Bonha « bigne, bosse, enflure; souche d’arbuste; maladie du maïs; écrouelles » (Alibert), en français régional : baigne, bugne; bugner « toucher, heurter »(Andolfi), bougne « griffe, coup »(Lhubac).
Ancien français bigne, bugne signifie « bosse à la tête provenant d’un coup » et de là, en prenant la cause pour l’effet : « gifle », représente un celtique ( ?) *bunia « souche d’arbre ». Languedocien bougno et bougnas, bonhas « vieux tronc d’arbre ; petite souche » ; bougneto « petite souche ». (S.). L’évolution des sens a dû être « nœud d’arbre » > « bosse » > « coup ».
Pour l’ informateur ardéchois de Gravières de l‘Atlas linguistique la bugno est carrément « la tête ». Est-ce que la violence y règne?
Probablement de la même famille sont français beigne, italien bugna « bosse » et le catalan bony. Anglais bunion « Callosité qui se forme au niveau des articulations du pied, en particulier à la naissance du gros orteil ». Peut-être même le néerlandais bonje « bagarre ».
Un rustre ne connaît que la force de ses poings, de là bougnat « paysan rustre, grossier ». (And.). Bougno « tache » et bougneto « petite tache » sont peut-être dérivés de l’aspect d’une « bosse » après un certain délai…
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Est-ce que l’argot lyonnais bigne « prison », et bignolle « agent de sûreté » argot français bignole « concierge » appartiennent à la même famille?? (FEW XXIII, 129b)
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