cat-right

pati-coufi, patin-coufin

Pati-coufi ou patin-coufin « et patati et patata ». Les deux formes se trouvent dans le Midi. L’abbé de Sauvages donne aussi l’expression patin-patourlo qu’il traduit par « pati-pata ou bredi-breda , mots inventés pour exprimer la trop grande rapidité de quelqu’un à s’exprimer & pour s’en moquer ».

Il s’agit d’une onomatopée comme la forme française.   Voir le TLF s.v. patati

A Marseille est attesté le verbe apatia « repaître, rassasier; rendre commun, vulgariser » et à Puisserguier l’adjectif apatiat « trivial ».

Dans les sites de lexilogos et ABC de la langue française, vous trouverez des discussions à ce propos.

Remarque I. Bredi-breda  fait partie d’une famille de mots  dont l’origine est brittus  « breton ». Voir le TLF s.v. bredouiller.

Remarque II. Une autre onomatopée est blabla. A Pézenas est édité Le journal local des délocalisés. French English magazine. avec le titre Blablablablablah….

No comment.

Pantais

Pantais s.m.« rêve, songe; râle (Foix); respiration pénible, oppression; asthme (Rouergue) ».  Une amie originaire de la région de Cannes, me précise qu’un pantais est un ‘rêve pénible’.

Pantais, attesté depuis le XIIe siècle, est un dérivé du verbe pantaisar ‘rêver’. L’étymon de pantaisar est le grec phantasioun ‘avoir des visions’. Le verbe n’est pas attesté en latin, ce qui s’explique par le fait qu’il s’agit probablement d’un mot de la langue populaire emprunté à une période ancienne et qui n’a pas été accepté par la langue latine classique.. De là aussi les formes avec un p- au lieu d’un f-, que nous retrouvons dans le nord de l’Italie pantezar (Venise) et en catalan panteixar ‘respirer péniblement’.


un pantais

En ancien occitan pantais a déjà les sens « inquiétude, souci, angoisse, trouble, confusion », et même « cauchemar ». Quand on a un vrai cauchemar, on a le sentiment de suffoquer, de respirer avec peine. Voir l’article cauchemar dans Wikipedia.  En occitan pantaisar est « faire un mauvais rêve », en ancien français panteisier, pantoiser devient carrément « avoir l’haleine courte, respirer avec peine ». Français rester, laisser pantois veut dire « rester hors haleine ».  Dans l’ouest de l’occitan la forme pantaissa prend aussi le sens de « haleter ». Béziers connaît deux formes pantaiá « rêver » et pantaissá « haleter ». A la même famille de mots appartiennent encore le toulousain pantegá « être essoufflé, aveyronnais pontugá , et en  français panteler comme les emprunts breton pantes « asthmatique »et basque pantatsj « poussif ».
Anglais to pant « haleter  » et le subst. pant  « halètement » ont été empruntés au français. to be panting for breath « être tout essoufflé ».  Cf. Harper.

 

cliquez sur l’image  pour (a)voir le cauchemar.

Pisar

Pisar « battre les chataignes » du latin *pinsare « broyer »‘.

Autrefois on frappait des sacs revêtus d’une peau de mouton et remplis de chataignes sur un billot. Dans une page d’images  du Musée des vallées cévenoles il y a un dessin de l’utilisation  d’un  sà pisadou. En languedocien appelés des sa pizadou  ou pisador,   dérivé d’un verbe *pinsiare « piler, broyer », devenu  pizar en ancien provençal, qui a donné dans le Gard et en Ardèche  pisár avec une spécification du sens « décortiquer les châtaignes en les battant ».

Un pizaire devient ainsi « celui qui décortique les châtaignes ».

A la même famille de mots appartiennent  piza « auge en pierre à huile », attesté dans le Gard au XIVe siècle, piso « auge ; lavoir » (Alès) et pisouót « petite auge pour la volaille »(Aveyron).

Français piser « battre la terre » est emprunté au lyonnais à l’époque de Voltaire. Nous constatons de nouveau que les mots s’adaptent aux besoins des locuteurs.

Une description intéressante dans Le-Musee-des-vallees-cevenoles  à Saint-Jean-du-Gard.

