Masada « fourmi » et le dérivé masadier, masedera « fourmilière » témoignent d’après le FEW de la présence des Goths dans les départements de la Hte Loire, le Puy de Dôme, la Creuze et le Cantal, qui ont fait partie du royaume Ouest-gothique. L’étymon est d’après le FEW un gotique *af-maitjô « forumi » qui fait partie de la même famille que l’allemand Ameise « fourmi ». Cette étymologie est discutée. Voir ci-dessous.
carte tirée de Lectures de l’Atlas linguistique de la France de Gilliéron et Edmont. (Voir s.v. ALF), qui ne présente que les dérivés de maz-.
En ce qui concerne cette étymologie, il y a une nouvelle proposition par Gaston Tuaillon, qui pense plutôt à un substrat préroman. A consulter dans une bibliothèque universitaire: Tuaillon, Gaston, Les désignation de la fourmi dans les parlers romans. Géolinguistique 1(1984) 7-29 , qui doit fournir une explication des formes du domaine d’oïl comme mazel (Allier) et franco-provençales comme mozoy.
Le Thesoc fournit quatre types masada, madasa, masadis, masela, mais elles reposent toutes sur la même origine. Les formes données à Edmont pour l’ALF varient fortement. Nous avons déjà remarque ce phénomène pour d’autres mots comme le nom du sureau. De nombreuses attestations et formes dans Albert Dauzat, Essais de géographie linguistique. 1921. pp85-86.
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