Flou « fleur » (en parlant des plantes) du latin flos, floris, mot vivant dans toutes les langues romanes. Le sens « ce qu’il y a de mieux » a existé en ancien languedocien flor « farine », (XIIIe s.) mais ne se retrouve pas dans les patois modernes, pourtant le sens « ce qu’il y a de meilleur » est international. D’ailleur flourat « bien portant » en est très proche.
Le sens « cendres » semble être limité à la région de St. Etienne. Voir flourié
Dans un Sirventès, intitulé De paraulas es grans mercatz , toujours d’actualité, Peire Cardinal, écrit à propos du bon et mauvais utilisateur de la parole:
E-l mals s’en va ab so mot mal,
E si res a bon, non li’n qual;
Que semblanz es a barutèl (tamis)
Que reten lo lach (le laid) e da-l bèl
E laissa en passar la flór.
E qui retenra lo peiór
De so qu’au dire, ieu entén
Qu’el laissara la flor per bren (le son. )
Vous trouverez le texte complet avec la traduction en francais en suivant ce lien: Peire Cardinal
Par contre existe le mot flourado, « élite: ce qu’il y a de meilleur ». Dérivé de flos qui avait ce sens déjà en latin. Anglais flour « farine », néerlandais bloem « fleur; farine’. Cf. aussi sanfloura, flourat et flourié ci-dessous.
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