Pila

Pila « mortier, abreuvoir, récipient de pierre pour l’huile » comme le  latin pīla « mortier ». Ancien occitan pila « mortier; récipient en pierre dans lequel on conservait l’huile; vase de pierre servant de bénitier; mesure publique pour les grains ». Marseille pièlo « auge pour les bestiaux » ; pile « réservoir aux huiles dans une savonnerie »  Diderot, (Encyclopédie 14, page 721b Planche-II-Pile-a-huile; (une très belle planche en PDF)   et Planche II description la description des planches en format PDF ).  Diderot  décrit là la fabrication du Savon de Marseille.

La question d’un visiteur de l’Aude qui me demande:

Connaissez vous le sens exact et l’étymologie du mot PIALE ?
Dans la montagne noire audoise on semble l’utiliser pour désigner un abreuvoir ou un bac à eau en pierre alimenté par une source détournée.

m’oblige à reconnaître que je n’ai toujours pas complété l‘index occitan. L’évolution phonétique de pīla  avec un -i- long suivi d’un -l- dans certains  parlers est un peu curieuse:  pīla  a abouti à piela , piala , par exemple piello à Aix-en-Provence, piero « auge » dans le Var, pyelo « auge; lavoir » dans le Gard, piala   dans l’Aude, mais pilo  dans la Hte-Vienne et le Périgord.

Le sens « évier » se retrouve en catalan, « auge » en espagnol et portugais.

Même si le mot est mentionné dans quelques dictionnaires du français (TLF pile 4) , il n’est indigène que dans le Midi.

pile à savon de Marseille

Pauta

Pauta « patte », n’a pas la même origine que l’occitan (?) pata « patte ». (Voir TLF s.v.patte) .

Il semble que la famille *pauta « patte » est d’origine préceltique.

Nous trouvons des représentants de *pauta dans le Nord-Ouest de la Gallo-Romania (Flandres, Picardie, et en anglo-normand poe au XIIe s.) et en occitan (cf. Thesoc pour la répartition actuelle de pata/pauta), en catalan pota « patte », en néerlandais poot, et avec adaptation de l’initiale en allemand Pfote.  L’ancien français poe pote  est passé en anglais paw et le mot occitan est passé en basque potika   « à 4 pattes ». A Toulouse a pautos est « à 4 pattes », mais de pautos « à plat ventre ». En Vendée et le Poitou la pote est la « cane ».

Il y a de nombreux dérivés comme pautada « poignée » , paoutal  « coup de poing » (Tarn), paoutou « main, paume », languedocien paoutejá, pautinejá « manier ». Français potelé « gras, rebondi » en parlant des mains est également un dérivé de pote « patte, main », cf. TLFpote 1 .

Un  composé avec ad : s’apaoutá « tomber sur les mains ».

La « renoncule des prés » est désignée par paoutlubo , loupauto ou paouto de lou. D’après le Thesoc ce dernier désigne « l’achillée mille feuille » dans l’Allier; voir le mot  tranuga Alibert l’écrit lopauta, lopipauta.   

              tranuga =

 

Patis, patus

Pati ou patis, patus signifie d’après Alibert « pâtis; pacage, préau, cour intérieure, basse-cour, cloaque, fumier, place, loge à porcs ».

Les premières attestations, du XIIe au XIVe siècle, viennent de Nîmes, Montpellier et Mende: pati « pâturage communal », mais « cour d’une maison » à Carcassonne,  » lieu où chacun peut jeter les objets dont il veut se débarrasser » à Marseille. Dans les parlers modernes nous trouvons des sens secondaires comme « espace non cultivé autour d’une grange » dans le Dauphiné, « basse-cour; lieu d’aisance » en provençal, « lieu où l’on rassemble les ordures d’une maison » à Marseille (A.Brun dans « Le Français de Marseille » 1931) et « lieu d’aisance » (attesté par le dictionnaire d’Achard de 1785 et par A.Brun). Pour l’abbé de Sauvages le pati est la « basse cour ». Pati est aussi attesté à Toulouse et dans le Béarn.

Vous trouverez u ne attestation récente de la basse plaine de l’Aude dans les commentaire. (Cliquez sur  le titre patis, opatus pour voir les commentaires en bas de page).

Dans des textes rédigés en latin du moyen âge on trouve fréquemment des mots qui n’existaient pas à l’époque des Romains. Les clercs donnaient souvent une forme latine à des mots utilisés dans la région. Ainsi on trouve dès le XIIe siècle le mot patuum avec le sens « pâturage communal » dans des manuscrits écrits dans les  départements  de la Vaucluse, des Bouches du Rhône, du Gard, de l’Hérault et de la Lozère. Par exemple : dans un manuscrit Comptes des clavaires de Montagnac du XVe siècle.

 

 

 

 

Le Paty de la Trinité est un village d’Arles. En Camargue un pati est une ‘Lande de terre, recouverte d’herbages ou viennent paître taureaux, chevaux et moutons; terre inculte, mauvais pâturage ».

Le commentaire d’un visiteur montre bien que la langue est vivante et s’adapte à l’environnement. Il m’écrit:

Pour moi, au XVII ème siècle, controuvé par de nombreux documents patus signifie l’espace inculte, piétiné par le passage des hommes et bêtes rentarnt à la maison ou au bercail, situé au ras des bâtiments, propre à rien sinon à la circulation . Un exemple dans un document familial :

Noble Jean Charles ….seigneur du dit lamothe (en astarac qui est en gascogne ndlr) tient et possède noblement une maison patus jardin terre bois et prés

tout tenant appellée maison seigneuriale  confronte levant  midi chemin public ….. du fief … contient 5 arpents et 14 places

la hiérarchie des terres (les vignes y sont absentes…) est claire : patus désigne un espace intime, réduit en taille, privé de tout rapport et cependant indispensable.  De plus je ne pense pas forcément que patus , utilisé en gascogne , soit un mot gascon..Bien à vous

Le FEW   hésite  à attribuer à la famille patis, patus une origine grecque   patos « petit chemin, blé battu; boue, saleté, excréments; sol » un dérivé du verbe pateo « fouler avec les pieds »,  pour des raisons d’ordre phonétique.

Pour des raisons d’ordre phonétique, l’étymologie de l’occitan pati ne peut pas être le même que celui du français pâtis « paturage »  qui est un dérivé de pastus le participe passé de pascere « paître », puisqu’en occitan le -s– devant un -t- en latin s’est conservé  jusqu’à nos jours, comme par ex. dans  testa « tête », pascas « pâques » etc.

 

Pibol, pibou

Pibol, pibou « peuplier ». Latin populus « peuplier » a abouti à peuple en ancien français, concurrencé par le dérivé peuplier dès le XIIe siècle.  En italien et en roumain a eu lieu un déplacement du -l– : ploppus devenu pioppo (italien), plop (roumain).

Dans le sud de la France nous trouvons la forme pibol tantôt accentué píbol, tantôt piból. Ronjat suppose que populus a été croisé avec un celtique *bigulu pour expliquer le -i- mais ce mot n’existe dans aucune langue celtique. La forme pibol reste donc inexpliquée.

La forme féminine pibola désigne en général certaines espèces de peupliers. Hugo Solerius (1544) écrit:

( en dauphinois pluou,  chez nous (en provençal) piboulo.

En Ardèche à St-Apollinaire de Rias a lieu La fête du Pibou: « la tradition se perpétue avec la plantation d’un peuplier (pibou) à l’occasion de l’installation de nouveaux élus. Une fête populaire où toute la population est invitée!

Puech

Puech, pueg, puog  « puy, colline, mont, montagne ». Le Mont Duplan à Nîmes, s’appelait encore au XIXe s. le puech des juifs. Pour l’histoire de cette colline voir le site de Georges Mathon :   podium judaïcum en 1030.

Et le mot latin podium est en effet l’étymon, qui au cours des siècles a subi des transformations phonétiques et sémantiques. Les Romains l’avaient emprunté au grec podion un diminutif de pous « pied ». Le latin podium désigne d’abord « un piédestal d’une statue » ou « l’avant scène de l’orchestre », ensuite « un support pour des tonneaux ou des ruches » et enfin chez Pline « un balcon ou une terrasse ou la loge impériale au cirque ». Ce dernier sens a abouti à « balcon, avant-corps sur une façade » > « hauteur » > « colline », sens qui a été conservé dans plusieurs régions de l’Italie, en corse pogliu, en catalan puig etc. Il a existé dans toute la Gallo-romania, mais il a disparu dans le domaine d’oïl probablement à cause de l’homophonie avec le mot puits < puteus. Puech est très répandu comme nom de lieu et également comme nom de personne dans le domaine de l’occitan. Voir le site de l’IGN, rubique toponymie : 1899 fois le nom puech , 3022 fois puy.

 

Le sens « balcon, avant-corps sur une façade » a abouti en néerlandais à « facade d’un batiment » , avec ou sans balcon : pui prononcez peuy

La réparation d’un pui à Amsterdam

Peyremale, peire

Peyremale. Un visiteur m’écrit: Je me pose des questions sur l’origine du mot PEYREMALE (nom de l’une des falaises qui dominent Anduze), je suis allé voir chez vous, mais sans succès. Il semble évident que ce vocable signifie « mauvaise pierre », mais je me méfie des faux amis.

Dans le dictionnaire topographique du Gard, je trouve une Peyremale à Genolhac, dont la première attestation date de 1050: Castrum Petra Mala, ce qui veut dire « mauvaise pierre ». Une autre Petra Mala se trouve dans la commune de Bagnard. Je ne crois pas que ce sont des faux amis. Mais vous avez raison d’être méfiant. La forme peyre n’est pas régulière. Le -è- bref du latin aboutit régulièrement à la diphtongue -yè- comme dans fyeiro « foire ».  Pètra  aurait dû aboutir à *pyeira. Il s’agit d’une exception, peut-être due à l’emploi frequent du mot petra, Petrus dans le latin de l’Eglise.


L’église de Peyremale (Gard)

Surprise! Il y a beaucoup de toponymes avec Peyre- dans le Gard et aussi quelques-uns avec Pierre-: Pierre-Bladière (Valleraugue), Pierrefeu (Peyrolles), Pierrelong (Mialet). Les premières attestations de plusieurs de ces « Pierre » ont la forme languedocienne Peyre : Pierremorte (Courry) est encore  La Peiremorte en 1768,   Pierrefeu (La Calmette) est A Peyrafuc en 1288 !.
Plus intéressants sont deux toponymes « faux amis » : Piéredon (montagne à Chusclan) qui s’appelle Podium Rotundum dans une charte (date?),  Piégaren < Podio- Garenco dans un cartulaire de 1233, et Puech Garen en 1789. Dans le dép. de l’Aude il y a plusieurs Puechredon qui dans les chartes s’appellent également Podium Rotundum.

Latin podium a donné puech, pueg en languedocien ( Voir l’article  puech), mais notamment à Alès (Gard) est attestée la forme piè « éminence, colline ». Dans la commune de St.Martin-de-Corconac, il y a(vait?) une ferme avec le nom francisé La Pierre Redonne. Je pense qu’il s’agit là d’une fausse traduction de Pié-redon « colline ronde », et qu’il faudrait revoir l’étymologie de plusieurs toponymes de la région qui commencent avec pie-.

Mon visiteur avait donc raison de se méfier des « faux amis ».

Pétoule

Pétoule « crottes de chèvres, mouton, etc « , un joli petit mot connu dans les patois avec ce sens dans toute la Suisse romande, en vallée d’Aoste ainsi que dans le sud-est de la France: en Provence et en Languedoc jusqu’aux environs de Montpellier d’après nos sources.

Petoulo ou petouro comme on dit à Marseille est un mot dérivé du latin péditum « pet  » prononcé avec l’accent sur le e, le participe passé du verbe pedere, un verbe actif pour ainsi dire, qui n’a pas laissé de traces en français moderne. Peditum par contre est bien vivant dans presque toutes les langues romanes : italien peto, portugais peido, catalan et piémontais pet etc. Une forme qui ressemble beaucoup à notre mot occitan existe dans les patois wallons en Belgique: pétale avec la même signification  » crottes de mouton etc. « .
(Il serait intéressant de connaître les autres types lexicaux et leur répartition dans le domaine galloroman.)

Dans notre région avec un parler vivant d’autres mots ont été crée à partir de petoule, par exemple en provençal petouloun  » chose de peu d’importance  » et petoulié « olivier sauvage » parce que le fruit, très petit, ressemble à un crottin. Et ce dernier a même réussi à pénétrer dans le grand Larousse du XIXe siècle où nous trouvons le pétoulier, mais il a aussi vite disparu qu’il y est entré, c’était du vent.

