Camparol « champignon » *campaniolus , dér. en –olus du lat. campania « plaine ». A l’origine campaniaétait un nom propre et désignait la plaine fertile près de Naples.
Le sens général « plaine » date du VIe s. Le dérivé. *campaniolus (campania + olu est limité au galloroman) était probablement d’abord un adjectif et désignait les plantes ramassées dans les champs. Ce sens s’est spécifié ensuite pour désigner les champignons. Cf. cat. camperol « relatif aux champs ; paysan ». La forme campagnoule (oc)ou champagnoule (fr), se trouve un peu partout en France ; en lang. campanholet (Durieu).
Le changement de –n- en –r- vient du gascon camparó, attesté depuis 1567. Cette forme gasconne a gagné Toulouse et de là le languedocien jusqu’à Albi (Durieu) et peut-être plus loin ?
D’ou vient le sens « potiron » (Alibert), qui a existé aussi pour fr. champagnol (Trévoux), n’est pas très clair. De la forme ? ou de la couleur? Un lecteur m’écrit: « Le fait est que j’ai pu découvrir lors d’une autre recherche il y a qqs mois que « Potiron » est aussi, en Vendée et dans le Poitou, un champignon. Certains cèpes ont une couleur et des boursouflures qui évoquent la citrouille. » Voilà une explication!
Dans la langue d’oïl le suffixe –olu a été changé en –one : champignon. La forme fr. s’est répandue à partir de Paris dans toute la France et même à l’étranger : allemand, angl., néerlandais champignon, esp. champiñon.
Ma première voiture avait encore un « accélérateur » en forme de champignon.
Le mot fr. campagne qui remplace depuis le 16e-17e s. l’ancien français champagne, a probablement été emprunté à l’occitan.
Poster un commentaire