Oc « oui » écrit ò ou òc, par exemple disi que ò « je dis oui ». Beaucoup d’informateurs ajoutent ò quand on tutoie, autrement on dit « ò-ben » . Notez que le -c final peut se prononcer comme à Isola (Thesoc), ou pas comme les occitanistes. Dans cette dernière version le -c est purement graphique pour simplifier la vie des « apprenants » comme moi.
Pour dire « oui » les Romains utilisaient ita est ou sic est ou vero. Ita a disparu. Sic et vero existent toujours. Les galloromains ont créé une autre manière de dire « oui » à une question en utilisant un verbe à tout faire, faire: hoc feci « j’ai fait cela ». Ils pouvaient aussi ajouter un pronom hoc ego feci, hoc ille fecit, « ceci, moi j’ai fait, ceci, lui il a fait » etc. pour insister sur la personne, ou l’ abréger en hoc ego, hoc ille.. Dans le Nord du domaine galloroman on a hésité entre hoc tout court et hoc ego, hoc tu, hoc ille. mais la combinaison hoc ille > oïl « c’est cela » s’impose rapidement au simple o. En occitan et en catalan domine hoc dès les premiers textes littéraires : écrit o, ou.
En gascon on trouve des formes ag, ac, ec, heg pour lesquelless Corominas suppose un étymon *hoque.
Note: la réponse à une question positive : ò : Q. : En vos ? R. : o c (ou « o » ) Prononcez un ò ouvert.
Réponse à une question négative on répond par « si » (comme en français). Q. : En vos pas ? R. : Si.
Notons que français si qui introduit une hypothèse se dit « sé » en occitan.
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