Je retrouve cette notion  » quelque chose de peu d’importance ou de peu de valeur  » dans le même Larousse, qui cite Mme de Sévigné :
PÉTOFFE
s. f. (pé-to-fe). Fam. Affaire ridicule, querelle à propos de rien -.Votre santé, votre famille, vos moindres actions, vos sentiments, vos PETOFFES de Lambesc, c’est là ce qui me touche. (Mme de Sév.), et plus récent dans «  Le parler des métiers  » de Pierre Perret, Paris 2002 : pétard  » veau maigre et de qualité inférieure  » qui fait partie du vocabulaire des bouchers.

Les expressions et les mots à base de peditum sont très nombreux en langue d’oc comme en langue d’oïl. Je me restreins à quelques exemples provenant de nos parlers.
Dans le Larzac un petelóu  » un petit morceau de ce qu’on mange  » ( au MacDo?),  en provençal un petouliè est un » endroit où les lapins viennent fienter « , mais attention, à Aix en Provence un petouié est un  » gîte « !
A la Grande Combe un pètouillon est  » un homme qui perd son temps à des choses futiles « .
A Valleraugue le  pétadou est  » la mèche de fouet « .
Un visiteur m’écrit : Dans la conversation, elle [sa mère] m’a dit à propos de certains médicaments :   « Ca fait pétoule en trois actes !! » Pour dire qu’ils n’avaient aucun effet.

Parmi les nombreux dérivés et composés nous trouvons quatre grands groupes de significations, en dehors des sens directement liés au sens  » pet « , même si parfois il n’est pas facile de comprendre ce lien, comme par exemple le mot français rouspéter. (Eh oui!). Par exemple, je ne sais à quel sens se rapporte le petoulet suivant (il s’agit de Maurice Traintignant) :


Le « petoulet » pour les amis

Un visiteur le fait parvenir l’explication de ce surnom

J’ai trouvé cette explication (donnée sous réserves…) de « pétoulet ».
L’histoire semble plausible…
Pour participer à la première course de l’après la guerre (le 9 septembre au Bois de Boulogne), il ressort sa Bugatti, qu’il avait caché dans une grange. Malheureusement pour lui, sa voiture à des problèmes d’alimentation. C’est en cherchant la cause de ses tracas que Trintignant découvre des « pétoules » (crottes de rat) dans le réservoir. Il reçoit alors ce surnom de « Pétoulet ».

1. Des mots qui désignent des vessies d’animaux comme aveyronnais petorèlo et de là aveyronnais  » se dit de l’eau quand  des bulles se forment  à la surface sous la pluie « .

Peut-être faut-il ajouter le petadou ‘un tambour à friction’, avec l’accent sur le -ou. D’après les Niçois l’accent sur le -a- ferait trop italien…..Voir le site ZICTRAD

2. Des noms de plantes ou de fruits: à Tarascon petaréou  » bigarreau  » et d’après le dictionnaire de Mistral en languedocien petiè  » micocoulier « . Dans l’Ardèche et dans le Gard pétofron « digitale », parce que les enfants font éclater les fleurs sur leurs fronts. Dans le Gard on dit aussi petarélo. Enfin il y a le petavin  » mûre de la ronce  » attesté dans un texte avignonnais de 1646.


1.petaréou 2.petiè 3.pétofron

3.Le clifoire d’enfant. Les gosses ne jouent plus à cela, mais autrefois, avant la télé, ils s’amusaient avec des tiges de sureau dans lesquelles ils montaient un petit piston et avec lesquelles ils lançaient de l’eau comme avec une seringue. En français au XVIIIe siècle, cela s’appelait une canne-pétoire. Dans un dictionnaire du patois d’Alès cela s’appelle un petarino; une autre forme utilisée dans le Gard petaroutié.

4. Le roitelet, languedocien petouso.

C’est un mot qui  a été propagé à partir de la Provence. Dans la région lyonnaise c’est la forme rei peteret qui est dominante. Pourquoi le roitelet? C’est un tout petit oiseau et il y a une très vieille légende que les frères Grimm nous racontent ainsi :

En format PDF. Lou petoulo roi des oiseaux