.
Pour l’étymologie c’est encore l’abbé de Sauvages qui m’a mis sur la bonne voie . Calié, caliol, calhol, garel signifie d’après lui « bigarré; bœuf de deux couleurs; bœuf pie, blanc et noir » et j’ai cherché un lien avec l’oiseau la caille. En effet une caille est bigarrée.
L’étymologie de caille est un latin tardif quacula « caille », une onomatopée qui a remplacé le latin coturnix. Le mot quacula a eu beaucoup de succès à l’époque. On l’a appliqué à d’autres animaux, comme par exemple à Toulon cailloun « espèce de fauvette » et surtout au figuré déjà en ancien français quaile « femme galante » et caillette « femme frivole et bavarde ». (Plus dans le TLF).
Dans un grande partie du domaine gallo-roman on a comparé des vaches d’une couleur irrégulière, tachetées de noir et blanc ou d’une couleur foncée sur fond blanc » à des cailles, et le mot caille est devenu un adjectif. En occitan nous trouvons surtout des dérivés: