Barracon (m), baracou en fr.rég. Un diminutif de barraca (littéralement « petite baraque ») qui est appliqué aux cabanes en pierre sèche des causses de Blandas et de Campestre (Gard) et à celles de la commune de Saint-Félix-de-l’Héras dans le Larzac héraultais. (Lassure). Dans ce site il y a une page avec photos des baraques de l’Hérault.
On appelle baraquettes les petites cabanes du Mont St.Clair à Sète (Méditeria n°18, p.27). Voilà un autre mot dont l’origine n’est pas claire. Les étymologistes pensent que c’est un emprunt à l’espagnol barraca (XVe s.), mais on le trouve en ancien occitan déjà au XIVe s. et le dépouillement des manuscrits en ancien occitan est loin d’être complet. Il pourrait s’agir d’un dérivé occitan de barra « barre », parce que dans les premiers textes en ancien occitan, la baraca désigne des bâtisses en planches construites pour l’armée qu’on brûlait à leur départ. (Un bon débarras !)
Pendant la guerre de 30 ans (1618-1648, la période française dura de 1635 à 1648, intervention de Richelieu, bataille de Rocroi) le mot militaire a été introduit en allemand et puis dans les autres langues européennes : allemand Baracke, néerlandais barak.
L’ anglais barracks « bâtiments pour les soldats » a gardé le sens originel.
Pour plus de renseignements sur les différents noms et leurs histoires cliquez ici constructions en pierre sèche
Christian Lassure, auteur de ce site magnifique, m’écrit : Enfin, mes grands-parents maternels à Saint-Amand-les-Eaux dans le Nord, après la première guerre mondiale, avaient acheté aux Chemins de fer de l’époque un « baraquement » en planches qui avaient servi à loger des employés, et l’avaient remonté dans leur terrain (où ils avaient fait construire en dur pour eux-mêmes) pour y loger mes arrières-grands-parents maternels. Après leur mort, mes parents reprirent la maison et firent démonter et brûler sur place le « baraquement ».
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